Mécanique quantique
Autres symétries : symétries $\mathcal C$, $\mathcal C\mathcal P$, $\mathcal C\mathcal P$, $\mathcal T$, $\mathcal C\mathcal P\mathcal T$
- Mathématiques
- Mécanique quantique
- Dualité onde-corpuscule
- Relativité
- Champs en physique
- Rappels de mécanique classique newtonienne
- Rappels de mécanique analytique
- Moments en mécanique quantique
- Nombres quantiques
- Postulats de la mécanique quantique
- Postulat I : principe de superposition
- Postulat II : principe de correspondance
ou description quantique d'une grandeur physique - Postulat III : principe de quantification
ou valeurs possibles d'une observable - Postulat IV : décomposition spectrale ou
interprétation probabiliste de la fonction d'onde - Postulat V : réduction du paquet d'onde
- Postulat VI : évolution temporelle de l'état quantique
- Principe d'incertitude
- Observables
- État quantique
- Fonction d'onde
- Symétries
- Modèle standard des particules
- Interactions fondamentales ou élémentaires
Dans le modèle standard des particules, les trois symétries fondamentales, bien qu'on en trouve des violations, sont représentées par :
- la parité ou symétrie $\mathcal P$,
- inversion de charge $\mathcal C$,
- l'inversion du temps $\mathcal T$.
Ces parités sont liées par la symétrie $\mathcal C\mathcal P\mathcal T$.
Symétrie C :
inversion ou
conjugaison de charge
L'équation de Dirac prévoyait l'existence du positron, anti-électron, de même masse, de même spin, mais de charge opposée $e^+$.
Le positron a été découvert en 1932 par Carl David Anderson (1905-1991).
Cette notion a été généralisée à toutes les particules.
Vue d'ensemble
Une théorie possède la symétrie $\mathcal C$ - transformation ou inversion ou conjugaison de charge - si elle est invariante sous la transformation inversant toutes les charges $Q_i$ des particules :
$Q_i\rightarrow-Q_i$ : elle est aussi notée $\mathcal C(x)=-x$.
Cette symétrie $\mathcal C$ inverse non seulement la charge électrique, mais aussi les autres charges quantiques, i.e. les nombres quantiques additifs :
- le signe des charges $Q$ : par exemple, $\mathcal C(e^-)=e^+$ et réciproquement, et le signe du moment magnétique $\mu$ de la particule.
- le signe des nombres quantiques baryonique $B$, leptonique $L$, de saveur des quarks et des leptons de $I_3$, la composante de l'isospin.
Par contre, $\mathcal C$ laisse invariants la masse $m$, l’impulsion $p$, l’énergie $J$, le spin $S$.
$\mathcal C$ est liée à un opérateur $\hat C$ dont les propriétés sont identiques à celles de l'opérateur de parité $\hat P$ :
- $\hat C$ est hermitien et unitaire, i.e. c'est une observable de valeur $\eta_C=\pm1$.
- Un système qui conserve l'inversion de charge est décrit par un hamiltonien $H$ qui commute avec $\mathcal C$, soit $[\mathcal C,H]=0$.
La transformation de charge $\mathcal C$, comme la parité totale $\mathcal P$ est, multiplicative, i.e. la loi de conservation de la parité s'applique au produit des parités.
États " vraiment neutres "
Seuls les états " vraiments neutres ", i.e. dans lesquels toutes les charges quantiques et le moment magnétique total sont nuls, sont des états propres de la conjugaison de charge, comme pour le pion $\pi^0$.
Cette transformation de charge $\mathcal C$ est, comme la parité totale $\mathcal P$, multiplicative.
- La parité de charge totale pour $i$ particules est donnée par la formule : $\eta_C^{totale}=\prod\limits_i\eta_C^i$
- Pour les systèmes particules-antiparticules, la formule est donnée par : $\eta_C=(-1)^{L+S}$.
La symétrie $\mathcal C$ est conservée dans les interactions fortes et les interactions électromagnétiques, mais pas dans les interactions faibles.
- $[\mathcal C,H_{inter.fortes}]=[\mathcal C,H_{elec.magn.}]=0$.
- $[\mathcal C,H_{inter.faibles}]\ne0$.
Symétrie G
On introduit une symétrie $\mathcal G$, nombre quantique multiplicatif qui généralise l'inversion de charge $\mathcal C$ aux multiplets de particules neutres.
Elle est utilisée pour les hadrons et l'interaction forte dans laquelle la charge électrique n'a aucun rôle : on peut prendre comme exemple le pion $\pi^0$.
On utilise la conjugaison de charge $\mathcal C$, qui est valable que pour les états " vraiment neutres ", en utilisant la rotation de $\pi$ rad (180°) d'isospin ($I_2$, perpendiculaire à l'axe de quantification).
- $\mathcal G=\mathcal Ce^{i\pi I_2}$ : cette symétrie peut montrer pourquoi certaines réactions sont impossibles.
- Pour un état d'isospin $I$, la formule est donc : $\eta_G=\eta_C(-1)^I$.
Symétrie CP
Une théorie possède la symétrie $\mathcal C\mathcal P$ si elle est invariante sous une transformation simultanée de conjugaison de charge $\mathcal C$, qui échange particules et antiparticules, et une inversion d'espace $\mathcal P$.
- Cette symétrie a d'abord été démontrée pour les kaons, avant que l'on s'aperçoive que l'on s'était trompé.
- La violation de symétrie a démontré en 1964 pour les kaons neutres (cf. chapitre spécial).
La violation de symétrie $\mathcal C\mathcal P$ est l'une des trois conditions nécessaires pour expliquer l'asymétrie matière-antimatière observée dans l'Univers (cf. asymétrie baryonique).
- La violation $\mathcal C\mathcal P$ a été incorporée dans le modèle standard, en incluant une phase complexe dans la matrice Cabibbo–Kobayashi–Maskawa (CKM) décrivant l’assemblage des quarks.
- La présence d'au moins trois générations de quarks est requise pour voir apparaître cette phase complexe et donc, la violation de symétrie CP.
La symétrie $\mathcal C\mathcal P$ est conservée pour les neutrinos, alors que la symétrie $\mathcal P$ et la symétrie $\mathcal C$ ne le sont pas ou approximativement.
Symétrie T
En physique des particules, on dit qu'une théorie possède la symétrie $\mathcal T$ - symétrie par inversion du temps - si elle est invariante sous la transformation inversant le temps : $T\rightarrow-T$.
Pour une fonction d'onde, on écrit $\psi(t,x)$, $\psi(t,x)\;\rightarrow\;\psi'(t,x)=T\psi(t,x)=\psi(-t,x)$.
- Toutefois, l'opération de renversement de temps $\hat T$ n'est pas unitaire, ne possède pas de valeurs propres et donc d'observables, i.e. de nombre quantique conservé, contrairement aux opérateurs de parité $\hat P$ et de conjugaison de charge $\hat C$.
- $\hat T$ est antilinéaire et antiunitaire.
Un opérateur antilinéaire satisfait la condition suivante :
- $U(\lambda|\varphi\rangle+\mu|\psi\rangle=\lambda ^\ast U|\varphi\rangle+\mu ^\ast U|\psi\rangle$, d'où
- $\langle\varphi|U^\dagger|\psi\rangle=\langle U\varphi|\psi\rangle^\ast=\langle|\psi|U\varphi\rangle$.
Un opérateur antiunitaire $\hat O$ satisfait la condition suivante :
$\langle U\varphi|U\psi\rangle=\langle \varphi|\psi\rangle^\ast$
La symétrie $\mathcal T$ est conservée dans les interactions fortes et les interactions électromagnétiques.
- $[\mathcal T,H_{inter.fortes}]=[\mathcal T,H_{elec.magn.}]=0$.
- $[\mathcal T,H_{inter.faibles}]\ne0$, mais est faiblement violée dans les interactions faibles.
Symétrie CPT
La symétrie $\mathcal C\mathcal P\mathcal T$ (ou $\mathcal O$) est une symétrie des lois physiques pour les transformations impliquant de manière simultanée la charge, la parité et le temps : $\hat O=\hat C\,\hat P\,\hat T$.
Comme toutes les théories actuelles modélisant les interactions fondamentales répondent à ces critères, même s'il existe des violations des symétries individuelles, alors : $[\mathcal O,H]=0$, i.e. chaque particule a son antiparticule (qui peut être identique comme le photon ou la particule de Majorana) :
- de charge opposée,
- d'hélicité inverse,
- qui peut remonter le temps.
Si on utilise cette symétrie, on pourrait trouver un antiunivers qui évoluerait exactement comme le nôtre avec une inversion de temps et de parité.
La symétrie $\mathcal O$ est conservée dans les interactions fondamentales.
$[\mathcal O,H_{inter.fortes}]\\=[\mathcal O,H_{elec.magn.}]\\=[\mathcal O,H_{inter.faibles}]=0$
Modèle standard des particules
MathématiquesMécanique quantiqueDualité onde-corpusculeRelativité avant EinteinRelativité restreinteChamps en physiqueMécanique newtonienneMécanique analytiqueMoments en mécanique quantiqueMoments angulairesMoments magnétiquesNombres quantiquesPostulats de la mécanique quantiquePrincipe d'incertitudeObservablesÉtat quantiqueFonction d'ondeÉquation de SchrödingerOrbitalesÉquation de DiracSpin-orbitalesCouplage spin-orbiteConfiguration électroniqueSymétriesGroupes de symétrieParité ou symétrie $\mathcal P$Hélicité et chiralité Symétries $\mathcal C$, $\mathcal C\mathcal P$, $\mathcal C\mathcal P$, $\mathcal T$, $\mathcal C\mathcal P\mathcal T$Modèle standard des particules