Le goût est un des cinq sens cinq sens grâce auquel hommes ou animaux ont la faculté de
percevoir les saveurs.
Les chiens et les chats sont pourvus, comme nous, de récepteurs
gustatifs, les bourgeons du goût, capables de répondre à
des stimuli variés.
Éloge du goût
Le mot goût vient d'un mot indo-européen, geus, qui signifie
" éprouver, goûter, apprécier ".
En français du XIIIème siècle, " goust
" correspond aux aliments, à la nourriture. " Venir bien
a goust " voulait dire " plaire, convenir ".
Contrairement aux autres sens, il n'existe pas de communication liée au goût !
A la différence de l'olfaction,
bien plus développée chez le chien et chez le chat, le sens
de la gustation est plus performant chez l'homme, par exemple 9.000 récepteurs dans les papilles gustatives pour 473 pour le chat.
Reconnaissance des sensations alimentaires
Le terme flaveur désigne l'ensemble des sensations olfactives, gustatives, texturales et
kinesthésiques ressenties lors de la dégustation d'un produit alimentaire. Dans le goût ou la flaveur, la sensation est synthétique et inclut :
les saveurs, molécules sapides solubilisées dans la salive et stimulant les papilles de la langue ;
toutes les autres sensations buccales, activées par la mastication et véhiculées par le nerf trijumeau (V), appelées perception trigéminale, qui conduisent à l'appréciation sensorielle d'un aliment (température, piquant appelé aussi pseudo-chaleur,astringence, propriété qu'ont les protéines à se complexer sous l'effet des tanins et qui provoque une sensation d'assèchement dans la bouche, texture…).
Les chats anosmiques (qui ont perdu le sens de l'olfaction,
dont les causes les plus fréquentes sont les coryzas viraux) mangent
très peu car les aliments leur paraissent insipides. Il en va de
même pour nous lors de rhume. Dans les deux cas, la production d'une grande quantité de mucus empêche les molécules odorantes, composantes essentielles de la flaveur, de stimuler l’épithélium olfactif.
Chien mendiant à table
(Figure : glynnish) pour la reconnaissance des aliments.
Goût
Par contre, c'est le goût qui est responsable de la décision finale pour déterminer si la nourriture est, pour l'organisme, potentiellement bénéfique ou toxique (Taste Recognition: Food for Thought 2005).
1. Le goût évalue l'appétence (ou palatabilité)
des aliments ou leur toxicité et permet de reconnaître ceux
qui couvrent leurs besoins nutritionnels.
Le sucré est l'apanage, le plus souvent, d'aliments
très énergétiques,
le salé et l'acide, par leurs cations (Na+
et H+), contribuent à la constance du milieu intérieur
des cellules que l'on nomme homéostasie,
l'amer permet de reconnaître la présence
de nombreuses substances toxiques comme les alcaloïdes…
la saveur
umami serait stimulée par le glutamate principalement,
i.e. un acide aminé entrant dans la composition de nombreuse protéines.
2. Le goût stimule les sécrétions
salivaires, gastriques, et pancréatiques pour une meilleure digestion
des aliments.
D'autres sensations buccales, activées par la mastication et véhiculées par le nerf trijumeau (V), conduisent à l'appréciation sensorielle d'un aliment :