La communication visuelle du chien se fonde sur des caractéristiques morphologiques, des mouvements expressifs ritualisés (postures corporelles, mimiques faciales, positions et mouvements de la queue, cinétiques de déplacement), des mouvements émotionnels et des marques visuelles.
Généralités sur la communication visuelle chez le chien
1. Chez le chien, la communication visuelle permet de donner des renseignements utiles au récepteur
sur :
Métacommunication visuelle et olfactive
(Photo : evjm5000)
la reconnaissance de l'individu émetteur,
2. Le
plus souvent, les signaux visuels sont complétés par d'autres
signaux, i.e. en psychologie humaine, on parle de métacommunication.
Le message, qu'il soit volontaire ou non, peut être
répété sous différentes formes en mettant en
jeu plusieurs canaux sensoriels. Le message n'en est que plus efficace (signaux
renforçants).
Un chien dans une situation conflictuelle hérisse
le poil … en grognant ou en crachant, le tout constitue un message
univoque.
Communication visuelle chez le chien
Les signaux visuels sont très variés dans le règne
animal et chaque espèce perçoit son environnement externe,
son Umwelt,
d'après les stimuli qu'il est capable de recevoir.
Le fait de se montrer à un congénère permet la transmission
de nombreux messages visuels.
Les signaux visuels, comme les autres signaux
par ailleurs, doivent être considérés sous plusieurs
angles :
1. la
distance de l'action ;
Lever de patte et communication visuelle
(Photo : humboldthead)
Ces signaux concernent le plus souvent des animaux proches
: les mimiques faciales ou les positions de la queue ne sont visibles que
pour les congénères situés à proximité.
2. la localisation ;
La communication visuelle peut laisser des traces comme
dans les marquages territoriaux par exemple. Les postures n'en
laissent évidemment aucune.
3. la durée ;
La transmission peut être permanente, par des caractéristiques
anatomiques. Toutefois, ces signaux doivent être produits durant les
périodes de clarté.
4. la spécificité.
Les signaux visuels permettent une très grande spécificité.
L'apprentissage et la
ritualisation
permettent d'élargir le champ d'utilisation de certaines mimiques
ou postures.
L'homme privilégie le verbal et pense, à tort,
que ce dernier constitue l'essentiel de notre communication. Or, même
entre humains, 80% de la communication passe par le non verbal.
Parler avec
nos chiens est de loin notre interaction la plus fréquente avec eux.