Mécanique quantique
Dualité onde-corpuscule
- Mathématiques
- Mécanique quantique
- Dualité onde-corpuscule
- Relativité
- Champs en physique
- Rappels de mécanique classique newtonienne
- Rappels de mécanique analytique
- Moments en mécanique quantique
- Nombres quantiques
- Postulats de la mécanique quantique
- Postulat I : principe de superposition
- Postulat II : principe de correspondance
ou description quantique d'une grandeur physique - Postulat III : principe de quantification
ou valeurs possibles d'une observable - Postulat IV : décomposition spectrale ou
interprétation probabiliste de la fonction d'onde - Postulat V : réduction du paquet d'onde
- Postulat VI : évolution temporelle de l'état quantique
- Principe d'incertitude
- Observables
- État quantique
- Fonction d'onde
- Symétries
- Modèle standard des particules
- Interactions fondamentales ou élémentaires
Les pages qui suivent rappellent succinctement la mécanique quantique pour pouvoir se faire une idée du modèle standard des particules élémentaires.
Vous pouvez vous reporter grâce aux liens à tous les articles de Wikipedia ou d'autres sites qui pourront vous emmener plus loin.
Dualité onde-corpuscule
Un peu d'histoire
En physique, au XVIIe siècle, deux théories s'affrontaient :
- Christiaan Huygens (1629-1695) considérait que la lumière était composée d'ondes ;
- Isaac Newton (1642-1726) pensait la lumière comme un flot de corpuscules se déplaçant à une vitesse infinie.
À la fin du XIXe siècle, on décrivait :
- les mouvements d’un solide grâce à la théorie de la gravitation d'Isaac Newton (1642-1726) ;
- les mouvements ondulatoires (cf. page spéciale sur les ondes) grâce à la théorie de l'électromagnétisme de James Clerk Maxwell (1831-1879) qui unifia les phénomènes électriques et magnétiques.
La théorie de Maxwell prévoyait que :
- l’énergie d’une onde lumineuse dépend seulement de l’amplitude de l’onde, mais pas de sa fréquence.
- la vitesse de la lumière est indépendante de la vitesse d'un observateur par rapport à la source qui émet la lumière, ce qui ce qui est incompatible avec les lois de la mécanique classique newtonienne.
Des problèmes restaient à résoudre comme :
- la catastrophe ultraviolette lors du chauffage d'un corps noir (solide parfait),
- l'effet photoélectrique caractérisé par l'éjection d'électrons de certains métaux lorsqu'ils sont éclairés,
- le spectre atomique, caractérisé par l'absorption ou l'émission de certaines longueurs d'ondes, mais pas d'autres.
C'est la découverte du photon qui résolut le problème !
Pour rire de la mécanique quantique, voir la vidéo d'Alexandre Astier.
Max Planck
C'est Max Planck (1858-1947) qui pensa le premier, en 1900, qu'une onde électromagnétique de fréquence $\nu$ (nu en grec) ne peut recevoir ou émettre de l’énergie électromagnétique ($E$) que par paquets de valeur bien déterminée appelé quanta (pluriel de " quantum ", combien en latin).
$E=h\nu$
- C’est la naissance de la théorie des quanta, qu'il approfondira peu, car il eut du mal à admettre que la matière (ou l'énergie) puisse être discontinue.
- C'est Albert Einstein (1879-1955) qui la développera
Les études de Planck sur le rayonnement électromagnétique du corps noir en 1900 lui firent découvrir la loi de répartition spectrale du rayonnement thermique du corps noir.
- Il utilise la constante de Boltzmann ($k_B$) : $\lambda_{max}=hc/4,9651\cdot k_BT=2,898\cdot 10^{+3}/T$, où $c$ est la vitesse de la lumière et $T$ la température du corps noir.
- Elle permit de résoudre le problème de la catastrophe ultraviolette.
En 1899, il introduisit la constante de Planck ($h$) pour décrire la taille des quanta, constante qui joue un rôle central dans la mécanique quantique.
La constante de Planck possède les dimensions d’une énergie multipliée par le temps, qu'il est possible d’écrire sous la forme d’une quantité de mouvement par une longueur, $ml^2t_1$, c’est-à-dire les mêmes unités que le moment angulaire.
- Elle vaut $h\approx6,626 070 040\times10^{-34}\,J\cdot s^{-1}$, exprimée en joule par seconde, ou $4,135 667 662\times10^{-15}\,eV\cdot s^{-1}$, exprimée en électron-Volt par seconde.
- $1eV=1,602\times10^{-19}\,J$.
La constante de Planck réduite, ou constante de Dirac, notée $\hbar$ (prononcée " barre ") est une grandeur associée.
- $\hbar=h/2\pi\approx1,054 571 800\times10^{-34}\,J\cdot s^{-1}$ ou $6,582 119 514\times10^{-16}\,eV\cdot s^{-1}$
- On peut la considérer comme un quanta de moment cinétique ou quantum d'action : par exemple le spin est un multiple de $\hbar$.
Albert Einstein
Albert Einstein (1879-1955) développe la théorie quantique de Max Planck.
En parlant des deux théories, corpusculaire et ondulatoire, il écrit : « It seems as though we must use sometimes the one theory and sometimes the other, while at times we may use either. We are faced with a new kind of difficulty. We have two contradictory pictures of reality ; separately neither of them fully explains the phenomena of light, but together they do. »
Les quatre articles publiés entre mars et septembre de cette année magique (annus mirabilis) vont révolutionner la physique.
1. Albert Einstein expliqua l'effet photoélectrique en 1905 dans son premier article de mars 1905.
- Pour lui, La lumière n'est composée que de quanta, appelés plus tard photons.
2. Le deuxième article de mai prouve par la théorie l'existence des atomes, en étudiant les mouvements browniens.
3. Le troisième de juin :
- met en place les fondements de la théorie des champs et
- relia l'espace et le temps dans sa théorie de la relativité restreinte (cf. page spéciale).
En 1907-1908, Hermann Minkowski (1864-1909) introduit l'espace de Minkowski, pour modéliser cet espace-temps.
Dans cet article (cf. page spéciale), il pose comme postulat que la vitesse de la lumière est constante, quel que soit le référentiel dans un même milieu (air, vide).
- $c=3\times10^{-8}\,m\cdot s^{-1}$
- On exprimera la vitesse d'une particule par une fraction de $c$.
L'espace et le temps ne sont plus absolus comme chez Isaac Newton, mais liés de manière dynamique, i.e. on doit utiliser un espace à quatre dimensions, appelé l'espace-temps de Minkowski.
- Cette espace comprend trois dimensions spatiales classiques $x$, $y$ et $z$ et une dimension temporelle $t$, multiplié par $c$, la vitesse de la lumière dans le vide : on peut le considérer comme un espace plat.
- Cette relativité dite " restreinte ", car elle ne s'applique qu'aux référentiels inertiels (sans accélération, sans changement de direction, sans rotation…) ne peut prend pas prendre en compte la gravitation qui sera incorporée, par Einstein, dans la relativité générale, théorie élaborée entre 1907-1912.
4. Le dernier article de septembre apporte la fameuse réponse $E=mc^2$, l'équivalence masse-énergie.
On introduit un système d’unités naturelles (SUN), système convenablement choisi qui permet d'obtenir des constantes égales à $1$ qui serviront d'étalon de mesure et simplifieront les équations (unités et constantes fondamentales en physique). Dans ce système,
- $(vitesse)_{SUN}=1\,c$ ;
- $(mom.cinét.)_{SUN}=1\,\hbar$ ;
On en déduit que la longueur ou le temps s'exprime en masse ou énergie à la puissance -1 : $(longueur)_{SUN}=(masse,énergie)^{-1}$, $\;(temps)_{SUN}=(masse,énergie)^{-1}$.
- $\hbar=c=1$.
Louis de Broglie
Dans les années 1920, la mécanique quantique se développe grâce à de nombreux scientifiques, et en particulier Niels Bohr (1885-1962).
- Ils expliquent le monde microscopique par des amplitude de probabilité (fonction d'onde) pour les particules.
- Cette mécanique heurtait profondément Einstein : « Dieu ne joue pas aux dés. », à quoi Niels Bohr répondit : « Qui êtes-vous Albert Einstein pour dire à Dieu ce qu’il doit faire ? ».
- Leur contreverse se poursuivra par la suite jusqu'à leur mort (cf. paradoxe EPR).
1. C'est en 1923 que Louis de Broglie (1892-1987) montre que tous les objets ont une double nature d'onde et de corpuscule, bien que ce phénomène ne soit perceptible qu'à l'échelle de l'atome (dualité onde-corpuscule).
- Il écrit : « Mon idée essentielle était d’étendre à toutes les particules la coexistence des ondes et des corpuscules découverte par Einstein en 1905 dans le cas de la lumière et des photons. »
- Si $\lambda$ est la longueur d'onde, $h$, la constante de Planck, $p$, la quantité de mouvement, $m$, la masse au repos, $v$, sa vitesse et $E$ l'énergie cinétique ($1/2mv^2$), alors :
$$\lambda=\frac{h}{p}=\frac{h}{mv}=\frac{h}{\sqrt{2mE}}$$
- On peut l'écrire aussi par : $p=\hbar k$, k étant le nombre d'onde de la particule ($k=2\pi/\lambda$) et $\hbar$, la constante de Planck réduite ($h/2\pi$).
- On en déduit que l'énergie cinétique de la particule est $E=\dfrac{p^2}{2m}=\dfrac{\hbar^2k^2}{2m}$.
2. L'énergie mécanique totale est la somme l'énergie cinétique ($E$) et de l'énergie potentielle ($V$) : $E_{totale}=\dfrac{p^2}{2m}+V(t)$
L'énergie potentielle d'un système physique est l'énergie liée à une interaction, qui a le " potentiel " de se transformer en énergie cinétique.
L'énergie potentielle est associée à des forces qui agissent sur ce système de telle sorte que le travail total effectué par ces forces sur le corps ne dépend que des positions initiale et finale du corps dans l'espace.
- Ces forces potentielles peuvent être représentées à chaque point de l'espace par des vecteurs exprimés en gradients d'une certaine fonction scalaire appelée potentiel.
- La différence entre les énergies potentielles associées à deux points de l'espace est égale à l'opposé du travail de la force concernée pour aller d'un point à l'autre, et ce quel que soit le chemin utilisé.
Cette énergie dépend du système étudié et peut revêtir différentes formes : mécanique, gravitationnelle, élastique, chimique, électromagnétique, de pression…
Un puits de potentiel, souvent utilisé en physique, désigne le voisinage d'un minimum local d'énergie potentielle (particule dans un puits)
3. Dans la théorie de la relativité restreinte (utilisée principalement pour les vitesses proches de la vitesse de la lumière dans le vide $c$, mais valable pour toutes vitesses), on introduit le facteur de Lorentz $\gamma=1/\sqrt{1-v^2/c^2}$, alors :
$$\lambda=\frac{h}{p}=\frac{h}{mv}\sqrt{1-\frac{v^2}{c^2}}$$
Or, le photon provient d'un champ électromagnétique et il représente une quantification de ce champ : une des conséquences fondamentales de cette dualité est qu'il existe alors pour chaque particule un champ fondamental dont l'excitation représente la particule elle-même, comme on le fait déjà pour le photon.
Ce phénomène est à la base de la théorie quantique des champs utilisée dans l’électrodynamique quantique (QED), la théorie électrofaible ou le modèle standard.
Les théories scientifiques actuelles sont les conséquences des travaux précédents et de bien d'autres - Albert Einstein, Arthur Compton, Niels Bohr… - (cf. historique).
Une des manières les plus claires de mettre en évidence la dualité onde-corpuscule est l'expérience des fentes de Young - du physicien Thomas Young (1773-1829) - (tout est quantique).
Sur la plaque photographique, on observe une réduction du paquet d'onde, ou une décohérence de la fonction d'onde : le photon se matérialise, avec une probabilité donnée par la fonction d'onde (point rouge).
Comment donner alors une image des phénomènes quantiques alors que l'on construit ces images qu'avec ce que l'on connaît (cf. pourquoi garde-t-on alors les modèles classiques ?)
Mécanique classique
MathématiquesMécanique quantiqueDualité onde-corpusculeRelativité avant EinteinRelativité restreinteChamps en physiqueMécanique newtonienneMécanique analytiqueMoments en mécanique quantiqueMoments angulairesMoments magnétiquesNombres quantiquesPostulats de la mécanique quantiquePrincipe d'incertitudeObservablesÉtat quantiqueFonction d'ondeÉquation de SchrödingerOrbitalesÉquation de DiracSpin-orbitalesCouplage spin-orbiteConfiguration électroniqueSymétriesGroupes de symétrieParité ou symétrie $\mathcal P$ Hélicité et chiralitéSymétries $\mathcal C$, $\mathcal C\mathcal P$, $\mathcal C\mathcal P$, $\mathcal T$, $\mathcal C\mathcal P\mathcal T$Modèle standard des particules