Principe de relativité
Espace et diagrammes de Minkowsi en relativité restreinte
- Mathématiques
- Mécanique quantique
- Dualité onde-corpuscule
- Relativité
- Champs en physique
- Rappels de mécanique classique newtonienne
- Rappels de mécanique analytique
- Moments en mécanique quantique
- Nombres quantiques
- Postulats de la mécanique quantique
- Postulat I : principe de superposition
- Postulat II : principe de correspondance
ou description quantique d'une grandeur physique - Postulat III : principe de quantification
ou valeurs possibles d'une observable - Postulat IV : décomposition spectrale ou
interprétation probabiliste de la fonction d'onde - Postulat V : réduction du paquet d'onde
- Postulat VI : évolution temporelle de l'état quantique
- Principe d'incertitude
- Observables
- État quantique
- Fonction d'onde
- Symétries
- Modèle standard des particules
- Interactions fondamentales ou élémentaires
Se pose alors le problème de la simultanéité, i.e. le fait que deux événements se produisent au même moment. Selon la théorie d’Einstein, la durée entre deux événements dépend du référentiel inertiel dans lequel est effectuée la mesure.
Pour arriver à concilier les deux postulats de la relativité restreinte d'Albert Einstein (1879-1955), on doit employer :
On se sert alors des transformations de Lorentz pour passer d'un référentiel à l'autre (cf. exemple).
L'espace et le temps ne sont plus absolus comme chez Newton : on ne parle donc plus d'espace ou de temps, mais d'espace-temps.
- Les longueurs et les durées sont maintenant relatives.
- Il faut donc trouver un invariant sous les transformations de Lorentz qui doit être une observable, une grandeur mesurable qui est dépendante du temps et des coordonnées.
Vue d'ensemble
En 1907 et 1908, Hermann Minkowski (1864-1909) introduit l'espace de Minkowski, espace plat affine pseudo-euclidien à quatre dimensions, modélisant l'espace-temps de la relativité restreinte.
- trois dimensions spatiales classiques $x$, $y$ et $z$ ;
- une dimension temporelle $t$, multiplié par $c$, la vitesse de la lumière dans le vide, pour que les unités soient cohérentes ($ct=m/s\times s=m$).
C'est ce qu'exprime le fait que le soleil est à huit minutes/lumière de la terre (cf. théories de la relativité restreinte : notion de temps propre, de temps impropre et de simultanéité et la relativité du temps).
Hermann Minkowski pose, $\Delta s$ est l'intervalle espace-temps :
$\Delta s^2=c^2\Delta t^2-\Delta x^2-\Delta y^2-\Delta z^2=c^2\Delta t^2-\Delta l^2$
Cette invariance est une propriété centrale de la théorie.
Les notions de contraction des longueurs, dilatation du temps et inclinaison du temps ne sont pas facile à visualiser, c'est pourquoi on emploie les diagrammes de Minkowsi.
Diagramme de Minkowski
Référentiel de base
Dans un diagramme de Minkowsi, on trouve :
- en abscisse, la coordonnée spatiale ($x$),
- en ordonnée, la coordonnée temporelle ($ct$).
Un événement est un fait qui se produit en un point de l’espace à un instant donné, i.e. c'est un point de l'espace-temps $ct$, $x$, $y$ et $z$, qui dépend de son référentiel " propre ", référentiel galiléen dans lequel l'objet est immobile.
La ligne d'univers d'un objet est le tracé d'un objet lorsqu'il voyage à travers l'espace-temps en 4 dimensions et qui permet de représenter un chemin séquentiel d'événements qui définit l'histoire de l'objet (" temps " attaché à la position).
La ligne d'univers du photon (rose) est une droite à 45° par rapport à ce repère, puisque l'échelle des deux axes est identique, i.e. $x=ct$.
Un objet en mouvement est représenté par une droite inclinée : plus la vitesse est grande, plus elle se rapproche de la diagonale, et ne peut passer de l'autre côté car aucun objet ne peut aller plus vite que la lumière (dans le modèle standard).
- Un objet immobile suit une ligne verticale, appelée aussi ligne de lumière, car le temps s'écoule.
- Une ligne horizontale est une ligne de simultanéité : deux objets sur cette ligne sont situés au même temps.
- En outre, on sait, à cause de la dilatation du temps, que $\displaystyle\tau<t$, ce qui veut dire que les échelles de graduations dépendent de l'inclinaison de l'axe.
Pour l'instant, le dessin représente la trajectoire d'un objet.
- Dans la mécanique classique, notre bonne vieille terre tourne autour du soleil sur son orbite et est, chaque année, au même point.
- Dans la relativité, la ligne d'univers de la terre est représentée comme une hélice dans l'espace-temps qui ne se retrouve jamais au même point puisqu'elle a vieilli d'un an ($x_1=x_0$, mais $ct_1\neq ct_0$).
Changement de référentiel asymétrique
Vue d'ensemble
Pour changer de référentiel, on utilise le plus souvent une représentation asymétrique.
L'un des référentiels est considéré au repos (bleu), alors que l'autre est en mouvement rectiligne et uniforme à vitesse $v$ (orange).
- L'axe du temps ($0,ct'$) du repère en mouvement est choisi comme la droite correspondant à la trajectoire de l'objet ($v/t=\beta\cdot ct$), i.e. cela représente le temps écoulé dans ce référentiel pour l'objet.
-
L'axe de l'espace est la droite symétrique par rapport à la ligne d'univers du photon (le photon qui se déplace selon cet axe doit satisfaire $x'=ct'$) : $x'=(c^2/v)t=ct/\beta$.
- Les événements situés sur une parallèle à cet axe ont le même âge que l'objet.
- Les axes des deux repères forment un angle $\alpha$ tel que : $tan(\alpha)=v/c=\beta$.
Les graduations du nouveau repère ne sont plus identiques au premier et nous sont données par les transformations de Lorentz et dépendent de l'inclinaison de l'axe :
- $c\Delta t=\gamma(c\Delta t'+\beta \Delta x')$ ;
- $\Delta x=\gamma(c\Delta x'+\beta c\Delta t')$ ;
- Plus l'inclinaison est forte, plus les graduations s'espacent.
La graduation est déterminée par l'invariance de l'espace-temps : $c^2t^2-x^2=c^2t'^2-x'^2$.
Les coordonnées d'un point se trouvent par projection classique, parallèlement à l'autre axe du référentiel.
Exemple
On peut illustrer toutes ces notions par un avion se déplaçant en mouvement rectiligne uniforme dans ces repères.
1. La ligne de simultanéité, i.e. le long de laquelle les points ont le même âge (ligne verte) fait un angle avec celle du repère de base (repère noir).
- C'est la visualisation de l'inclinaison du temps qui est, l'angle entre les deux repères $\alpha$ signalé plus haut.
- Cela dénote que la simultanéité est différente d'un repère à l'autre.
2. Si on prend deux observateurs éloignés l'un de l'autre (flèches jaune et bleue) dans le repère bleu, ils repèrent chacun quand la queue de l'avion arrive à leur niveau.
- $T$ est le temps écoulé entre les deux événements, on voit que $t'\neq t$, et si on reporte $t'$ dans le repère noir, $t'<t$ :
- C'est la visualisation de la dilatation du temps.
Sur la figure, il semble que $t'$ est plus grand que $t$, mais c'est oublier que les graduations s'espacent avec l'inclinaison de l'angle entre les repères.
3. Dans le repère noir, l'observateur repère le moment où l'avant de l'avion apparaît (flèche rouge), puis, celui où l'arrière apparaît (flèche bleue).
- L'avion est plus petit.
- C'est la visualisation de la contraction des longueurs.
Pour ce qui est de la vitesse de la lumière, ces diagrammes permettent aussi de montrer :
- qu'elle est constante (ligne du photon) : elle explique l'expérience de Michelson-Morley ;
- qu'elle ne peut pas être dépassée (cf. vitesse limite).
Un observateur voyageant plus vite que la lumière pourrait transmettre des informations dans son passé !
Changement de référentiel
symétrique
On peut aussi utiliser un diagramme symétrique (cf. aussi diagramme de Loedel) dans lequel aucun référentiel n'est privilégié (comme l'est le référentiel immobile bleu précédemment).
- Les axes des deux repères forment un angle $\beta$ tel que $sin(\beta)=v/c$.
- Les graduations sont identiques, contrairement à la représentation asymétrique et donne directement l'invariance de l'intervalle espace-temps. C'est ce qui est montré dans la figure ci-contre et qui nous fait comprendre l'inclinaison du temps.
Retour à la relativité restreinte ou aller à la relativité générale
La gravitation n'est plus une force, mais une " propriété géométrique " de l'espace-temps.
Toutefois, on ne peut plus utiliser l'espace de Minkowski, espace plat, qu'on utilise en relativité restreinte.
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