Statut actuel du chat domestique
- Comportement du chat
- Comportement du chien
Statut du chat domestique
Le chat est avant tout un animal de compagnie
Aux Etats-Unis et en Europe occidentale, la population féline est en constante augmentation.
- Jusqu'aux années 80, on observait un peu plus de chiens que de chats.
- La tendance s'est inversée depuis : on compte désormais 9,9 millions de chats pour 8,5 millions de chiens.
1. 59% des personnes interrogées possèdent un chat ou un chien auquel elles attribuent de nombreuses qualités, 43% possède un chien dans une enquête récente ( voir l'enquête).
2. Une enquête plus ancienne réalisée par la Sofres (2004/2005) pour Facco/TNS montre plusieurs points intéressants.
- Les propriétaires de chats en possèdent souvent plusieurs (1,55 chats par foyer contre 1,31 chiens). 30,7% des propriétaires de chats en possèdent au moins deux.
- L'amateur de chat est en général une femme (51% contre 37% des hommes), plutôt âgée (52% des 60 ans et plus contre 37% pour les moins de 25 ans), vivant dans une maison individuelle avec jardin dans une petite agglomération en milieu rural.
3. La relation homme-chat présente un certain nombre de différences avec la relation homme-chien.
- Le temps moyen qu'un propriétaire de chat passe avec son animal est moins important que le temps passé avec un chien.
- D'autre part, le " niveau d'investissement émotionnel " serait plus faible, ce qui reste encore à démontrer.
4. La domestication du chat présente la particularité d'avoir peu modifié le génotype.
a. De part son histoire, la reproduction et la sélection ont été peu contrôlées par l'homme, en tout cas, beaucoup moins que chez les autres animaux domestiques.
- Les civilisations pour lesquelles le chat était un compagnon respecté ou vénéré de l'homme n'ont pas voulu pratiquer la sélection pour des raisons morales.
- Celles qui ont utilisé le chat pour lutter contre les rongeurs se préoccupèrent de le faire reproduire en fonction de l'importance des populations de rats ou de souris.
- Enfin, les persécuteurs de chats ont cherché à les exterminer.
b. On se trouve donc en présence d'un animal domestique peu modifié par la sélection, sans grand polymorphisme et avec peu de variétés ethniques.
c. C'est une des raisons qui font que les chats domestiques peuvent facilement retourner à l'état sauvage.
5. Les chats harets, animaux féraux totalement retournés à l'état sauvage, se reproduisent entre eux et ne dépendent en aucune façon de l'homme qu'ils fuient .
a. Ils chassent en solitaires et, si des proies existent en nombre suffisant, ils peuvent assurer eux-mêmes leur subsistance (comportement alimentaire).
b. En outre, on pense que la méconnaissance de ses besoins alimentaires précis obligeait le chat domestique à chasser pour pallier les carences de son régime.
c. Ils causent d'ailleurs un problème écologique réel.
- ils peuvent en effet servir d'agent de transmission de certaines maladies contagieuses pour l'homme, notamment la toxoplasmose.
- Ils font concurrence aux prédateurs " naturels " tels la fouine (Martes foina), l'hermine (Mustela erminea) ou la belette (Mustela nivalis).
- Ils peuvent enfin mettre en danger les populations d'oiseaux nichant sur le sol (Le chat, ce fléau redoutable pour la biodiversité des îles 2022).
6. Depuis les années 1980, un certain nombre de nouvelles races félines ont été créées, pour des raisons purement commerciales : les différences entre elles sont faibles et portent essentiellement sur la morphologie.
- La proportion de chats de race dans la population actuelle est nettement plus faible que ce qui est observé chez le chien.
- Aux Etats-Unis, les pourcentages d'animaux de race sont respectivement de 50 % pour les chiens et de 7 % pour les chats.
Qu'apporte le chat à l'Homme ?
Dans le sondage Sofres (2004/2005) pour Facco/TNS 68% des personnes interrogées possèdent effectivement, ou aimeraient posséder un animal de compagnie auquel elles attribuent de nombreuses qualités.
80% des personnes interrogées reconnaissent le rôle social de l'animal de compagnie en général et du chat en particulier, même si elles n'en possèdent pas nécessairement. Elles notent :
- qu'il représente une présence agréable et rassurante dans l'habitation,
- qu'il permet une certaine occupation par les soins qui lui sont prodigués, les repas qu'il faut préparer,
- qu'il est un compagnon de jeu pour les enfants dont il facilite l'éveil. Rappelons l'engouement actuel pour la présence d'animaux dans les hôpitaux, les maisons de retraite ou dans les maisons spécialisées pour l'accueil des handicapés.
3. 68% estiment que l'animal est un membre à part entière de la famille.
a. Citons Dominique Pralong, auteur de : la relation Homme-Animal : un lien jusqu'au bout de la vie (article complet).
- « Les possesseurs d'un animal présentent dès les premiers mois qui ont suivi l'acquisition de leur animal, une diminution importante de l'incidence des problèmes mineurs de santé de l'ordre de 50%. Chez ces propriétaires de chiens, cet effet bénéfique a été complété par l'amélioration de leur perception d'eux-mêmes et par celle de leur bien-être psychologique.
- Une autre étude a montré que l'espérance de vie des patients atteints de maladies coronariennes serait plus importante chez les possesseurs d'animaux. L'animal réduit le stress de la vie courante et génèrerait le sentiment d'une réussite sociale tout en permettant de se sentir plus proche de la nature. Les problèmes de la vie courante ne sont pas ressentis avec la même intensité. L'animal offre une compagnie de tous les instants, palliant la solitude de certaines personnes isolées.
- De tels bienfaits s'expliquent grâce à des études concernant les effets physiologiques de la présence d'un animal sur notre santé. En effet, une étude a pu prouver que le fait de caresser un animal familier réduisait de manière significative la pression artérielle, la température de la peau et la fréquence cardiaque qui sont autant d'indicateurs de stress. Par ailleurs, une autre étude, menée en Australie en 1995, montre que le taux de cholestérol et de triglycérides ainsi que la pression artérielle sont moins élevés chez les possesseurs d'animaux. »
b. Le ronronnement du chat serait un puissant anxiolytique.
4. Les motivations pour posséder un chat sont les suivantes :
- l'amour des animaux reste en tête (60,5 %),
- le plaisir de la compagnie (38,2 %),
- le plaisir de s'en occuper (37,7 %),
- le fait d'en avoir toujours eu (28,9 %),
- le bien-être personnel (26,2 %),
- la fierté (23,2 %).
En outre, les enfants ne sont pas les déclencheurs d'achat que pour 21,3 % des cas.
5. Dans la majorité des cas, un chat ne s'achète pas (7% sans réponses), il est adopté ou reçu en cadeau (93% des réponses). Cela explique le faible taux de chats de pure race (4,8%).