Citation
« Un réalisateur doué est capable de donner du talent à un chien. Moi, je suis sûr que Lassie était une chienne très ordinaire. »
Michel Galabru
Documentation web
Chez les Mammifères Euthériens (placentaires), la fécondation entre un - ou plusieurs - ovules (émis par l'ovulation) et un spermatozoïde, provenant de l'éjaculation dans les voies génitales de la femelle (dans le vagin le plus souvent), se situe dans les trompes utérines. Le zygote (oeuf fécondé) commence à se multiplier, se niche dans l'endomètre de l'utérus (nidation) et se développe.
La gestation (ou gravidité) est un état fonctionnel particulier propre à la femelle de vivipare qui porte son ou ses petits dans son utérus, entre la fécondation et la parturition (mise bas ou accouchement).
Pendant la gestation, deux processus de développement se mettent en place simultanément :
Les annexes foetales de la chienne se développent quelque peu différemment de celles de l'homme.
La durée effective de la gestation est de 63 jours (+/-1). Elle est
calculée à partir du pic de LH, provoquant l'ovulation jusqu'Ã la parturition (mise bas).
Vous trouverez dans les livres que la durée de gestation est de 57 à 72 jours suivant la date de la saillie.
Cette grande variation est due au délai plus ou moins grand entre le pic de LH et l'acceptation de la saillie, et la survie prolongée des spermatozoïdes et des ovocytes.
Des cas de superfécondation, comme chez la chatte, explique la naissance de petits de pères différents.
La superfécondation est défini comme la fécondation
de plusieurs ovules par des mâles différents : cela tient au
fait qu'il s'écoule au moins 48 heures entre les coïts et l'ovulation.
La superfétation n'existe pas, contrairement à chatte où elle est tout de même rare.
La gestation est sous le contrôle de la
progestérone.
Chez la chienne, la source unique de production de la progestérone est les corps jaunes ovariens (espèce corps jaune dépendant).
Chez la chatte, le placenta ne sécrète de la progestérone qu'à la fin de la gestation (espèce placenta dépendant).
Le taux de progestérone reste constant pendant toute la gestation pour diminuer 1 à 2 jours avant la parturition (mise bas) lors de la destruction des corps jaunes (lutéolyse) par les prostaglandines.
Cette lutéolyse provoque également la baisse de la température corporelle de 1° Celsius, signe de Liebenberger ou d'Ammantea, dévoilant que l'accouchement se produira dans les 24 heures qui suivent.
D'autres modifications hormonales apparaissent pendant la gestation.
1. Le taux des oestrogènes est diminuée pendant toute la gestation chez la chienne : il augmente uniquement à la fin pour permettre un développement mammaire optimal.
Chez le chat, le taux fluctue ce qui pourrait expliquer certains phénomènes de superfétation chez cette espèce.
2. La prolactine est indispensable et joue un rôle lutéotrope essentiel en association avec la LH : elle inhibe la dégradation de la progestérone et augmente le nombre de récepteurs à la LH au niveau du corps jaune. En effet, sa sécrétion augmente au cours du 2ème mois.
Cette action est connue chez la chienne, la chatte et les rongeurs, mais n'a pas été prouvée chez la femme. En effet, sa sécrétion augmente à partir du 25ème jour et devient importante vers le 35ème jour. La cabergoline (anti-laiteux connu sou le nom de Galastop®) a un rôle abortif chez ces animaux lors de gestation avancée.
N'oublions pas que le taux de prolactine peut être
très élevé dans les deux sexes et signe un indice
d'un état pathologique d'anxiété.
3. La relaxine est une hormone spécifique, chez cette espèce, car elle n'est sécrétée que chez la chienne gestante.
Elle est sécrétée par le syncytiotrophoblaste peu après la nidation (15ème – 17ème jour après l'ovulation). Elle est
mesurable dès le 21ème jour et sa concentration
est maximale vers le 35ème jour (4 Ã 6 ng/ml).
Son taux reste élevé après la mise bas pendant 4 à 9 semaines, ce qui permettrait de détecter la trace d'une gestation (infertilité, résorption foetale).
Les modifications physiologiques sont nombreuses :
La chienne mange plus et grossit surtout au cours du deuxième mois de gestation. En général, son poids augmente de près de 40%.
La chienne gestante a un besoin accru en insuline (résistance),
ce qui peut révéler un diabète débutant (diabète gestationnel).
La modification des mamelons n'est pas fiable, contrairement à la chatte.
Les chiennes font souvent une " lactation nerveuse " lors de pseudogestation.
Les modifications comportementales sont peu significatives et sont souvent liées à la prise de poids qui provoque une baisse d'activité globale de l'animal.
Conduite à tenir
avec une chienne gestante !
ReproductionAnatomie du système génitalReproduction du chienPuberté du chien
Cycle oestral de la chienneComportement reproducteur du chien : coït ou copulation
Comportement sexuelGestationParturitionLactationReproduction du chat
Que faire devant un problème de reproduction ?