Citation
« Équilibre est synonyme d'activité.
»
Jean Piaget
Nous, vétérinaires comportementalistes, définissons
un comportement suivant un modèle cybernétique : nous avons
une vision plastique et dynamique des comportements.
Cette vision comportementale, dérivée de l'éthologie
cognitive, est appelée éthologie clinique.
Comment décide-t-on d'exécuter un comportement ?
Reprenons l'exemple de la prédation
(
infos).
Un comportement découle d'une perturbation de l'état initial
de l'organisme !
Dans notre exemple, c'est une perturbation interne.
Ce pourrait être une perturbation externe.
L'exécution du comportement ramène l'animal à son état
initial.
Nous en déduisons que les " valeurs " (prises au sens large)
de l'organisme oscillent dans une zone de référence.
L'organisme ne peut travailler que dans une certaine stabilité et
les " normes " ne peuvent varier de manière inconsidérée.
C'est à Claude
Bernard (1813-1878) qu'on doit la mise en évidence du concept
d'homéostasie (1865) : capacité de l'organisme à
maintenir une stabilité relative du milieu interne malgré
les changements constants de l'environnement.
Le comportement a donc permis à l'organisme de retrouver des valeurs à l'intérieur de limites assez étroites pour une condition de vie optimale « vie libre et indépendante », comme il le disait.
« Tous les mécanismes vitaux, quelque variés qu'ils soient, n'ont toujours qu'un but, celui de maintenir l'unité des conditions de la vie dans le milieu intérieur. »
Toutefois, c'est Walter Bradford Cannon (1871-1945), physiologiste américain, qui créa le terme d'homéostasie (stasis - état - et homoios - égal -) en parlant de la " sagesse du corps " (The Wisdom of the Body).
« Les êtres vivants supérieurs constituent
un système ouvert présentant de nombreuses relations avec
l'environnement. Les modifications de l'environnement déclenchent
des réactions dans le système ou l'affectent directement,
aboutissant à des perturbations internes du système. De telles
perturbations sont normalement maintenues dans des limites étroites
parce que des ajustements automatiques, à l'intérieur du système,
entrent en action et que de cette façon sont évitées
des oscillations amples, les conditions internes étant maintenues
à peu près constantes [...]. Les réactions physiologiques
coordonnées qui maintiennent la plupart des équilibres dynamiques
du corps
sont si complexes et si particulières aux organismes vivants qu'il
a été suggéré qu'une désignation particulière
soit employée pour ces réactions : celle d'homéostasie. »
Bien qu'il permette une stabilisation des valeurs de l'organisme, l'homéostasie est un phénomène essentiellement dynamique.
L'individu doit s'adapter sans cesse à un environnement en perpétuel
changement pour essayer de maintenir cet équilibre instable.
Le comportement adapte l'organisme aux exigences environnementales qui
subissent, à tout moment, des modifications de toutes natures : c'est
ce que l'on nomme l'adaptation indispensable à la survie de l'espèce
(
infos).
C'est Jean Piaget (1896-1980) qui étudia ce phénomène et décrivit les deux mécanismes que sont :
Les vétérinaires comportementalistes rajoutent une notion importante à celle déjà décrite.
L'homéostasie " sensorielle " qui définit l'état
d'équilibre entre un individu et son environnement que l'animal acquiert
pendant son développement comportemental.
Prenons un exemple : une voiture pétarade dans la rue.
Cette homéostasie sensorielle dépend étroitement :
Notion
de comportementBehaviorisme
Ethologie
objective
Questionnement
de Tinbergen
Ethologie
cognitive
Comportement
normal
Homéostasie
Etat
réactionnel
Séquence
comportementale
Comportement
pathologique
Consultation
comportementale