Nous allons détailler la place du chien dans la classification
zoologique (taxinomie
ou taxonomie
- science des lois et des principes de la classification des organismes
vivants).
Les noms latins des animaux ont été
créés par Carl
von Linné (1707-1778) qui inventa le système
de nomenclature binominale (deux noms latins : binôme) pour dénommer
avec précision toutes les espèces animales et végétales.
Cette dénomination d'espèces (par exemple Canis lupus pour
le loup commun) permet aux scientifiques de se comprendre quelle que soit
leur langue.
Place du chien domestique dans
la classification zoologique
En allant du plus général au plus particulier,
le chien est :
un Animal
: être vivant (qui naît, grandit, se multiplie et meurt),
organisé, élémentaire ou complexe, doué de
sensibilité et de mobilité contrairement au
végétal. Ce dernier possède, en général,
une paroi cellulosique et des chloroplastes et son métabolisme
est autotrophe - du grec nourrir soi-même - capable de synthétiser
tous ses constituants. Contrairement aux végétaux, le métabolisme
des animaux est hétérotrophe - nourrir différent
- : ils doivent trouver des nutriments organiques - êtres vivants
ou morts - pour synthétiser leur propre substance ;
un Métazoaire
: organisme qui comprend plusieurs cellules, contrairement aux Protozoaizes
qui n'en comportent qu'une seule ;
Bilatéral
: son corps est symétrique par rapport à un plan, contrairement
aux radiés (symétrie par rapport à un point comme
les oursins par exemple) ;
Coelomate
: les cellules de leur corps sont dérivées de trois
feuillets embryologiques (animal triblastique). A l'ectoderme (tissu
externe) et l'endoderme (tissu interne), déjà présents
chez les métazoaires diploblastiques (comme les spongiaires
et les coelentérés par exemple), s'ajoute le mésoderme
qui génèrera le tissu conjonctif, le squelette, les
muscles, le sang et les organes excréteurs. L'organisation
du mésoderme permet trois organisations possibles : notre chien
est un coelomate vrai (coelome : cavité comprise entre le tube
digestif et la paroi du corps) contrairement aux vers par exemple
(plathelminthes - acoelomates - et némathelminthes - pseudocoelomates)
;
Crâne de chien (Photo : creativecommons.org/Max Warren)Deutérostome
: le développement embryonnaire donne au blastopore (orifice
unique de l'embryon des animaux au stade gastrula) la fonction d'anus,
la bouche se formant secondairement (chez les protostomes, le blastopore
devient la bouche) ;
Chordé
: le système nerveux central est constitué d'un
tube en position dorsale. Le pharynx est perforé par des fentes
latérales paires faisant office de système respiratoire
chez les cordés inférieurs (amphioxus et tuniciers)
et qui régresseront chez les cordés supérieurs.
La corde dorsale (ou notochorde), tube squelettique axial au-dessus
du tube digestif, donnera la colonne vertébrale, bien individualisée
chez les vertébrés.
Gnathostome
: c'est-à-dire possédant une mâchoire complète.
Ce groupe comprend les principales grandes classes de vertébrés
- poissons (avec deux classes), batraciens (ou amphibiens), reptiles,
oiseaux et mammifères -. L'autre groupe est celui des agnathes,
sans mâchoire inférieure comme les lamproies par exemple ;
Tétrapode
: à quatre pattes ce qui élimine les deux classes de poissons.
Notre chien domestique est un Mammifère
Thérien (mammifère évolué
ne pondant pas d'oeufs). C'est un Placentaire vrai (ou Euthérien),
ce qui le différencie :
des protothériens (ovipares) - monotrèmes
comme l'ornithorynque -,
des métathériens (vivipares aplacentaires
en général) - marsupiaux comme le kangourou (infos
sur le triomphe des mammifères sur l'évolution).
Notre
chien domestique est un Carnivore.
Les carnivores, entre autres, possèdent trois sortes de dents (incisives,
canines et molaires). Les molaires comportent les prémolaires, les
carnassières et les molaires proprement dites appelées tuberculeuses.
Les Carnivores sont différenciés en deux groupes, suivant
la forme de leurs dents et leur régime alimentaire :
les Caniformes
(arctoidés), à petites carnassières (ce
qui n'est pas le cas du chien) et à molaires fortes, sont omnivores ;
les Féliformes
(Aeluroidés), à forte carnassière tranchante
et à petites molaires, sont presque exclusivement carnivores.
Notre chien domestique est donc un caniforme appartenant à
la famille des Canidés.