Citation
« Le lait est l'essence même de l'intimité
maternelle. »
Gilbert Durand
Durant les trois premières semaines de sa vie, le chiot est nourri
exclusivement par le lait maternel.
L'organisme maternel nourrit son petit de deux manières :
La période néonatale correspond aux deux premières semaines de vie du chiot.
A la naissance, le chiot, aveugle et sourd, possède déjà un odorat développé (olfaction du chiot).
Toutefois, il semblerait que son odorat soit moins développé que celui du chaton.
La tétée est un des premiers patrons-moteurs qu'on peut observer chez le chiot : il est inné et orienté vers les tétines de sa mère ou d'autres objets de l'environnement.
Le lait maternel est
très riche (11,1 % de protéines contre 3,5 % chez la vache)
car la croissance du chiot est très rapide : il double de poids entre
0 et 9 jours.
Le veau a besoin de 47 jours pour en faire autant et le bébé humain de 180 jours.
La tétée occupe toutes les périodes
vigiles des chiots (5% du temps total).
Ils tètent toutes les 3-4 heures au cours du nycthémère, c'est-à-dire 7-8 fois par jour.
Les chiots tètent toue en même temps. Ils s'agitent en rampant dans tous les sens et en vocalisant.
Les chiots n'ont pas de tétine préférée comme
chez le chaton.
Des réflexes primaires ou archaïques sont impliqués dans la tétée.
1. Le réflexe de fouissement ou rooting reflex permet au chiot de trouver la mamelle.
Lorsque l'extrémité du museau est stimulée tactilement, la reptation désordonnée et aléatoire du chiot s'oriente vers l'objet rencontré, normalement la mère ou un autre chiot. Le chiot s'oriente également selon un gradient de température.
Une fois la mamelle atteinte, le chiot la pétrit à l'aide de ses deux antérieurs selon un mouvement alternatif qui a pour conséquence de déclencher l'émission du lait.
2. Le réflexe labial est provoqué par le contact du trayon sur les lèvres qui provoque un mouvement de la lèvre et de la langue vers la zone stimulée.
3. Le réflexe de succion est déclenché lorsque la mamelle (ou le doigt ou la tétine) rentre en contact avec la langue et le palais.
Les trois réflexes (de fouissement, labial et de succion) diminuent
d'intensité lorsque le chiot a fini de tèter.
4. Le réflexe de déglutition est déclenché par la présence d'aliments ou de liquide à proximité du voile du palais.
Ce dernier réflexe ne disparaît jamais, mais passe petit à petit sous contrôle volontaire.
La réplétion de l'estomac inhibe la tétée.
Parfois, elle se poursuit durant 15 à 20 minutes après que l'estomac a été rempli (contact apaisant pour le chiot ?). Elle peut aussi recommencer si un chiot rassasié et endormi est réveillé brusquement.
Cette période de transition s'étend sur la troisième semaine.
Petit à petit, la vision et l'olfaction modifient le mode d'orientation
du chiot. Le sens tactile perd sa prééminence. Le temps de
veille n'est plus totalement occupé par la tétée.
Cette maturation sensorielle et cérébrale provoque la disparition de nombreux réflexes primaires ou archaïques.
Le réflexe de fouissement ou rooting reflex régresse à partir du quinzième jour et disparaît, en principe, après trois semaines.
Progressivement, les réponses sont mieux organisées par le développement de la corticalisation et la maturation sensorielle.
Le réflexe labial disparaît vers 21 jours.
Chez des chiots sous-alimentés, il peut persister 5 à 6 semaines.
Le réflexe de déglutition, déclenché par la présence d'aliments ou de liquide à proximité du voile du palais, ne disparaît pas, mais passe petit à petit sous un contrôle volontaire.
Comportement alimentaireComportement alimentaire du chienPrédation
Alimentation
(Ã la maison)Allaitement chiotSevrage chiot
Hiérarchisation alimentaireAlim. de la chienne (gestation, lactation)
Alim. chiens stérilisésAlim. chien (en fonction âge)Alim. à objectifs spéciaux
Sémiologie
alimentaire