Une punition (ou un punisseur) est un stimulus qui apparaît ou disparaît suite à l'exécution
d'une réponse, entraînant une diminution de l'intensité,
de la fréquence ou de la probabilité d'apparition de cette
réponse.
Les punitions vont donc permettent de diminuer l'apparition ou la force
d'un comportement, contrairement aux renforcements. Elle réduit donc le répertoire comportemental
: elle est source d'évitement, de fuite,
d'inhibition.
Comme pour les renforcements,
Un grand chien qui pose les antérieurs sur les épaules de son maître est puni par de petits coups de pied aux jambes.
Un chiot mordille les mains quand on joue avec lui. Pour supprimer ce comportement, on peut le punir négativement en cessant de jouer dès qu'il le produit.
Un chat qui s'approche d'un oiseau sans se dissimuler correctement
voit sa proie s'envoler.
L'extinction
ne concerne que les réponses apprises, tandis que la punition peut
supprimer des réponses innées et des réponses apprises.
Avec les renforcements, les réponses comportementales augmentent en fréquence et en intensité.
Avec les punitions, les réponses comportementales diminuent en fréquence et en intensité.
Les termes positif et négatif, valables pour les renforcements et les punitions, n'ont donc rien à voir avec les actions (agréables ou désagréables) sur l'animal.
Du point de vue de l'apprentissage, les renforcements ont une efficacité
supérieure aux punitions.
Pour bien comprendre, prenons l'exemple de l'apprentissage du « Assis ! » où les deux types de renforcements et les deux types de punitions peuvent être utilisés.
Suite au stimulus discriminatif qu'est le commandement « Assis ! » :
le chien s'assied, produisant donc une réponse correcte. A ce moment,
le chien se couche, produisant donc une réponse incorrecte. A ce
moment,
Dans certaines conditions, le même stimulus peut servir de renforcement
et de punition, les deux procédures étant alors combinées.
Cela peut entraîner des confusions lorsqu'on tente d'identifier le mécanisme mis en oeuvre dans une méthode d'apprentissage. Un chien qui marche correctement en laisse doit régler son allure pour se trouver en tout temps avec la tête exactement à la hauteur du genou gauche de son conducteur.
Un stimulus aversif est une stimulation
à laquelle un animal cherche à se soustraire : c'est un événement
déplaisant, désagréable ou indésirable.
Un stimulus aversif est un stimulus dont
l'animal veut s'éloigner ou qui provoque des sensations et des réponses
de mal-être, de douleur ou de peur.
Les stimuli aversifs peuvent être classés en :
En laboratoire, on utilise par exemple, comme stimuli aversifs, les chocs électriques, les éclairs lumineux ou les sons de forte intensité.
Il est intéressant, à cet égard, de souligner qu'un stimulus olfactif et auditif comme le jet de citronnelle des colliers sparay éducatifs destinés à empêcher les chiens d'aboyer n'est pas une punition.
C'est un stimulus disruptif, c'est-à-dire un stimulus inhabituel qui, par son apparition, bloque le déroulement de la séquence comportementale en cours et l'oriente vers une courte séquence exploratoire. Certains auteurs recommandent de jeter à côté du chien une boîte métallique contenant des petits cailloux.
Les stimuli douloureux doivent être utilisés
avec beaucoup de modération !
Les stimuli aversifs secondaires sont préférables
et plus commodes à utiliser : ce sont les réprimandes comme
le « Non ! » ...
Un dalmatien accueille les personnes qui entrent dans la maison en posant les antérieurs sur leurs épaules. Vu la taille du chien, cela présente un danger.
Pour le chat, le vinaigre est un stimulus aversif primaire, l'eau de Cologne est un stimulus neutre. Le vinaigre présente un inconvénient : il décolore et corrode les tissus.
L'agent punisseur doit être effectivement aversif pour le sujet concerné !
Mettre le chien dans une pièce noire, ne plus lui adresser la parole, l'enfermer dans la voiture... Ces choix , bien que ce soit des punitions négatives (qui ne doivent durer que deux minutes maximum), sont surtout de bonnes illustrations de l'infantilisation du chien, ses maîtres lui infligeant des châtiments autrefois classiques dans l'éducation des enfants.
Le fait de " mettre le nez dedans ", c'est-à-dire mettre le nez du chien dans ses déjections, n'est pas forcément aversif : il passe son temps à l'extérieur à flairer celles de ses congénères, et même quelquefois à les consommer avec délectation !
Dans tous ces cas, la punition se révèle au mieux inefficace, au pire elle peut constituer une récompense.
Parfois, les punitions sont encore plus étonnantes, comme le fait d'accrocher au collier d'un chien tueur de poules le cadavre d'une volaille qui restera ainsi fixé jusqu'à la fin de sa putréfaction. Les raisonnements qui sous-tendent cette pratique traditionnelle dans les campagnes françaises ne sont pas tous évidents, mais il est clair que peu de chiens seront punis par le fait de voisiner avec une charogne.
Si déjà on utilise la punition, l'intensité de départ a stimulation aversive doit avoir une
intensité suffisante !
Des rats qui ont appris à courir dans un couloir pour recevoir de la nourriture continuent à le faire même si, en même temps, ils sont exposés à des chocs électriques forts, à condition que l'intensité de ceux-ci soit faible au départ et augmentée graduellement. Par contre, si les chocs sont d'emblée très intenses, la réponse cesse immédiatement.
Chez des pigeons, un choc électrique de 80 volts supprime une réponse de picorage apprise par renforcement alimentaire.
Les
stimuli douloureux doivent être utilisés avec beaucoup de modération,
c'est pourquoi les vétérinaires comportementalistes sont contre
les colliers électriques qui sont
interdits dans de nombreux pays européens.
De toute façon, les diverses formes d'agression ne
peuvent être traitées par des stimuli aversifs provoquant la
douleur qu'avec prudence. Donner des coups pour arrêter un combat
entre chiens ou pour empêcher un chien dominant de menacer, provoque
une exacerbation de l'agression.
On trouve dans le commerce un certain nombre d'appareils produisant électriquement des sons audibles ou inaudibles (ultrasons) pour l'homme, mais audibles pour le chien qui sont supposés empêcher l'animal d'effectuer certains comportements (aboyer, poursuivre des joggeurs, approcher de l'étal d'un commerçant...).
Aux Etats-Unis, d'autres appareils, plus puissants, sont commercialisés : citons le " Dog Stop " et le " Barker Breaker ". Ce dernier produit 112 décibels à trois mètres et est donc réellement aversif. La question peut cependant être posée de la possibilité de lésions pour l'animal et pour l'homme. De plus, les effets pathologiques éventuels des ultrasons sur l'homme sont mal connus.
L'administration d'un stimulus aversif par une personne doit être suspendue dès que l'animal adopte une posture d'apaisement ou une posture de soumission.
Paradoxalement, dans certains cas, des
stimuli aversifs peuvent augmenter l'attachement d'un animal à une
personne.
Une punition administrée par le maître à son retour est contre-indiquée dans l'anxiété de séparation pour cette raison. De plus, si des dégâts ou des nuisances ont été effectués, la punition surviendra a posteriori.
Punir trop souvent risque, par contre, de mettre en péril la qualité
de la relation propriétaire-animal.
Il est utile de donner à l'animal la possibilité de produire une réponse alternative à la place de celle qu'on veut faire disparaître et de renforcer ce comportement.
Ce procédé est bien plus efficace que l'usage de la seule punition : certains auteurs considèrent même qu'il est indispensable d'y avoir recours (contre-conditionnement ou déconditionnement).
Lorsqu'on punit un chien qui saute sur les visiteurs ou qui aboie quand il arrive, il cessera ce type de comportement plus rapidement si on lui apprend en plus à s'asseoir devant les visiteurs pour être caressé par eux.
ApprentissageDifférentes
formes d'apprentissageConditionnement
classique
Conditionnement
opérantLois du CORenforcements
PunitionsPunitions positivesPunitions négativesDangers
HabituationSensibilisationImprégnationApprentissage par imitation
Apprentissage par observationApprentissage
latentApprentissage
par intuition
Apprentissages complexes