Chez le chat, la communication
olfactive au sens large, communication olfactive pure et communication phéromonale, joue un rôle
essentiel dans de nombreux domaines.
Généralités sur la communication olfactive au sens large
1. La communication olfactive au sens large est une communication chimique qui revêt deux aspects :
1. Les signaux olfactifs ont une distance d'action
si bien que la communication olfactive est une communication à double rôle :
a. communication à distance (plusieurs
kilomètres) ;
Les phéromones sont des substances volatiles, à action brève
et étendue, à libération dans le milieu permettant
au récepteur de s'orienter et, de se diriger ou de fuir la source
de l'odeur.
b. communication de proximité.
Griffades du chat
(Photo : xoxoryan)
Ce sont des substances solides ou liquides, à action
longue et limitée (corps de l'individu ou marques), qui sont libérées
sur le corps ou déposées à l'emplacement marqué,
permettant au récepteur d'explorer un congénère ou
les marques laissées dans le milieu.
2. La permanence des signaux olfactifs fait que,
contrairement à la communication
visuelle ou sonore, elle peut
agir :
soit directement,
soit en différé : l'individu
n'est pas présent.
Par exemple, le marquage est une communication qui dissocie l'émission des signaux de la communication
aussi bien dans le temps que dans l'espace.
3. Les signaux olfactifs sont d'une très grande spécificité.
Chat flairant la région anale d'un autre chat
(Photo : kevin Steele)
4. La
communication olfactive, comme tout autre communication, transmet certes
des informations, mais également des motivations, des émotions ( manifestations neuro-végétatives).
a. Certains signaux sont involontaires : le chien, lors d'un
stress, vide le contenu de ses glandes
anales, halète ou tremble.
b. Le message, qu'il soit volontaire ou non, peut être répété
sous différentes formes en mettant en jeu plusieurs canaux sensoriels.
Le chat qui effectue des griffades par exemple, laisse un message olfactif, i.e. les phéromones contenues dans les glandes podales, mais également un message visuel sous forme de stries verticales.
Le chat qui effectue un marquage
urinaire par exemple, laisse un message olfactif (les phéromones
contenues dans l'urine), mais également un message visuel par la
tache (spot urinaire).
Communication olfactive chez le chat
1. Toutes les odeurs et les phéromones sont émises
dans des situations variées et communiquent sur :
Remarque : Les phéromones territoriales contribuent aussi à la communication intraspécifique, car elles bornent non seulement le territoire, mais elles renseignet sur le chat émetteur.
Patte et trace de chat
(Photos : Auntie & izzyplante)
Cette dichotomie est purement artificielle et nous permet uniquement
une classification plus pratique. La sécrétion des glandes anales peut être
émise de façon passive lors de la défécation et de façon active lors d'un stress par exemple.
Remarque : Les phéromones de familiarisation, i.e. par frottement correspondent :
Contrairement aux marques territoriales sensu stricto qui
signalent la présence du résident à d'autres chats,
les marques de familiarisation sont destinées également à
l'individu qui les émet.