Communication olfactive au sens large chez le chat
Communication olfactive et phéromonale
Vue d'ensemble
- Généralités sur la communication
- Communication chez le chat
- Communication chez le chien
- Communication chez l'homme
Chez le chat, la communication olfactive au sens large, communication olfactive pure et communication phéromonale, joue un rôle essentiel dans de nombreux domaines.
Généralités sur la communication olfactive au sens large
1. La communication olfactive au sens large est une communication chimique qui revêt deux aspects :
- olfactive pure : les stimuli excitent les neurones de la muqueuse olfactive,
- phéromonale : ce sont les neurorécepteurs de l'organe voméronasal, qui sont mis à contribution.
2. Ce n'est pas aussi simple car des comportements peuvent être déclenchés (complexité de la communication sémiochimique) :
- soit par la stimulation de l'organe voméronasal,
- soit par celle de la muqueuse olfactive,
- soit quelquefois par les deux ensemble.
Dans vetopsy.fr, le terme communication olfactive sera employée au sens général, sinon nous préciserons quand il s'agit d'odeurs ou de phéromones.
3. L'odorat du chat est performant (acuité olfactive).
Caractéristiques des signaux olfactifs
Les signaux olfactifs, comme les autres signaux par ailleurs, doivent être considérés sous plusieurs angles.
1. Les signaux olfactifs ont une distance d'action si bien que la communication olfactive est une communication à double rôle :
a. communication à distance (plusieurs kilomètres) ;
Les phéromones sont des substances volatiles, à action brève
et étendue, à libération dans le milieu permettant
au récepteur de s'orienter et, de se diriger ou de fuir la source
de l'odeur.
b. communication de proximité.
Ce sont des substances solides ou liquides, à action longue et limitée (corps de l'individu ou marques), qui sont libérées sur le corps ou déposées à l'emplacement marqué, permettant au récepteur d'explorer un congénère ou les marques laissées dans le milieu.
2. La permanence des signaux olfactifs fait que, contrairement à la communication visuelle ou sonore, elle peut agir :
- soit directement,
- soit en différé : l'individu n'est pas présent.
Par exemple, le marquage est une communication qui dissocie l'émission des signaux de la communication
aussi bien dans le temps que dans l'espace.
3. Les signaux olfactifs sont d'une très grande spécificité.
4. La communication olfactive, comme tout autre communication, transmet certes des informations, mais également des motivations, des émotions ( manifestations neuro-végétatives).
a. Certains signaux sont involontaires : le chien, lors d'un stress, vide le contenu de ses glandes anales, halète ou tremble.
b. Le message, qu'il soit volontaire ou non, peut être répété sous différentes formes en mettant en jeu plusieurs canaux sensoriels.
- Le chat qui effectue des griffades par exemple, laisse un message olfactif, i.e. les phéromones contenues dans les glandes podales, mais également un message visuel sous forme de stries verticales.
- Le chat qui effectue un marquage urinaire par exemple, laisse un message olfactif (les phéromones contenues dans l'urine), mais également un message visuel par la tache (spot urinaire).
Communication olfactive chez le chat
1. Toutes les odeurs et les phéromones sont émises dans des situations variées et communiquent sur :
- la reconnaissance de l'individu, mais aussi à une colonie (rôles dans l'organisation sociale),
- son stade physiologique, i.e. âge, sexe, maturité et réceptivité sexuelle ( phéromones sexuelles),
- son état émotionnel,
- sa localisation spatiale.
Remarque : les odeurs au sens strict interviennent d'une manière prépondérante dans :
- le comportement alimentaire, i.e. reconnaissance d'aliments principalement, mais également recherches de proie,
- le comportement de toilette.
2. Les odeurs et les phéromones participent à la communication territoriale (marquages territoriaux).
a. Les marques territoriales au sens strict signalent la présence du chat occupant des lieux à d'autres chats considérés comme des intrus.
b. Elles sont constituées par des marques sensorielles, i.e. phéromones, mais également marques visuelles comme :
- les griffades,
- les marquages urinaires.
Remarque : Les phéromones territoriales contribuent aussi à la communication intraspécifique, car elles bornent non seulement le territoire, mais elles renseignet sur le chat émetteur.
3. Les odeurs et les phéromones participent à la communication intraspécifique, i.e. avec des congénères de la même espèce, et sont constituées par :
a. les odeurs et les phéromones d'attachement (communication olfactive mère/petits),
b. les phéromones d'identification, i.e. reconnaissance de l'individu et du groupe qui peuvent être émises (rôles dans l'organisation sociale) :
- de façon passive (identification passive),
- de façon active (marquages urinaires ou fécaux (?) ou par frottement),
Cette dichotomie est purement artificielle et nous permet uniquement une classification plus pratique. La sécrétion des glandes anales peut être émise de façon passive lors de la défécation et de façon active lors d'un stress par exemple.
Remarque : Les phéromones de familiarisation, i.e. par frottement correspondent :
- le marquage facial sur les objets,
- l'allomarquage sur les êtres vivants.
Contrairement aux marques territoriales sensu stricto qui signalent la présence du résident à d'autres chats, les marques de familiarisation sont destinées également à l'individu qui les émet.
c. les phéromones sexuelles,
4. On ne sait pas si les phéromones du chat participent à la communication interspécifique, avec des individus d'une autre espèce (communication olfactive chat/homme).
Communication généraleCommunication olfactiveCommunication olfactive chez le chatRôle dans la communication mère/petitsRôle dans l'identification passiveRôle dans l'identification active : marquagesMarquage urinaireGriffadesMarquage facialMarquages d'alarmeMarquage fécal ?Rôle dans l'identification sexuelleCommunication olfactive chat/hommeCommunication olfactive chez le chien