Les signaux sémiochimiques, phéromones et odeurs, jouent un rôle capital dans l'organisation sociale en permettant la reconnaissance intraspécifique, i.e. de la famille, du groupe, de soi et sont essentielles à la reproduction.
génétiques, épigénétiques ou le plus souvent, une combinaison des deux,
produits par l'animal lui-même.
Double communication
(Photo : Lance McCord)
2. On distingue trois manières de reconnaître
un individu de son espèce :
a. La première est la familiarisation ou socialisation directe par la reconnaissance des caractéristiques des individus, i.e. par exemple sa fratrie ou alors un autre individu.
Ils apprennent leur odeur distincte dont ils se souviennent et l'utilisent pour l'identification lors de la prochaine rencontre.
Les animaux font correspondre un modèle connu, provenant d'autres parents ou d'eux-mêmes, i.e. appariement auto-référent, à une odeur nouvellement rencontrée.
3. Ces signaux sont appris le plus souvent lors de périodes
particulières, i.e. périodes
sensibles, en particulier lors de l'empreinte ou imprégnation
comme chez le chiot ou le chaton au contact de la mère et de la fratrie.
a. La reconnaissance du groupe est primordiale
dans de nombreux comportements qu'on peut qualifier d'altruistes comme
:
élever les petits en commun,
chasser ensemble et partager la nourriture,
éloigner les intrus…
b. Les
groupes sont en général formé par une famille et sa
progéniture plus ou moins étendue.
c. Cette reconnaissance peut aussi être interspécifique.
2. La reconnaissance familiale s'effectue dans le nid par familiarisation
ou socialisation directe avec les membres de la fratrie.
Toute cette alchimie
complexe permet par la suite la socialisation intraspécifique.
Remarque : le régime alimentaire aurait également une
importance dans les signaux de reconnaissance familiaux (comportement alimentaire).
3. De nombreux propriétaires de chat sou de chiens pensent que l'inceste ne peurs pas exister chez les animaux, ce qui est loin d'être le cas ( inceste).
Reconnaissance du groupe, de l'individu
De
nombreuses espèces de mammifères laissent difficilement les
étrangers intégrer le groupe, dit alors groupe fermé, excepté les femelles d'autres groupes pour un brassage génétique.
1. Les phéromones ont alors un double
rôle :
reconnaissance de l'odeur du groupe pour y
laisser pénétrer les membres,
a. Dans certaines espèces, c'est l'allomarquage, i.e. marquage de l'autre qui est mis en oeuvre comme chez le chat par exemple
lors de socialisation interspécifique ou d'associations
préférentielles.
Dans cette espèce, l'allomarquage
est complété par l'allogrooming, i.e. le léchage du congénère permettant
la répartition de certaines phéromones sur la peau.
Automarquage et allogrooming
(Montage : vetopsy.fr)
b. Chez d'autres espèces, c'est le dominant qui donnera
l'odeur du groupe.
2. Nos chiens et nos chats domestiques reconnaissent les individus
par leur aspect et surtout par leur odeur ( communication olfactive et phéromonale)
C'est pour cela qu'ils sont flairés
de manière approfondie : leur odeur est en quelque sorte
leur " carte de visite ".
Les
chats qui sont restés en pension ou qui ont été
hospitalisés ne sont pas reconnus olfactivement par leurs congénères
qui crachent contre eux et qui peuvent même les agresser.
Chats devant un miroir
(Vidéo : walter santi)
Ce comportement
survient lorsque le chat a été rasé ou lorsqu'il porte
une collerette, ce qui montre que des stimuli autres qu'olfactifs (communication visuelle) jouent dans cette reconnaissance.