Comportements agonistiques chez les animaux
Éloignement, fuite
- Agression, agressivité et comportements agressifs
- Agression, agressivité et comportements agressifs chez le chien
- Armes chez les animaux
- Comportement de prédation
- Comportements agonistiques
- Comportements de défense
- Combats chez les animaux
L'éloignement et la fuite font partie des comportements agonistiques, comportements qui permettent de résoudre un conflit avec un congénère.
Les autres comportement agonistiques sont les agressions au sens large, menaces et combats.
Éloignement ou prise de distance
L'éloignement ou simple prise de distance peut être tout simplement le signe de l'absence de motivation pour l'interaction.
1. Cet éloignement peut se produire :
- après rapprochement lors de postures de menaces à distance pour augmenter la distance personnelle ou inter-individuelle.
- après rapprochement, plus rarement, lorsque l'individu franchit la distance de fuite ou de sécurité pour éviter le combat.
2. Ces comportements sont en relation directe avec un concept que l'on nomme proxémie, i.e. étude de l’utilisation de l’espace par les êtres animés dans leurs relations, et des significations qui s’en dégagent.
- Un chien dominé détourne alors le regard et s'éloigne lentement (séparation).
- Un chat va s'éloigner souvent en position basse et très lentement (rencontres entre chats).
Fuite (flight)
La fuite ou échappement est un comportement de défense qui se manifeste lorsqu'un congénère " inamical " traverse la distance de fuite ou de sécurité.
1. La fuite peut également survenir dans d'autres situations que dans les comportements agonistiques comme :
- lorsqu'un prédateur traverse la distance de sécurité, appelée également distance de fuite,
- lors de phobies par exemple.
Chez les animaux en général, la fuite peut avoir lieu suivant tous les moyens de locomotion (course, vol, nage, saut) le plus rapidement possible.
2. La fuite est une réponse comportementale à une réaction émotionnelle de crainte, manifestation mise en oeuvre dans un milieu ouvert par le conditionnement classique cher à Pavlov ( distinction entre crainte et peur en psychopathologie vétérinaire).
a. La réponse émotionnelle de crainte constitue en elle-même un stimulus aversif.
La situation stimulante qui déclenche est donc, de toute façon, renforcée négativement, même si aucune autre conséquence désagréable n'apparaît (interprétation théorique des renforcements négatifs).
b. La distance de fuite varie :
- en fonction de l'espèce (fuite chez le chat, fuite chez le chien),
- dans une même espèce, en fonction des expériences que l'animal a vécues (facteurs épigénétiques du développement comportemental).