• Comportement du chien et
    du chat
  • Celui qui connait vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme
    • Konrad Lorenz
  • Biologie, neurosciences et
    sciences en général
  •  Le but des sciences n'est pas d'ouvrir une porte à la sagesse infinie,
    mais de poser une limite à l'erreur infinie
    • La vie de Galilée de Bertold Brecht

Communication olfactive au sens large chez le chien
Communication olfactive et phéromonale
Vue d'ensemble

Sommaire
définition

Chez le chien, la communication olfactive au sens large, communication olfactive pure et communication phéromonale, joue un rôle essentiel dans de nombreux domaines.

Généralités sur la communication olfactive au sens large

1. La communication olfactive au sens large est une communication chimique qui revêt deux aspects :

2. Ce n'est pas aussi simple car des comportements peuvent être déclenchés (loupecomplexité de la communication sémiochimique) :

attention

Dans vetopsy.fr, le terme communication olfactive sera employée au sens général, sinon nous préciserons quand il s'agit d'odeurs ou de phéromones.

3. L'odorat du chien est particulièrement performant (chienacuité olfactive).

Chien renifleur
Chien renifleur
(Photo : picryl.com)

a. Ces aptitudes olfactives justifient de nombreuses utilisations du chien (chienrôles du chien) :

  • sportives, i.e. chasse par exemple
  • utilitaires, i.e. chiens de pistage, chiens de drogue, chiens d'avalanches…

b. Parmi ces chiens de travail, on distingue deux types de chiens.

  • Certains chiens reconnaissent olfactivement la piste (tracking en anglais) laissée par un homme ou un animal, i.e. chiens policiers, chiens courants, retrievers. 

Ils se déplacent nez au sol.

  • Chien d'arrêt
    Chien d'arrêt
    (Photo : auteur inconnu)
    D'autres repèrent l'émanation (trailing en anglais) d'un animal ou d'une substance présente à une certaine distance, i.e. chiens d'arrêt, chiens de drogue.

 Ils se déplacent nez en l'air.

Caractéristiques des
signaux olfactifs

Les signaux olfactifs, comme les autres signaux par ailleurs, doivent être considérés sous plusieurs angles.

1. Les signaux olfactifs ont une distance d'action si bien que la communication olfactive est une communication à double rôle :

a. communication à distance (plusieurs kilomètres) ;

Nez au sol
Chien d'arrêt
(Photo : belluch)

Les phéromones sont des substances volatiles, à action brève et étendue, à libération dans le milieu permettant au récepteur de s'orienter et, de se diriger ou de fuir la source de l'odeur.

b. communication de proximité.

Ce sont des substances solides ou liquides, à action longue et limitée (corps de l'individu ou marques), qui sont libérées sur le corps ou déposées à l'emplacement marqué, permettant au récepteur d'explorer un congénère ou les marques laissées dans le milieu.

2. La permanence des signaux olfactifs fait que, contrairement à la communication visuelle ou sonore, elle peut agir :

  • soit directement,
  • soit en différé : l'individu n'est pas présent.

Par exemple, le marquage est une communication qui dissocie l'émission des signaux de la communication aussi bien dans le temps que dans l'espace.

3. Les signaux olfactifs sont d'une très grande spécificité.

Marquage urinaire
Marquage uriniare
(Photo : Lance McCord)

4. La communication olfactive, comme tout autre communication, transmet certes des informations, mais également des motivations, des émotions (loupe manifestations neuro-végétatives).

a. Certains signaux sont involontaires : le chien, lors d'un stress, vide le contenu de ses glandes anales, halète ou tremble.

b. Le message, qu'il soit volontaire ou non, peut être répété sous différentes formes en mettant en jeu plusieurs canaux sensoriels.

Le chien qui effectue un marquage urinaire par exemple, laisse un message olfactif, i.e. les phéromones contenues dans l'urine) mais également un message visuel par son " lever de patte " caractéristique.

Communication olfactive chez le chien

1. Toutes les odeurs et les phéromones sont émises dans des situations variées et communiquent sur :

  • Chien flairant un pneu
    Chien flairant un pneu
    (Photo : Equilibr)
    la reconnaissance de l'individu mais aussi appartenance à une famille, à un groupe (louperôles dans l'organisation sociale),
  • son stade physiologique, i.e. âge, sexe, maturité et réceptivité sexuelle,
  • son statut social, i.e. position hiérarchique,
  • son état émotionnel,
  • sa localisation spatiale.

Remarque : les odeurs au sens strict interviennent d'une manière prépondérante dans :

  • le comportement alimentaire, i.e. reconnaissance d'aliments principalement, mais également recherches de proie,
  • le comportement de toilette.

2. Les odeurs et les phéromones participent à la communication intraspécifique, i.e. avec des congénères de la même espèce, et sont constituées par :

a. les odeurs et les phéromones d'attachement (loupecommunication olfactive mère/petits),

b. les phéromones d'identification, i.e. reconnaissance de l'individu et du groupe qui peuvent être émises (louperôles dans l'organisation sociale) :

Cette dichotomie est purement artificielle et nous permet uniquement une classification plus pratique. La sécrétion des glandes anales peut être émise de façon passive lors de la défécation et de façon active lors d'un stress par exemple.

c. les phéromones sexuelles.

3. Elles participent à la communication interspécifique, avec des individus d'une autre espèce.

attention

L'homme n'est pas sensible aux phéromones canines alors que le chien est réceptif aux phéromones humaines.