L'approche d'un chien vers un autre chien
est régie par des codes stricts qui sont ritualisés :
Approche assertive du chien de droite
(Photo : Dobac)
la trajectoire de l'approche,
la cinétique de l'approche,
les postures corporelles et les mimiques faciales de l'approche.
1. Le
chien assertif approche un autre chien avec plusieurs mouvements expressifs.
a. La trajectoire est :
rectiligne, i.e. droit sur lui, plutôt
vers la tête ou le flanc,
à vitesse moyenne constante, i.e. approche neutre ou dominante,
ou à vitesse rapide lors d'agression.
Le chien fait face, c'est-à-dire qu'il place l'objet
de son attention dans l'axe de son corps, ce qui définit une direction
dans laquelle il peut bondir en cas de danger (jeu des épaules).
b. Il est en en position haute et la démarche est raide et saccadée.
c. Il regarde l'autre chien soit vers la croupe, les deux chiens formant un T (posture de dominant), ou alors dans les yeux
lors de menace nette.
Regarder dans les yeux, dans une situation de conflit bien
sûr, est un acte de provocation (direction du regard).
Trajectoires et postures variables chez le chien
(Photo : Warchild)
2. Le chien " timide " approche un autre
chien avec plusieurs mouvements expressifs.
a. La trajectoire est :
Approche " timide " du chien de droite
(Photo : bazzardarambler)curviligne et détournée, plutôt par la croupe (chien beige au milieu de la photo)
à vitesse variable, i.e. le chien avance vers l'autre en
s'arrêtant de temps en temps,
b. Il est en en position plutôt basse (chien blanc à droite)
c. Il détourne les yeux et les oreilles sont plus ou moins couchées vers l'arrière (positions des oreilles).
1. Lors de prise de contact entre deux chiens étrangers, les premiers
mouvements ont plus pour but d'explorer olfactivement le partenaire (communication olfactive et phéromonale).
a. Le flairage commence, en général,
par la tête.
b. Puis, le chien inspecte plus particulièrement la région
ano-génitale qui, par ce que l'on nomme improprement les " glandes
anales ", participe à la communication sur :
Flairage de la région ano-génitale
(Photo : stovak)
c. Bradshaw et Nott constatent que celui qui approche l'autre
est souvent aussi celui qui flaire l'autre en premier (Social and communication behavior of companion dogs 1995)
Celui qui est l'objet
de ce flairage est également celui qui est le plus susceptible de
mettre un terme à l'interaction.
Enfin,
un sujet flairé et cherchant à éviter cette exploration
va rarement flairer l'autre.
Remarque : quelquefois le chien assertif peut poursuivre l'interaction sans passer par le flairage de la région ano-génitale ( film dans la suite de l'interaction).
2. Les mâles pratiquent plus que les femelles le flairage de
la région ano-génitale d'un congénère, quel
que soit son sexe.
Bradshaw et Nott concluent que tout se passe comme si chaque
chien cherchait à en savoir plus de l'autre sans trop donner d'informations
sur lui-même.