Reproduction : érection
Vue d'ensemble
- Reproduction
- Anatomie du système génital
- Physiologie de la reproduction
- Gestation
- Parturition (mise bas)
- Lactation
L'érection définit l'action par laquelle certains tissus ou organes augmentent de volume, se dressent et deviennent durs par l'afflux de sang dans leurs vaisseaux.
Chez les mammifères, l'organe copulatoire mâle, le pénis, doit rentrer en érection pour s'introduire dans le vagin de la femelle (copulation).
- Il ne faut pas oublier que chez la femme, on assiste aussi, lors d'excitation sexuelle, à l'érection du clitoris selon des processus quasi identiques.
- Les mamelons peuvent aussi entrer en érection.
Corps érectiles
1. Le pénis est formé, entre autres, de corps érectiles :
- une partie dorsale formée par les deux corps caverneux,
- une partie ventrale, la partie spongieuse de l'urètre, et le corps spongieux du gland, en général à l'extrémité du pénis (homme), mais à la moitié du pénis chez le chien.
Chez l'homme et les carnivores, les corps caverneux sont accolés et leur albuginée forment le septum du pénis qui est :
- fenêtré chez l'homme (permettant la communication entre les deux structures),
- complet chez les carnivores.
Toutes ses structures contiennent des trabécules, sortes de cloisons incomplètes formées par l'albuginée.
Les trabécules sont riches en fibres de collagène, en fibres élastiques et en fibres musculaires lisses, dans lesquelles se loge un réseau de capillaires extrêmement dilatés, formant les aréoles ou cavernes, grandes et extensibles.
Ces structures sont reliées à des muscles striés :
- le muscle bulbo-caverneux ou bulbo-spongieux (impair) qui possède des attaches avec les muscles élévateurs de l'anus,
- les muscles ischio-caverneux (pairs),
- le muscle rétracteur du pénis, présent chez les animaux domestiques, mais absent chez l'homme.
2. Les corps érectiles sont aussi présents chez la femelle ( érection clitoridienne).
Mécanisme général
L'érection est un phénomène neuro-vasculaire qui consiste en une relaxation des fibres musculaires lisses des corps érectiles, la vasodilatation des aréoles ou cavernes du pénis ou du clitoris, parachevée par une occlusion veineuse.
Mécanisme général
Le mécanisme de l'érection est commandé par le système nerveux autonome et son mécanisme est essentiellement vasculaire (Penile vascular surgery for treating erectile dysfunction: Current role and future direction 2013).
Prenons l'exemple pénien, sachant que le mécanisme est sensiblement identique pour le clitoris.
1. La flaccidité du pénis est due aux contractions des fibres musculaires lisses des parois des artères hélicines.
Ce tonus musculaire garde plissées les fibres de collagène qui les obstruent en partie, et contribue à un faible apport sanguin aux capillaires sinusoïdes ( fonctionnement des artères hélicines).
2. La myorelaxation de ces fibres musculaires lisses provoque un déplissement des fibres de collagène, grâce à l'annulation du tonus α-adrénergique, inhibiteur de l'érection.
Ce phénomène permet l'allongement du pénis et une ouverture des artères qui entraîne une vasodilatation qui inonde de sang les cavernes du corps caverneux, de la partie spongieuse de l'urètre et du corps spongieux du gland, qui se dilatent.
- Cette augmentation de la pression intracaverneuse met en tension l'albuginée, très épaisse, qui écrase les veines caverneuses drainant ce système (d'autant plus, qu'elles ne possèdent pas de musculeuse pour résister à cette compression).
- Ce processus inhibe, en conséquence, le retour veineux, ce qui a pour effet d'augmenter la dilatation.
Le muscle rétracteur du pénis, chez les espèces qui en possèdent comme le chien, se relâche, ce qui favorise sa sortie du fourreau du gland et des corps caverneux.
3. Ce mécanisme vasculaire provoque l'allongement et la dilatation, mais pas une rigidité complète du pénis.
La musculature striée piège alors complètement le sang en l'empêchant de rejoindre la circulation générale.
La pression sanguine qui, dans la première phase, était passée d'un niveau faible à celui de la pression artérielle, augmente brutalement, par la compression de la racine pénienne.
- Les muscles les plus puissants sont les muscles ischiocaverneux (pairs) qui écrasent tous les vaisseaux contre les ischiums, compriment les piliers du pénis et chasse encore plus de sang vers le pénis.
- Le muscle bulbo-spongieux possède une action similaire sur le corps spongieux de l'urètre et le corps spongieux du gland, épaulé par les muscles ischio-urétraux et les muscles élévateurs de l'anus, dont l'action est plus ciblée sur le gland.
Pendant cette phase, dit de plateau et de rigidité maximale du pénis, on observe également, chez l'homme, une augmentation importante de la fréquence cardiaque, de la tension artérielle et de la fréquence respiratoire.
En outre, les glandes urétrales (de Littré) lubrifient l'urètre pour préparer l'éjaculation.
4. La détumescence se caractérise par les phénomènes inverses.
La contraction des fibres musculaires lisses des corps caverneux et des parois artérielles par stimulation noradrénergique (souvent après éjaculation) provoque l'ouverture progressive du retour veineux qui diminue la pression intracaverneuse.
Particularités spécifiques
Tout dépend de l'anatomie pénienne.
- Chez les espèces où le pénis contient surtout du tissu spongieux, le mécanisme vasculaire est suffisant pour provoquer la rigidité du pénis.
- Chez les espèces au pénis fibro-élastique, à corps caverneux pauvre en tissu érectile, le volume de ce dernier reste pratiquement constant : le pénis ne fait que s'allonger en faisant disparaître son inflexion sigmoïde.
Chez le chien, les corps caverneux sont de type fibro-élastique et ne participent pas à l'érection.
Le mâle pénètre le vagin de la femelle grâce à son os pénien.
- Puis, l'action des muscles bulbo-spongieux, des muscles ischio-urétraux et des muscles élévateurs de l'anus agissent sur le bulbe du gland qui quadruple de volume et est responsable du " nouage " du mâle à la femelle pendant l'accouplement.
- Le corps du pénis, court et grêle, possédant peu de tissu érectile, ne se rigidifie pas, ce qui permet au chien de se retourner pour être " fesse " à “ fesse " avec la chienne, pour le deuxième temps de la copulation (éjaculation prostatique) qui peut durer longtemps (20 minutes).
Stimuli déclenchant l'érection
ReproductionAnatomie du système génitalReproduction du chienReproduction du chatPhysiologie de la reproductionMise en place (période embryonnaire)Puberté GamétogenèseCycles ovariensCoït ou copulationÉrectionÉjaculationFécondationGestationDéveloppement des annexesDéveloppement de l'embryonParturition Lactation