Physiologie de la lactation
Éjection du lait
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La lactation est une fonction physiologique des femelles de mammifères qui se traduit par l'élaboration et la sécrétion du lait par les glandes mammaires après la parturition.
C'est la dernière avancée biologique majeure créée par l'évolution.
La tétée par le jeune provoque deux types de réflexes neuro-hormonaux. L'activation des récepteurs sensoriels de la papille (tétine, mamelon ou trayon) provoque :
- une sécrétion de prolactine par l'adénohypophyse qui entretient la lactation (galactopoièse) ;
- une sécrétion d'ocytocine par la neurohypophyse qui provoque l'éjection de lait par la contraction des cellules myoépithéliales qui entourent les acini.
Réflexe d'éjection du lait
La voie du réflexe de l'éjection du lait est la suivante.
1. Le point de départ est constitué par les récepteurs sensoriels de la papille mammaire (mécanorécepteurs, thermorécepteurs et nocicepteurs).
Cependant, chez la femme, le fait d'entendre, de voir ou même de penser à son enfant déclenche le réflexe (cf. plus bas).
2. L'influx nerveux suit la voie ascendante nerveuse.
Elle est formée par la voie lemniscale et le système extra-lemniscal direct et relayé, puis suit le faisceau médian du télencéphale, le noyau ventral postéro-latéral (VPL) du thalamus.
3. L'influx nerveux stimulent les noyaux para-ventriculaires et supra-optiques de l'hypothalamus qui sécrètent l'ocytocine et la neurophysine I, sa protéine porteuse dans le sang au niveau de la neurohypophyse.
Ces deux molécules sont synthétisées dans les neurones magnocellulaires hypothalamiques et sont véhiculées par leurs axones jusqu'à leurs terminaisons situées dans la neurohypophyse où elles synapsent avec des capillaires fenestrés (synapse neuro-hémale).
4. L'ocytocine parvient aux cellules myoépithéliales qui entourent les canaux galactophores de la glande mammaire et les contractent, ce qui a pour effet d'augmenter la pression intra mammaire, d'où l'éjection du lait.
L'ocytocine se fixe sur ses récepteurs et provoque une libération des ions Ca++, essentielle pour les interactions actine/myosine lors des contractions musculaires, comme lors de la parturition.
Ce réflexe est favorisé par deux processus :
- Les cellules gliales qui séparaient les neurones ocytoninergiques se rétractent en fin de gestation et lors de la lactation : les neurones synchronisent leur pulse d'ocytocine pour permettre une meilleure expulsion du lait.
- Les neurones ocytoninergiques possèdent des récepteurs à ocytocine, ce qui provoque un emballement (feed-back positif), lors de sécrétion de l'hormone. Il ne peut y avoir de rétrocontrôle par l'ocytocine sanguine car elle ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique.
L'ocytocine stimule aussi directement la sécrétion de prolactine.
L'ocytocine est impliquée par des relations intracérébrales lors du réflexe d'éjection de lait qui suit des voies identiques et on observe une augmentation parallèle de la sécrétion de prolactine.
Régulations
La régulation de ce réflexe n'est pas si évidente car l'ocytocine n'est libérée qu'après plusieurs minutes alors qu'un réflexe sensoriel est beaucoup plus rapide : une intégration complexe de diverses données est effectuée au niveau cérébral.
1. De nombreux neurotransmetteurs modulent cette sécrétion. Citons les principaux :
- l'acétylcholine qui aurait un rôle direct sur les noyaux hypothalamiques ;
- la dopamine qui augmente fortement la sécrétion de l'ocytocine ;
- la noradrénaline (activatrice par ses récepteurs α1 et α2, inhibitrice par les β) ;
- Le GABA, le glutamate et les neuropeptides de manière variable.
2. L'environnement (que ce soit les stimuli sensoriels en provenance du nouveau-né, ou l'ambiance d'une salle de traite par exemple) peut également provoquer une décharge d'ocytocine par un réflexe conditionné.
La lactation de Saint Bernard rappelait aux Chrétiens que la Vierge Marie est la mère de tous les hommes : Monstra te esse matrem... Montre-toi comme mère...
3. Par contre, tout stress, qu'il soit physique ou psychique, peut provoquer une inhibition de ce réflexe (voies corticales ou limbiques).
Ce sont les mêmes voies que les voies sensorielles inhibitrices classiques :
- sérotoninergiques et noradrénergiques supra-spinales ou mésencéphaliques par la substance grise paraacqueducale,
- enképhalinergiques de la substance grise spinale.
L'ocytocine provoque bien d'autres phénomènes d'une importance capitale en comportement, et en particulier les processus d'attachement.
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