Glande mammaire
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Les glandes mammaires des Mammifères (femme, chienne, chatte…), lorsqu'elles ne sont pas jointives sur le plan médian (vache…), forment une masse arrondie appelé corps de la mamelle formé de trois éléments :
- la zone tégumentaire ou cutanée,
- le tissu conjonctif et adipeux,
- la glande exocrine tubulo-alvéolaire composée qui sécrète le lait.
Zone tégumentaire ou cutanée
La zone tégumentaire ou cutanée comporte en son centre une papille dermique ou papille mammaire appelée :
- tétine chez les animaux domestiques ou trayon chez les ruminants ;
- mamelon, situé au centre de l'aréole chez la femme (aréole et mamelon).
1. La peau qui couvre la papille contient des glandes sudoripares et des glandes sébacées (qui, en général, ne sont pas associées à un follicule pileux).
Ces glandes affectent le comportement des nouveau-nés (orientation vers la mamelle).
Les phéromones qui s'en dégagent sont directement en relation avec les états de vigilance et les états émotionnels des petits, mais aussi, initient le comportement exploratoire et les mouvements buccaux qui permettent la tétée (réflexes impliqués dans la tétée).
Elles auraient également un effet lubrifiant et protégeraient l'aréole.
Les apaisines, retrouvées chez toutes les espèces de mammifères, y compris chez la femme, sont produites au moment de la lactation et sécrétées par une région anatomique variable selon les différentes espèces.
- Chez la chienne ou la chatte, elles sont sécrétées par le sillon intemammaire (zone des cires chez la vache, la jument et la chèvre).
- Chez la femme, sur l'aréole elle-même, des follicules ou tubercules dit de Morgani, composées de glandes sébacées et de minuscules acini mammaires, se développent au cours de la grossesse pour former les tubercules de Montgomery (glandes aréolaires chez la femme).
Les apaisines sont à l'origine de l'attachement des petits à la mère
2. Un plexus intradermique est présent dans l'aréole et le mamelon et contient de nombreuses terminaisons libres (corpuscules de Merckel) et encapsulées (corpuscules de Meisnner).
- Ces récepteurs sont des mécanorécepteurs, thermorécepteurs et nocicepteurs.
- Ils constituent le départ des réflexes neuro-hormonaux de la lactation.
L'innervation dépend de fibres sensitives et sympathiques des nerfs spinaux (ou rachidiens) qui dépendent bien entendu de la position spécifique des mamelles, thoracique, abdominale ou inguinale.
Les mécanorécepteurs sensibles à la succion sont situés plutôt à la périphérie de l'aréole, ceux sensibles à la douleur, plutôt dans la région aréolo-mamelonnaire.
3. Les canaux lactifères des lobes mammaires (cf voies d'excrétion du lait) s'ouvrent par :
- des pores galactophores (ou ostiums) à la surface du mamelon chez les primates, les rongeurs, les carnivores,
- dans une citerne (trayon des ruminants),
- dans une structure spéciale chez les marsupiaux (le marsupium).
Tissus conjonctif et adipeux
1. Le tissu conjonctif est richement vascularisé et est très riche en fibres de collagène et d'élastine.
Au niveau du mamelon, il possède de nombreuses fibres élastiques et musculaires lisses qui permettent son érection (muscle mamilaire).
L'aréole des seins, comme de nombreuses autres zones muco-cutanées, sont reliés au système dopaminergique des récompenses et sont donc à l'origine d'un conditionnement opérant. Les stimulations sont ressenties comme agréables :
- lors de l'allaitement chez les mammifères,
- lors des activités sexuelles (zone érogène chez l'Homme).
2. Le tissu adipeux est très abondant et régresse au profit du tissu glandulaire lors de la gestation et surtout, la lactation.
Tissu glandulaire
Le tissu glandulaire est formé par des glandes exocrines tubulo-alvéolaires composées qui sécrètent le lait.
Alvéoles glandulaires
1. Les acini mammaires sont formés d'une unique couche de cellules épithéliales (synthétisant le lait) qui s'organisent en alvéoles.
Les cellules alvéolaires mammaires ont la capacité de transporter toutes sortes de molécules (composition chimique du lait). La sécrétion est double :
Les alvéoles sont entourées de cellules myoépithéliales qui se contractent sous l'action de l'ocytocine pour éjecter le lait lors des tétées (réflexe d'éjection).
Les cellules épithéliales et myoépithéliales forment le parenchyme mammaire. Elles dérivent toutes les deux de cellules-souches. Chez la souris, on a montré qu'une seule cellule souche, implantée dans le tissu adipeux de la mamelle, pouvait produire une glande mammaire complète sécrétant du lait.
2. Les acini se rassemblent en lobules, eux-mêmes regroupés en lobes mammaires.
Les fibres musculaires lisses augmentent en nombre au fur et à mesure de l'avancée du lait dans la mamelle.
Les lobes mammaires sont séparés par du tissu conjonctif et adipeux.
Le sein de la femme comporte 15 à 25 lobes.
Voies d'excrétion du lait
Les voies d'excrétion du lait (canaux galactophores ou lactifères) sont variables suivant les espèces.
1. Les alvéoles sont prolongées par des canaux lobulaires (ou conduits alvéolaires et séparées par un tissu conjonctif composé de fibroblastes et d'adipocytes.
Entre ces cellules, la matrice extracellulaire, qui forme la membrane basale contre les cellules épithéliales alvéolaires, est formée de molécules (glycoprotéines).
Les éléments de la matrice extracellulaire, les fibroblastes, les adipocytes et même les cellules myoépithéliales sont essentiels pour le développement des alvéoles et les rendent sensibles aux hormones lactogènes, facilitant la sécrétion lactée (facteurs qui agissent par voie locale).
La destruction de la matrice extracellulaire par des protéases est primordiale dans les phénomènes d'Involution mammaire, mais, plus grave, de tumorisation avec métastases.
2. Les acini se rassemblent en lobules (drainés par des canaux intralobulaires à épithélium cubique simple, puis interlobulaires à épithélium stratifié, eux-mêmes regroupés en lobes mammaires qui se terminent par un conduit lactifère (ou galactophore).
Les fibres musculaires lisses augmentent en nombre au fur et à mesure de l'avancée du lait dans la mamelle.
Les conduits lactifères aboutissent à des sinus lactifères (ou galactophores) qui semblent servir de réservoir de lait.
Le nombre de sinus lactifères varie suivant les espèces : on en trouve qu'un chez les ruminants.
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