Neurotransmetteurs : neuropeptides
Vue d'ensemble
- En construction
Les neuropeptides sont des neurotransmetteurs, mais dont les propriétés sont différentes de celles des neurotransmetteurs classiques.
Propriétés des neuropeptides
Les neuropeptides ne peuvent jamais à eux seuls déclencher un potentiel d'action, i.e. ce sont plutôt des neuromodulateurs.
1. Toutefois, les potentiels d'action qu'ils déclenchent :
- se développent lentement et durent longtemps (1 à 2 minutes),
- sont d'amplitude faible.
2. En outre, leur action s'étend non seulement au neurone postsynaptique neuropeptidergique, mais aussi, aux neurones voisins.
Les terminaisons synaptiques neuropeptidergiques ne possèdent pas de système de recapture !
3. Les neuropeptides, contrairement au neurotransmetteurs classiques, sont sécrétés dans le péricaryon et véhiculés, par le transport axonal, vers les terminaisons synaptiques.
Les neurotransmetteurs classiques sont synthétisés dans les terminaisons axonales.
Exemple historique de transmission neuropeptidergique
Cet exemple est tiré du livre : les neurones, les synapses et les fibres musculaires de Godaux (1994).
C'est en étudiant la GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone ou gonadolibérine) ou LHRH que les propriétés des neuropeptides ont été mis en évidence.
1. Au niveau des synapses excitatrices des ganglions sympathiques de la grenouille, la stimulation des fibres présynaptiques libère deux neuromédiateurs, l'acétylcholine (ACh) et la GnRH, qui déclenche une dépolarisation présentant trois composantes :
- l'une rapide, résultant de l'action de l'ACh sur les récepteurs nicotiniques et provoquant des potentiels postsynaptiques excitateurs (PPSE) rapides de 15 ms,
- l'autre lente, résultant de l'action de l'ACh sur les récepteurs muscariniques couplés à des protéines G et provoquant un potentiel postsynaptique lent de l'ordre de la minute,
- la dernière lente, résultant de l'action de la GnRH sur ses récepteurs et provoquant un potentiel postsynaptique lent et de faible amplitude.
Les PPSE rapides sont seuls capables de déclencher un potentiel d'action alors que les deux PPSE lents modulent l'excitabilité du neurone.
2. Dans cette même préparation de grenouille, on a observé que le ganglion sympathique comportait deux types de neurones : les neurones de type B, de grande taille et les neurones de type C, de taille plus petite.
- Les fibres présynaptiques contenant du GnRH ne forment des synapses qu'avec les cellules de type C.
- La stimulation des fibres à GnRH déclenche un potentiel synaptique bloqué par les antagonistes des récepteurs au LHRH aussi bien au niveau des cellules de type B qu'au niveau des cellules de type C.
Les neuropeptides libérés par une terminaison synaptique agissent non seulement sur le neurone directement impliqué dans la synapse, mais également, par diffusion, sur les neurones voisins.
Métabolisme, stockage et libération des neuropeptides
La seule personne qui ait réussi à tout faire pour vendredi, c'est Robinson Crusoë !
