Reproduction
Parturition
- Reproduction
- Anatomie du système génital
- Physiologie de la reproduction
- Gestation
- Parturition (mise bas)
- Lactation
La gestation commence après la fécondation pour s'achever à la parturition ou mise bas.
La gestation débute après un coït avec une femelle réceptive (en chaleurs) lorsque la fécondation a eu lieu et que la femelle ne manifeste aucune problème d'infertilité.
La parturition ou mise bas est l'action ou le fait d'accoucher, de mettre bas : c'est ensemble des phénomènes mécaniques et physiologiques qui entraînent l'expulsion d'un ou plusieurs foetus et de leurs annexes, hors des voies génitales femelles au terme de la gestation.
La parturition est classiquement divisée en trois phases.
Première phase : phase préparatoire
La première phase correspond à :
- la reprise des contractions du myomètre,
- la maturation du col utérin.
Reprise des contractions du myomètre
Le myomètre est constitué de fibres musculaires lisses qui, semble-t-il, ont toutes une activité spontanée (pace-maker) qui est sous dépendance hormonale :
- les oestrogènes augmentent cette activité ;
- la progestérone la diminue.
1. Pendant la gestation, on enregistre des contractions utérines de faible intensité.
2. À l'approche de la parturition, elles augmentent, en nombre et en force et deviennent synchrones, ce qui provoquera l'expulsion des foetus.
On observe :
- une diminution du seuil d'excitabilité des fibres musculaires par l'abaissement de leur potentiel de repos (de -75 mV à -55mV) ;
- une augmentation du nombre des canaux calciques, ce qui permet une entrée massive d'ions Ca++ dans les fibres musculaires indispensable à leur contraction ;
L'influx nerveux qui déclenche la contraction provoque une augmentation de la quantité d'ions calcium à l'intérieur de la cellule. Les têtes de myosine ont besoin d'ions calcium pour se fixer à l'actine pour permettre l'activation ATPasique pour provoquer la contraction.
- une formation des jonctions communiquantes (gap junctions) entre les cellules musculaires, ce qui rend les contractions synchrones et bien plus efficaces.
Chacune des membranes cellulaires, qui fait partie de la jonction communicante, possède dans son épaisseur des protéines désignées sous le nom de connexines pour former des connexons (hexamère de connexine). Chaque connexon d'une membrane se connecte à un connexon de l'autre membrane pour former des sortes de canaux de 2 nm. Les connexines possèdent un site récepteur de la calmoduline, protéine de régulation capable de fixer 4 atomes de Ca++. Les oestrogènes augmenteraient également la concentration en calmoduline.
Maturation du col
En même temps que les contractions du myomètre, on assiste à une maturation du col utérin (infos) qui consiste en un assouplissement du col et donc, une moindre résistance à sa dilatation.
Le col utérin non gravide contient 80 % d’eau et du tissu musculaire en faible quantité (structure du col). Les 20% restant sont constitués à 80% de collagène (surtout collagène de type 1). Les fibres de collagène sont liées par les protéoglycanes (protéine et glycosaminoglycanes - GAGs - kératane sulfate, dermatane sulfate et l'acide hyaluronique très hydrophile). Le tout assure la rigidité du col.
En fin de gestation,
- les fibroblastes infiltrent le col pour produire des collagénases, provoquant progressivement une déstructuration du réseau de fibres qui devient beaucoup plus lâche. Le kératane sulfate, non lié aux fibres, augmente par rapport au dermatane sulfate (agent de liaison des fibres), et le taux d'acide hyaluronique augmente, accroissant l'hydratation du col..
- des polynucléaires, riches en récepteurs aux oestrogènes, ainsi que de nombreuses autres cellules inflammatoires se retrouvent également dans le col pour produire des cytokines et du NO.