Les épithéliums simples sont formés d'une seule couche de cellules : il est appelé quelquefois squameux car il ressemble à des écailles de poissons
Les épithéliums pseudostratifiés, à une seule couche de cellules également, semblent en posséder plusieurs car, si leur extrémité distale repose toujours sur la lame basale, la face apicale n'atteint pas toujours la surface épithéliale.
Les épithéliums cylindriques pseudostratifiés sont retrouvés dans plusieurs organes.
1. Certains sont non ciliés comme dans :
les canaux des grosses glandes,
certaines parties de l'urètre.
2. D'autres sont ciliés comme dans les voies respiratoires supérieures et la trachée qui contiennent des cellules caliciformes et des cellules ciliées.
Le mucus produit par ces cellules retient la poussière inhalée et les autres débris.
Les mouvements des cils les chassent ensuite vers le haut, loin des poumons.
3. Les épithéliums cylindriques pseudostratifiés à stéréocils sont retrouvés par exemple dans l'épithélium du canal épididymaire.
Épithéliums de transition ou polymorphes
1. Les épithélium de transition, appelés aussi polymorphes, sont des épithéliums pseudostratifiés présents dans les voies urinaires excrétrices (bassinet, uretère et vessie).
On les appelle de transition car on pensait que cet épithélium était intermédiaire entre l'épithélium pavimenteux stratifié et l'épithélium cylindrique stratifié.
Cet épithélium ou urothélium forme une barrière osmotique entre l'urine et les tissus car il est peu perméable aux sels et à l'eau. Il est composé de plusieurs couches (2 à 6) suivant sa position dans l'arbre urinaire ( transitional epithelium) :
2 dans les calices rénaux,
3 à 5 dans les uretères
4 à 5 dans l'urètre,
6 dans la vessie.
Épithélium de transition ou polymorphe (urothélium)
(Figure : vetopsy.fr d'après histo.be)
2. La particularité de cet épithélium est que la morphologie des cellules apicales varie selon les variations de pression interne et aux étirements de la vessie, d'où le nom d'épithélium polymorphe.
Lorsque l'épithélium n'est pas sous tension, la muqueuse présente plusieurs couches de cellules et ses cellules superficielles sont bombées et recouvrent plusieurs cellules sous-jacentes, d'où leurs noms d'umbrella cells.
Quand l'urine provoque une distension de l'organe, I'épithélium s'amincit (subit une transition), passe de six couches de cellules à trois et les cellules apicales prennent l'aspect de cellules pavimenteuses.
Les cellules apicales sont surmontées d'une plaque, crusta ou pseudocuticule, qui leur permet de s'étirer sans se déchirer ou perdre leur perméabilité.
Ces crusta sont formées par le feuillet externe de la membrane cytoplasmique, contenant des uroplakines, qui est deux fois plus épais que le feuillet interne.
Les uroplakines interagissent avec le cytosquelette cellulaire pour renforcer la structure de la membrane.
Les cellules apicales peuvent être bi ou trinucléées et la plupart d'entre elles contiennent des noyaux polyploïdes.
3. Les cellules basales et les cellules intermédiaires sont formées de cellules cubiques ou cylindriques de différentes tailles, quelquefois piriformes avec une extrémité basale effilée (cellules en raquette).
Grâce à leur capacité de glisser les unes sur les autres et de changer de forme, les cellules de l'épithélium de transition permettent l'écoulement d'une plus grande quantité d'urine dans les organes tubulaires et le stockage d'un important volume d'urine dans la vessie.
Épithéliums stratifiés
Épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé
(Figure : vetopsy.fr d'après mcgill.ca)
Les épithéliums stratifiés (dits aussi malpighiens) forme une épaisse membrane constituée par plusieurs couches de cellules.
Les cellules profondesprésentent une activité métabolique.
Les cellules basales, i.e. dans la couche la plus profonde, reposent sur la lame basale, et renouvellent les cellules apicales.
Les cellules apicales, pavimenteuses, ont un rôle de protection.
Ces épithéliums ont un rôle de protection vis à vis du milieu extérieur grâce :
au nombre de couches cellulaires, les plus superficielles pouvant être mortes,
l'existence éventuelle de kératine dans les couches superficielles.
Épithéliums pavimenteux stratifiés (malpighiens)
Épithéliums pavimenteux stratifiés non kératinisés
Les épithéliums pavimenteux stratifiés non kératinisés, appelés quelquefois épidermoïdes, se retrouvent par exemple :
dans l'oesophage,
dans la cavité buccale au niveau des muqueuses bordantes, mais kératisé au niveau des muqueuses masticatrices et la face dorsale de la langue ( anatomie et histologie de la muqueuse buccale)
une couche basale formée de cellules cubiques mitotiques qui reposent sur la lame basale,
une couche intermédiaire formée de plusieurs assises de cellules polyédriques volumineuses à noyau arrondi (corps muqueux de Malpighi pour l'oesophage ou cellules parabasales pour le vagin),
une couche superficielle contenant des cellules qui s'aplatissent progressivement et deviennent pavimenteuses. Leurs noyaux pycnotiques persistent dans toutes les cellules jusqu'à la desquamation.
Épithéliums pavimenteux stratifiés kératinisés
1. Ce type d'épithélium se trouve qu'au niveau de l'épiderme, i.e. l'épithélium de la peau où l'on en trouve deux types ( types de peau):
l'épithélium pavimenteux stratifié kératinisé de type A (peau épaisse ou glabre),
l'épithélium pavimenteux kératinisé de type B (peau mince ou velue),