Système moteur
Voie pyramidale
Faisceau cortico-nucléaire
- En construction
La voie pyramidale, en provenance du cortex moteur, est la voie de la motricité volontaire qui, outre le faisceau cortico-spinal, est formé par le faisceau cortico-nucléaire.
La voie pyramidale du tronc cérébral est formée par deux faisceaux :
- le faisceau cortico-spinal,
- le faisceau cortico-nucléaire.
Vue d'ensemble du faisceau cortico-nucléaire
Le faisceau cortico-nucléaire (cortico-bulbaire, géniculé ou cortico-géniculé), dont l'origine est identique au faisceau cortico-spinal, relie le cortex moteur aux noyaux moteurs des nerfs crâniens.
- Il se termine dans la partie basse du bulbe, ce qui explique la forme pyramidale plus large en partie supérieure qu'en partie inférieure.
- Il est appelé géniculé car il passe par le genou de la capsule interne.
- Il est également surnommé cortico-bulbaire, ce qui est inexact, car il se connecte aussi à des noyaux pontiques et mésencéphaliques.
Ce faisceau contrôle les muscles de la tête au sens large et du cou.
Noyaux afférents
1. Comme d'habitude en anatomie, le terme cortico-nucléaire est employé différemment suivant les auteurs.
a. Certains le considèrent dans son sens large, comme nous l'employons.
b. D'autres le cantonnent aux muscles innervés par les noyaux moteurs de la colonne branchiale (V, VII, IX, X et XI) et d'une partie de la colonne somato-motrice (XII), excluant par là-même les nerfs oculomoteurs (III, IV, VI).
Ces derniers reçoivent les informations corticales par le faisceau longitudinal médial, ainsi que par les colliculus supérieurs (tubercule quadrijumeau antérieur) et les noyaux des centres du regard du tronc cérébral.
2. On peut alors opérer une classification anatomique suivant la position des noyaux moteurs des nerfs crâniens contactés par ce faisceau :
a. au niveau mésencéphalique :
- le noyau du nerf oculo-moteur commun (III),
- le noyau du nerf trochléaire ou pathétique (IV),
b. au niveau pontique :
- le noyau masticateur ou noyau moteur du nerf trijumeau (V),
- le noyau du nerf abducens (VI),
- le noyau moteur du nerf facial (VII) qui est le nerf des muscles de la face, essentiel pour les mimiques,
c. au niveau bulbaire :
- aux noyaux ambigus (IX, X et XI),
- du noyau du nerf hypoglosse (XII).
Remarque : on peut également souligner que ce faisceau atteint les colonnes dérivant de la plaque alaire, ce qui est logique car il est moteur :
- la colonne somato-motrice ou noyaux moteurs somitiques : III, IV, VI et XII,
- la colonne branchiale motrice : V, VII, IX, X et XI.
3. Le faisceau cortico-nucléaire peut être divisé en :
a. une voie motrice
- vers les noyaux innervant les muscles striés des arcs branchiaux i.e. mastication, déglutition, phonation, mimiques…
- celui de l'hypoglosse pour la musculature de la langue, bordant la partie interne du faisceau cortico-spinal,
b. une voie oculo-céphalogyre qui connecte les noyaux des nerfs oculaires (III, IV et VI), et XI, i.e. noyau céphalogyre, qui permet la rotation de la tête.
Dans sa partie haute, la substance noire (locus niger) sépare ces deux voies.
Oculo-céphalogyre veut dire relatif aux mouvements de la tête liés à la vision.
Certains appellent cette voie oculo-céphalogyre, voie aberrante de Déjerine ou pes lemniscus profond, car elle descend dans le lemnisque médian, ce qui n'est pas la conception de Kahle qui a décrit ses fibres (cf. plus bas).
Projections
1. Les projections sur les noyaux des nerfs crâniens sont :
a. bilatérales, en général,
Pour le nerf trijumeau (V), il semble que seul, le muscle ptérygoïdien latéral soit innervé controlatéralement chez l'homme.
b. controlatérales pour :
- la partie rostrale du noyau du nerf facial (VII), i.e. tous les muscles innervés par ce nerf sauf ceux du front,
- le nerf hypoglosse (XII) , i.e. muscles de la langue,
- le noyau spinal du nerf accessoire ou spinal (XI), selon certains.
Tous les auteurs ne sont pas d'accord sur le fait que telle ou telle projection est bilatérale ou pas.
2. Dans le mésencéphale et le pont, d'après Kahle, un petit nombre de fibres grêles, i.e. en bleu sur la figure ci-dessus, quittent le faisceau cortico-nucléaire pour former les faisceaux aberrants du mésencéphale et du pont qui font partie du lemnisque médian. Elles se terminent dans :
- les noyaux controlatéraux des nerfs abducens (VI) et hypoglosse (XII)
- les noyaux ambigus (IX, X et XI),
- le noyau spinal du nerf accessoire ou spinal (XI).
Là encore, l'existence de ces fibres est discutée selon les auteurs, ce qui pourrait expliquer le fait que certaines projections sont dites bilatérales ou unilatérales.
En construction