Reproduction : physiologie de l'érection
Voies cérébrales et neurotransmetteurs

Voies cérébrales et neurotransmetteurs

Vue d'ensemble

1. Certains neuromédiateurs :

• facilitent l'érection : ocytocine, dopamine, acide glutamique, acétylcholine, NO, NPY, VIP…
• inhibent l'érection : sérotonine (Oxytocinergic and serotonergic innervation of identified lumbosacral nuclei controlling penile erection in the male rat), opioïdes, GABA….

2. Ce sont en particulier :

les structures pontiques, bulbaires et hypothalamiques :

• hypothalamiques (noyau paraventriculaire et région préoptique médiane),
• l'aire tegmentale ventrale,
• le noyau du lit de la strie terminale (BNST),
• le noyau accumbens,
• l'hippocampe,
• l'amygdale,
• les bulbes olfactifs ;

les centres corticaux (lobe frontal et lobe temporal en particulier) qui reçoivent toutes les informations sensorielles, les intègrent et les interprètent.

• Remarque : chaque structure intervient dans des situations particulières (érections non spécifiques comme, par exemple, le contact tactile, érections induites par les phéromones, érections psychogènes...).

Rôle de l'ocytocine et de la dopamine

1. L'injection d'ocytocine (OT) dans le noyau paraventriculaire hypothalamique (PVN) active ses propes neurones ocytoninergiques qui projettent sur la moelle épinière ( ocytocine et reproduction).

• L'hypophysectomie ou la castration l'abolissent.
• L'injection de testostérone ou de ses métabolites le restaure.

2. L'injection d'ocytocine dans l'aire tegmentale ventrale active les neurones dopaminergiques mésolimbiques dont les corps cellulaires possèdent des récepteurs ocytoninergiques.

• Ces neurones se projettent sur le noyau accumbens qui, à son tour, active la zona incerta qui stimule, par ses neurones dopaminergiques (A13, A14), le noyau paraventriculaire hypothalamique (PVN).
• L'ocytocine, ainsi libérée, projette alors sur la moelle épinière pour provoquer l'érection.

L'injection d'halopéridol (antagoniste dopaminergique) dans le noyau accumbens abolit l'érection.

3. La partie médiane du noyau cortical postérieur (PMCo) de l'amygdale est également concerné. Le mécanisme est identique à celui de l'activation de l'hippocampe.

4. L'hippocampe (champs CA1, région ventrale du subiculum) est riche en fibres et en récepteurs ocytoninergiques.

• Il est stimulé par l'ocytocine qui activent des neurones à NOS.
• Ces derniers activent à leur tour des neurones glutamatergiques qui projettent sur l'aire tegmentale ventrale qui active la voie mésolimbique (cf. plus haut) et peut-être la voie mésocorticale.

Les neurones ocytoninergiques en provenance du noyau paraventriculaire hypothalamique (PVN) contribuent à contrôler l'érection pénienne grâce à contacts synaptiques dans la corne dorsale avec :

• les centres médullaires dorso-lombaires orthosympathiques (situé entre T10 et L2),
• les centres médullaires sacrés parasympathiques (situé entre S2 et S4).

Rôle de la sérotonine

Des neurones sérotoninergiques qui proviennent du noyau paragigantocellulaire de la formation réticulée synapsent (en même temps que les neurones ocytoninergiques) dans la zone lombo-sacrée de la moelle épinière.

• Leur destruction provoque l'érection.
• Par contre, les récepteurs 5-HT2C, présents également dans cette région, la stimule : l'ocytocine (OT) facilite leur action (les antagonistes de la dopamine sont inefficaces), tout en agissant sur les neurones du noyau paragigantocellulaire.

Éjaculation