Reproduction : physiologie de l'érection
Système nerveux médullaire et périphérique (étage effecteur)
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L'érection pénienne est un phénomène neuro-vasculaire qui consiste en une relaxation des fibres musculaires lisses des corps érectiles, la vasodilatation des aréoles ou cavernes du pénis, parachevée par une occlusion veineuse.
Les commandes et la médiation nerveuse de l'érection sont constitués par :
1. un étage effecteur médullaire et périphérique composé par :
- le système nerveux autonome, au niveau de la moelle lombaire et sacrée,
- le système nerveux somatique.
2. un étage afférent cérébral qui dépend de stimulations diverses et de neuromédiateurs centraux à l'effet ( voies cérébrales et neurotransmetteurs de l'érection) :
- facilitent l'érection : ocytocine, dopamine, acide glutamique, acétylcholine, NO, NPY, VIP…
- inhibent l'érection : sérotonine, opioïdes, GABA….
Système orthosympathique et parasympathique
Les fibres orthosympathiques et parasympathiques se retrouvent dans les plexus pelviens et forment le nerf caverneux qui innervent les corps caverneux.
Centre médullaire dorso-lombaire orthosympathique (T10-L2)
Le centre médullaire dorso-lombaire orthosympathique est situé entre T10 et L2.
Anatomie
Les fibres préganglionnaires sympathiques peuvent suivre pluiseurs voies.
1. La plupart des fibres quittent la moelle par la racine ventrale et synapsent dans la chaîne paravertébrale thoraco-lombaire et les plexus dont le principal est le plexus hypogastrique supérieur duquel partent les nerfs hypogastriques.
Les nerfs hypogastriques rejoignent les plexus hypogastriques inférieurs (ou pelviens), droit et gauche, pour innerver le pénis (et le clitoris) par le nerf caverneux, composé de fibres postganglionnaires.
2. D'autres fibres préganglionaires traversent les plexus sans synapser pour aller directement au contact de neurones noradrénergiques dans le plexus hypogastrique inférieur.
3. D'autres enfin, se connectent, au niveau lombo-sacré, aux nerfs splanchniques pelviens (ou sacraux) originaires du centre médullaire sacré parasympathique (S2-S4) la ou au nerf pudental.
Rôle
La noradrénaline a deux actions majeures.
1. Elle garde, dans les conditions normales, le pénis flaccide par contraction des fibres musculaires lisses des artères hélicine.
La noradrénaline est l'hormone du stress ce qui explique que des phénomènes aussi divers que la douleur, l'anxiété, la peur, les émotions négatives… inhibent l'érection.
2. Elle intervient dans la première phase de l'éjaculation, en permettant l'émission du sperme.
Centre médullaire sacré parasympathique (S2-S4)
Le centre médullaire sacré parasympathique est situé entre S2 et S4.
1. Ce centre parasympathique envoie des neurofibres dont les axones forment les nerfs splanchniques pelviens (ou sacraux) qui aboutissent :
- soit dans les plexus hypogastriques inférieurs (ou pelviens) ou certains font synapse pour former, avec les fibres orthosympathiques, le nerf caverneux,
- soit rejoignent le nerf pudental pour rejoindre les ganglions intramuraux des organes pelviens et forme, en partie, le nerf dorsal du pénis (ou du clitoris).
2. Lors de l'érection, la sécrétion prédominante est alors celle de l'acétylcholine et du VIP (Vasoactive Intestinal Peptide) que ce soit lors de :
Les plexus hypogastriques inférieurs (ou pelviens), dont l'anatomie et la composition varient selon les espèces, sont donc composés de fibres orthosympathiques et parasympathiques qui forment le nerf caverneux, mais aussi de fibres viscéro-afférentes.
Sytème nerveux somatique
Le centre somatique est constitué par le nerf pudendal (ou nerf honteux).
La branche principale du nerf pudental provient du 3ème nerf sacral (complété par la 2ème et la 4ème) et est formé :
- de fibres motrices pour les muscles ischiocaverneux, muscle bulbo-caverneux ou bulbo-spongieux et les sphincters ;
- de fibres sensitives, formant le nerf dorsal du pénis (nerf sensitif du pénis) qui innerve les corps caverneux et la partie spongieuse de l'urètre et du corps spongieux du gland, ainsi que la peau du pénis et le bulbe du gland, ou le nerf dorsal du clitoris.
Mécanisme moléculaire de l'érection
1. Que se passe-t-il lors de l'érection ?
- Un neuromédiateur, l'oxyde nitrique ou monoxyde d'azote (NO), est libéré par les cellules endothéliales et les terminaisons nerveuses parasympathiques.
- Le NO active la guanylate cyclase qui induit la synthèse de Guanosine MonoPhosphate cyclique (GMPc), second messager intracellulaire du NO.
- La GMPc active elle-même une kinase qui abaisse le calcium libre cellulaire, ce qui provoque la relaxation des fibres musculaires lisses des corps caverneux et donc, sa vasodilatation et l'érection.
2. La fin de l'érection résulte de la dégradation du GMPc par les phosphodiestérases de type 5 (PDE 5).
Voies cérébrales
ReproductionAnatomie du système génitalReproduction du chienReproduction du chatPhysiologie de la reproductionMise en place (période embryonnaire)Puberté GamétogenèseCycles ovariensCoït ou copulationÉrectionÉjaculation FécondationGestationDéveloppement des annexesDéveloppement de l'embryonParturition Lactation