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    mais de poser une limite à l'erreur infinie
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Voies gustatives (2)
Fibres gustatives finales, cortex gustatif et perception gustative

Sommaire

Les cellules gustatives doivent :

Le cortex orbitofrontal permet d'avoir une sensation globale de la nourriture et entre en jeu dans le processus de décision

Voies gustatives chez l'homme'
Voies gustatives chez l'homme
(Figure : modifiée par vetopsy.fr avec l'autorisation de www.kenhub.com, illustration Paul Kim)

Fibres gustatives secondaires

1. Les fibres gustatives primaires font relais dans le noyau du tractus solitaire (NTS) du tronc cérébral par lequel partent les fibres gustatives secondaires.

Voies gustatives
Voies gustatives
(Figure : vetopsy.fr d'après Purves)

Le passage par le noyau du tractus solitaire explique les réactions réflexes de :

  • sécrétion salivaire (via le noyau du tractus solitaire vers les noyaux salivaires),
  • vomissement lors d'ingestion de substances nocives ou répugnantes (noyau moteur du tronc cérébral situé près du noyau du tractus solitaire),
  • sécrétion gastrique (via le noyau dorsal du nerf vague parasympathique).

2. Chez l'homme, le deuxième neurone se projette ipsilatéralement (du même côté) sur le noyau ventral postéro-médian (VPM) du thalamus, par le lemnisque médian.

Le noyau ventral postérieur du thalamus (VPL) est le thalamus somesthésique et son noyau postéromédial reçoit toutes les informations sensorielles (visuelles, gustatives, olfactives) venant de la tête et du nerf trijumeau (V).

Chez les rongeurs, les fibres gustatives secondaires se projettent d'abord sur le noyau parabrachial.

bien

Cette voie thalamique reçoit des afférences olfactives du cortex piriforme (aires olfactives primaires) !

Fibres gustatives tertiaires et cortex gustatif

Voies gustatives centrales
Voies gustatives centrales
(Figure : vetopsy.fr d'après Albino Oliveira-Maia)

Le troisième neurone thalamo-cortical atteint le cortex gustatif primaire (aires de Brodmann : 43), composé de deux sous-structures :

  • l'insula antérieure sur le lobe insulaire (loupe Braininfo),
  • l'opercule frontal sur le gyrus frontal inférieur du lobe frontal (loupe Braininfo).
livre

Les sensations gustatives y sont diversememnt représentées. Ce sujet nous emmenerait trop loin et vous pouvez lire

Le cortex gustatif primaire communique avec la région orbitofrontale caudolatérale ou cortex gustatif secondaire (cf. plus bas).

bien

Cette voie thalamique reçoit des afférences olfactives du cortex piriforme (aires olfactives primaires) !

Le système thalamique et le néocortex assurent le traitement " cognitif " de l'information.

  • Ils affinent la signification du message grâce aux processus d'intégration et de mémorisation. La perception devient " consciente ".
  • C'est à ce niveau que prennent place les apprentissages gustatifs pour accepter ou refuser des aliments.

Autres projections

Les neurones gustatifs se projettent sur d'autres régions.

1. L'hypothalamus latéral est le siège de nombreuses régulations somesthésiques et homéostasiques, en particulier l'appétit et la satiété (loupe hypothalamus et physiologie alimentaire)

2. L'amygdale est impliquée dans les émotions et la mémoire entre autres.

Le cortex gustatif primaire communique également avec ces régions et avec la région orbitofrontale caudolatérale ou cortex gustatif secondaire (cf. plus bas).

Perception gustative

De nombreuses sensations contribuent à la perception gustative (loupe sensation et perception) :

  • le goût avec les papilles de la cavité buccale bien sûr ;
  • le toucher (texture), la température ou la douleur ;
  • l'odorat.
Voies entrant dans la gustation
Voies impliquées dans la gustation
(Figure : vetopsy.fr d'après Sciences et avenir)

Les glandes salivaires (parotides, sous-maxillaires et sublinguales), ainsi que les papilles filiformes, facilitent la dilution (servent de solvant) et le contact des aliments avec les papilles gustatives.

En outre, la salive contient des enzymes qui contribuent au premier stade de la digestion et qui dévoilent les molécules sapides ou les ions aux récepteurs du goût.

Mais aussi, la vue d'une nourriture qu'on connaît (mémoire) et qu'on aime ou qu'on déteste et qui va provoquer :

  • une réaction émotionnelle (plaisir ou dégoût) ;
  • une réaction physiologique (salivation lors d'un plat plaisant).

Et c'est qu'entre en jeu le cortex orbitofrontal !

Bibliographie
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  • Marieb E. N. - Anatomie et physiologie humaines - De Boeck Université, Saint-Laurent, 1054 p., 1993
  • Rosenzweig M.R., Leiman A.L., Breedlove S.M. - Psychobiologie  - DeBoeck Université, Bruxelles, 849 p., 1998
  • Kahle W., Leonhardt H., Platzer W., Cabrol C. - Anatomie, 2, Viscères - Flammarion Médecine-Sciences, Paris, 350 p., 1997
  • Kahle W., Leonhardt H., Platzer W., Cabrol C. - Anatomie, 3, Système nerveux et organes des sens - Flammarion Médecine-Sciences, Paris, 372 p., 1998
  • Barone R. - Anatomie comparée des mammifères domestiques, Tome 3, Spanchnologie I - Vigot, Paris, 854 p., 1997
  • Royal Canin - Guide pratique de l'élevage félin - 344 p.
  • Royal Canin - Guide pratique de l'élevage canin - 347 p.
  • Giffroy J.M. (Prof. Université de Namur, Belgique) - L'éthogramme du chat - 3ème cycle professionnel des écoles nationales vétérinaires, Toulouse, 2000
  • Giffroy J.M. (Prof. Université de Namur, Belgique) - L'éthogramme du chien - 3ème cycle professionnel des écoles nationales vétérinaires, Toulouse, 2000