Comportement alimentaire
Régulation hypothalamique
- Comportement alimentaire
- Métabolisme et régulation de l'état post-prandial et de l'état de jeûne
- Hypothalamus et comportement alimentaire
- Neurotransmetteurs et comportement alimentaire
- Psychotropes et comportement alimentaire
L'hypothalamus est le centre de contrôle de nombreuses régulations homéostasiques de l'organisme, ce qui permet aux animaux supérieurs d'être peu dépendants des changements de condition du milieu extérieur.
Le comportement alimentaire ne déroge pas à la règle.
Contrairement à ce que l'on pensait dans les années 1950, l'hypothalamus ne contient ni un centre de la faim, ni un centre de la satiété.
1. L'hypothalamus latéral faciliterait la prise alimentaire.
La stimulation électrique de cette région par une électrode chez le chat induit le comportement alimentaire en stimulant aussi bien les composantes somatiques que les composantes autonomes (augmentation de la pression sanguine, du flux sanguin intestinal…) qui sont le prélude à la prise de nourriture et à la digestion.
- La destruction de cette région provoque l'aphagie (l'animal ne mange plus), mais également l'adipsie (il ne boit plus) pendant un certain temps, puis ces comportements réapparaissent.
- Les rats lésés ont une valeur-cible (set-point) plus basse que les rats normaux.
2. L'hypothalamus ventro-médian inhiberait la prise alimentaire.
Les lésions de cette région provoquent l'obésité dans de nombreuses espèces, dont les chiens et chats. Ils présentent d'abord une hyperphagie considérable (phase dynamique de gain de poids), puis ils se stabilisent (phase statique).
- Une nouvelle valeur-cible (set-point) plus élevée régule alors le comportement alimentaire.
- En variant l'appétabilité des aliments, les physiologues ont déduit que les rats sont devenus très gourmands et augmentent la prise de nourriture en conséquence.
Toutefois, la destruction de nombreuses autres régions cérébrales perturbe le comportement alimentaire comme :
- l'amygdale,
- le cortex frontal,
- la substance noire.
Ce ne sont pas des régions cérébrales spécifiques, mais des cellules disséminées dans l'ensemble du cerveau qui règlent le comportement alimentaire.
Des organes périphériques, en particulier le foie qui régule l'homéostasie énergétique et nutritionnelle pourraient, par la prise en compte de la variation de certaines valeurs, donner des ordres à l'hypothalamus pour déclencher le comportement alimentaire.
Comme toujours, surtout lorsqu'il s'agit de comportements primaires, c'est-à-dire essentiels à la survie de l'individu, le cerveau met en place un système de communication redondante, évitant que la destruction d'une structure soit fatale à l'organisme.
Les gènes affectent également le poids-cible comme les gènes ob chez la souris régulant la leptines.
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