Reproduction : fonction ovarienne
Évolution au cours de la vie (puberté, ménopause)
- Reproduction
- Anatomie du système génital
- Physiologie
de la reproduction
- Mise en place pendant la période embryonnaire
- Puberté
- Gamétogenèse
- Fonction ovarienne
- Vue d'ensemble de l'activité cyclique
- Évolution de la fonction ovarienne au cours de la vie
- Développement folliculaire
- Coït ou copulation
- Fécondation
- Gestation
- Parturition (mise bas)
- Lactation
Quand nous évoquons l'évolution de la fonction ovarienne au cours de la vie, nous parlons :
- soit de l'évolution des follicules ovariens, structures anatomiques ovariennes contenant la cellule sexuelle féminine ou ovocyte, et unité fonctionnelle ovarienne ;
- soit de l'apparition des cycles ovariens, oestraux ou menstruels.
A la puberté
A la puberté, le cycle ovarien se met en place.
On pourrait également dire que le cycle oestral ou que le cycle menstruel se met en place (cf définitions essentielles).
Le cycle oestral varie en fonction de l'espèce selon deux critères majeurs :
- la durée des différentes phases du cycle oestral proprement dit,
- la présence d'un anoestrus.
Durée des différentes
phases du cycle oestral
Le follicule ovarien évolue suivant un cycle bien précis composé de trois phases qui ne correspondent qu'au développement folliculaire terminal, c'est-à-dire uniquement à l'évolution de follicules tertiaires sensibles à la FSH.
- la phase folliculaire,
- la phase ovulatoire,
- la phase lutéale.
Bien avant la naissance, certains follicules s'étaient déjà développés.
Ce cycle est variable suivant les espèces.
Dans la majorité des espèces, la phase lutéale (environ 14 jours) est plus longue que la phase folliculaire (4 jours) sauf chez la femme où les deux phases sont de durée égale.
- Chez la femme, le cycle dure environ 28 jours. Mais, la sortie de la réserve ovarienne et la croissance basale ont commencé environ 85 jours avant l'ovulation, pendant une phase lutéale du troisième cycle précédent (certains disent même 6 mois avant).
- Chez la chienne, le cycle est d'environ 100 jours, avec en général deux périodes de chaleurs par an.
- Chez la chatte, trois cycles différents sont présents, car c'est une femelle à ovulation provoquée.
Espèces | Durée du cycle (j) |
Phase folliculaire | Oestrus | Moment ovulation / début oestrus | Phase lutéale | |
---|---|---|---|---|---|---|
Prooestrus | Metoestrus | Dioestrus | ||||
Ratte | 4-5 j | 3 j | 9 h | 8-10 h après | 1 j | 1 j |
Chienne | 100 j environ | 9 j (3-16 j) |
9 j (4-12 j) |
-2-5 j après |
75 j (60 -90 j) |
|
Chatte | On ne peut parler de cycle ovarien au sens strict (femelle à ovulation provoquée) | |||||
Vache | 21 j (18-25 j) |
2-3 j | 12-18 h | 10-12h après la fin oestrus |
2 j | 15 j |
Brebis |
17 j (15-19 j) |
2-3 j | 24-36 h | 36-40 h après | 2 | 10-12 j |
Jument | 21 j (16-30 j) |
2-5 j | 6 j (3-10 j) |
6 jours après | 2 j | 12-13 j |
Truie | 21 j | 2 j | 24-72 h | 24-45 h après | 2 j | 14 j |
Femme | 28 j (24-35 j) |
14 j | au milieu du cycle |
14 j |
Pendant certaines périodes, les femelles peuvent présenter un anoestus :
- pendant une saison précise (anostrus saisonnier),
- pendant la lactation : cat anoestrus provisoire est variable selon les espèces.
Anoestrus saisonnier
Manifestations
Chez certaines espèces, le cycle oestral s'interrompt (anoestrus saisonnier) pendant certaines périodes de l'année.
C'est le cas par exemple de la chatte, mais également chez les petits ruminants (mouton, chèvre) ou la jument.
D'autres espèces présentent des cycles toute l'année comme la femme, la vache, la truie, la ratte…
Les femelles à anoestrus saisonnier présentent leur période de reproduction pendant des périodes variables suivant la durée de la gestation, pour que les naissances aient lieu au printemps. Certaines espèces sont dites :
- de type " jours courts " (comme les brebis, septembre à février, durée de gestation : 150 jours),
- de type " jours longs " (comme la jument, printemps à automne, durée de gestation : 330 jours).
Pour faire coïncider la naissance des jeunes avec des conditions climatiques favorables, la nature a mis au point d'autres moyens.
- Chez certaines espèces de chauves-souris (rhinolophes, pipistrelles), la fécondation est différée. Les accouplements ont lieu à la fin de l'été et à l'automne. Par contre, l'ovulation et la fécondation sont retardées au début du printemps, les spermatozoïdes étant stocké dans les voies génitales de la femelle. Chez d'autres espèces (minioptère), (biologie des chauves-souris).
- Chez les cervidés, c'est l'implantation de l'embryon qui est différée : on parle de diapause embryonnaire, comme chez d'autres espèces de chauves-souris (minioptère).
Mécanisme
C'est la longueur du jour, qu'on appelle photopériode, qui contrôle la reproduction chez les espèces à anoestrus saisonnier. On parle de cycles circannuels (rythmes biologiques).
La photopériode est essentiellement exprimée sous forme de la durée de sécrétion de la mélatonine.
- Ce cycle est dépendant de la voie rétino-hypothalamique.
- La mélatonine stimule les sécrétions de GnRH hypothalamique.
Le mécanisme est encore mal connu, mais la découverte des kisspeptines pourraient lever le voile.
- L'expression de la kisspeptine dans le noyau arqué de l'hypothalamus augmente avant la période de reproduction chez les femelles à anoestrus saisonnier. Les kisspeptines sont de puissants stimulateurs de la sécrétion de GnRH hypothalamique, activant l'axe gonadotrope.
- Les récepteurs à la mélatonine sont également situés dans le noyau arqué et le noyau périventriculaire et pourraient agir directement sur les neurones à kisspeptines qui stimuleraient la sécrétion de GnRH.
Ménopause
Les cycles se manifestent pendant toute la vie, excepté chez la femme et certains primates où l'arrêt des cycles s'appelle la ménopause.
La fonction ovarienne (diminution de la réserve ovarienne) commence à décliner dès 35 ans chez la femme (préménopause).
- Comme la femme possède une réserve ovarienne pauvre de follicules, leur élimination progressive (si leur nombre est inférieur à 1000) provoque une baisse de la sécrétion d'inhibine B (sécrétée par cellules de la granulosa des follicules ovariens non lutéinisés).
- L'inhibine B n'a plus d'effet rétroactif négatif sur la FSH dont le taux s'élève (taux multiplié par 10, malgré un taux d'oestrogènes normal), ce qui accélère la maturation folliculaire et induit une phase lutéale anormale, puis des cycles anovulatoires.
La ménopause proprement dite apparaît plus tard lorsque la sécrétion des oestrogènes est diminuée et ensuite arrêtée, ce qui provoque les symptômes bien connus du climatère (bouffées de chaleurs, dépression…).
Le taux d'androgènes est alors diminué, mais peu (synthèse d'androstènedione et de testostérone par les cellules du stroma et les cellules du hile), ce qui concoure à une hyperandrogénie.
Chez les autres espèces, c'est le vieillissement utérin qui est à l'origine de l'infertilité.
- Les cycles deviennent irréguliers et peuvent facilement passer inaperçus.
- Mais, il peut y avoir fécondation. Mon record est le premier accouchement (et le dernier) d'une chienne de 17 ans.
Développement folliculaire
ReproductionAnatomie du système génitalReproduction du chienReproduction du chatPhysiologie de la reproductionMise en place (période embryonnaire)PubertéGamétogenèseMéioseSpermatogenèseOvogenèseCycle ovarien et folliculogenèseCycle oestral et menstruelCycles selon l'âgeSortie réserve ovarienneCroissance basalePhase folliculairePhase ovulatoirePhase lutéaleCycle voies génitalesCoït ou copulationFécondationGestationDéveloppement des annexesDéveloppement de l'embryonParturition Lactation