Reproduction : développement folliculaire terminal
Cycle ovarien : phase lutéale (corps jaune cyclique)
- Reproduction
- Anatomie du système génital
- Physiologie
de la reproduction
- Mise en place pendant la période embryonnaire
- Puberté
- Gamétogenèse
- Fonction ovarienne
- Vue d'ensemble de l'activité cyclique
- Évolution de la fonction ovarienne au cours de la vie
- Développement folliculaire
- Coït ou copulation
- Fécondation
- Gestation
- Parturition (mise bas)
- Lactation
Lors de la phase lutéale, deux cas de figures se présentent selon la destinée de l'ovocyte :
- s'il ne se produit pas de fécondation : on parle de corps jaune cyclique avec un cas particulier le corps jaune de pseudogestation ;
- si la fécondation provoque la gestation : on parle de corps jaune de gestation.
Corps jaune cyclique
Si la fécondation n'a pas lieu, le corps jaune dégénère pour former le corpus albicans qui ne sécrète aucune hormone. La durée varie évidemment selon l'espèce.
La durée de vie du corps jaune est cyclique et est généralement comprise entre 12 et 21 jours selon les espèces, mais est constant dans une même espèce.
La lutéolyse ne peut s'expliquer par la chute de la concentration de la LH. Le phénomène primordial est la diminution progressive du nombre des cellules lutéales qui se manifeste par une chute de la concentration en progestérone.
Les cellules immunitaires augmentent considérablement leur nombre.
1. Chez les animaux, la lutéolyse s'effectue par une sécrétion de prostaglandine PGF2α d'origine utérine. En effet, l'ablation de l'utérus (hystérectomie) prolonge la survie du corps jaune (sauf chez les primates).
- Elle est sécrétée par pulse, toutes les 6 heures environ dans la veine utérine, puis dans l'artère ovarienne par un contre-courant local et agit sur l'ovaire.
- Le blocage de la synthèse de prostaglandine (par l'indométhacine) inhibe la lutéolyse.
- L'injection de prostaglandine par voie générale est lutéolytique, sauf chez les primates.
La prostaglandine PGF2α agirait en réduisant l'irrigation du corps jaune et en agissant directement sur les cellules lutéales, en particulier, en inhibant l'AMPc qui diminuerait la production de progestérone.
Cette sécrétion est contrôlée par :
- l'ocytocine sécrétée par la posthypophyse, mais surtout par le corps jaune lui-même, stimule la sécrétion des prostaglandines (par la production d'acide arachidonique, leur précurseur) qui provoque la lutéolyse, d'où la diminution de progestérone.
Lors de la lutéolyse, il existe un double rétrocontrôle positif entre l'utérus et l'ovaire.
- La progestérone elle-même diminue la synthèse de ses propres récepteurs endométriaux (phase sécrétoire) ainsi que ceux à l'ocytocine. Comme la concentration de progestérone diminue au cours de la phase lutéale, l'endomètre est moins sensible à la progestérone et synthétise plus de récepteurs à l'ocytocine.
- Le rapport progestérone/oestrogènes diminue et les oestrogènes stimulent la synthèse des prostaglandines et celle des récepteurs à l’ocytocine de la matrice qui augmentent à leur tour la libération des prostaglandines F2α par l’endomètre, comme lors de la parturition (physiologie de la parturition) qui s'accompagne d'une lutéolyse, de contractions utérines et de la maturation du col.
2. Chez les primates, le processus de lutéolyse semble un peu différent.
- Les petites cellules lutéales se désensibiliseraient progressivement à la LH. Comme la LH diminue et la hCG n'est pas suffisante, les cellules perdent leurs récepteurs à la progestérone.
- L'oestradiol provoquerait alors la lutéolyse en synthétisant des récepteurs à l'ocytocine dans le corps jaune qui stimulerait la sécrétion de la prostaglandine PGF2α. Celle-ci, à son tour, provoque l'apparition de substances cytotoxiques, comme les radicaux libres…
Chez les primates, ce sont les facteurs paracrines (échangés entre cellules voisines) et autocrines (générés par les cellules elles-mêmes) qui seraient responsables de la lutéolyse.
À la fin de la phase lutéale et au début du nouveau cycle, l'élévation transitoire du taux de FSH (fenêtre de FSH ou fenêtre de recrutement), suite à la baisse des taux de progestérone, d'oestrogènes et d'inhibine A, permet le recrutement folliculaire et le développement de follicules ovariens, en quantité différente selon les espèces (5 à 6 chez la femme) parmi lequel se trouve le follicule dominant.
Corps jaune de pseudogestation des carnivores
Chez le chien, mais également chez le chat, le corps jaune peut persister même sans fécondation.
- Chez la chienne, qu'il y est gestation ou pseudogestation, ne change rien : le corps jaune dégénère en 2 mois environ.. L'embryon (et donc, le placenta) n'a aucun rôle hormonal dans la gestation.
- Chez la chatte, la pseudogestation dure moins longtemps, environ 35 à 40 jours. C'est une espèce à " ovulation provoquée " : le coït provoque l'ovulation.
Corps jaune de gestation
ReproductionAnatomie du système génitalReproduction du chienReproduction du chat Physiologie de la reproductionMise en place (période embryonnaire)Puberté GamétogenèseMéioseSpermatogenèseOvogenèse Cycle ovarien et folliculogenèseCycle oestral et menstruelCycles selon l'âge Sortie réserve ovarienneCroissance basalePhase folliculairePhase ovulatoire Phase lutéaleCycle voies génitalesCoït ou copulationFécondationGestationDéveloppement des annexesDéveloppement de l'embryonParturition Lactation