Neurotransmetteurs : sérotonine (5-HT)
Voies sérotoninergiques : autres voies
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À part les voies sérotoninergiques ascendantes, de nombreuses autres voies utilisent la sérotonine (5-HT).
Voie descendante spinale
Les noyaux B1 (noyau pallidus), B2 (noyau obscurus) et B3 (noyau du raphé magnus) se projettent essentiellement sur la moelle épinière.
Ces noyaux modulent les informations sensorielles et motrices.
Voies nociceptives
Les neurones sont impliqués dans les phénomènes nociceptifs par deux faisceaux.
1. Les faisceaux ascendants proviennent de plusieurs structures nerveuses :
- de la moelle (faisceau spino-ponto-mésencéphalique),
- des noyaux bulbaires des colonnes dorsales,
- des noyaux sensibles du nerf trijumeau (V),
- de la substance grise périaqueducale.
2. Les faisceaux descendants synapsent dans la corne dorsale de la moelle pour moduler les phénomènes nociceptifs par les interneurones encéphalinergiques.
Les projections de ses faisceaux pourraient expliquer la pathogénie de la dermatite de léchage.
Voies locomotrices et réflexes spinaux
Les neurones contrôlent l'activité locomotrice et certains réflexes spinaux, par leur terminaison au contact des motoneurones de la corne ventrale.
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Cette voie explique, par les récepteurs 5-HT2A, certains troubles d'érection et d'éjaculation.
Voies troncales
B4 et B5 (noyau pontin du raphé) semblent se projeter sur l'ensemble du tronc cérébral.
Voies cérébelleuses
B1 (noyau pallidus), B2 (noyau obscurus) et B3 (noyau du raphé magnus), et B5 (noyau pontin du raphé) par les pédoncules cérébelleux inférieurs atteignent le cervelet dans son ensemble.
Autres cibles
1. Au niveau cérébral, des fibres sérotoninergiques, par les récepteurs 5-HT3, projettent sur deux aires bulbaires, qui, en provoquant une excitation du nerf vague (X), déclenchent le réflexe de vomissement.
- Le centre du vomissement, dans le noyau du tractus solitaire, est proche du noyau dorsal du nerf vague (X) qui contrôle la respiration et la circulation (centre apneustique et vasomoteur).
- La zone gâchette chémoréceptrice (chemoreceptor trigger zone ou CTZ) est située dans l'area postrema, sous le plancher du 4ème ventricule : c'est une des rares aires où la barrière hémato-encéphalique est perméable et qui n'est sensible qu'aux stimuli chimiques.
Leurs afférences peuvent être aussi cholinergiques, dopaminergiques, histaminergiques (récepteurs H1), peptidergiques comme la substance P (récepteurs NK-1) ou opioidergiques.
Le centre de vomissement reçoit des afférences :
- de la CTZ,
- du cortex cérébral (pensée, anxiété, odeur, douleurs, émotions...),
- du système vestibulaire (mal des transports par exemple)
- des structures non neuronales comme les méninges par B8 (noyau médian), le plexus choroïde et les vaisseaux cérébraux,
- du tractus digestif (mécanorécepteurs et chémorécepteurs),
- de l'otorhinopharynx par des sensations tactiles, olfactives et gustatives,
- de l'arbre bronchique,
2. Au niveau digestif, des récepteurs sérotoninergiques sont localisés dans l'intestin et contribueraient au contrôle :
- de l'appétit,
- du péristaltisme intestinal, provoquant crampes gastro-intestinales et diarrhée par les récepteurs 5-HT3 et 5-HT4.
3. On trouve également des fibres sérotoninergiques dans des structures non neuronales comme les méninges.
- Le noyau B8 (noyau médian), plus particulièrement, envoie des axones qui formeront des plexus au niveau des épendymocytes leptoméningés dans les méninges.
- Leur rôle paraît lié aux mécanismes sécrétoires et aux mouvements ciliaires de la surface des épendymocytes.
Le plexus choroïde et les vaisseaux cérébraux sont également innervés par des fibres fines et démyélinisées en provenance des noyaux du raphé.
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