Glucides
Régulation de la glycémie
La régulation de la glycémie, i.e. taux de glucose dans le sang, est complexe et principalement sous le contrôle des hormones pancréatiques, mais aussi d'autres hormones, et par des processus de production et de stockage de glucose par différents organes dont le principal est le foie.
Dans vetopsy.fr, nous rappellerons uniquement les principes de base car la glycémie, sa régulation et les maladies liées comme le diabète sont bien développés sur internet.
La glycémie doit rester comprise entre 0,8 g/l et 1,2 g/l.
Vous pouvez lire l'excellent article : Glucose Regulation de l'université canadienne de Guelph.
Régulation de la glycémie par les hormones
De nombreuses hormones régulent la glycémie.
Le tableau ci-dessous est tiré de : Blood sugar regulation.
| Hormone | Tissu d'origine | Effet métabolique |
|---|---|---|
| Baisse de la glycémie | ||
| Insuline (seule hormone hypoglycémiante pure) |
Cellules β pancréatiques |
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| Amyline | Cellules β pancréatiques |
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| GLP-1 (Glucagon-like peptide-1) |
Cellules intestinales L (neuropode) |
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| GIP (Gastric inhibitory polypeptide) |
Cellules intestinales K | |
| Somatostatine | Cellules δ pancréatiques |
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| Augmentation de la glycémie | ||
| Glucagon | Cellules α pancréatiques |
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| Asprosine | Tissu adipeux blanc | Améliore la libération de glucose hépatique à jeun |
| Adrénaline | Médullo- surrénale |
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| Cortisol | Cortico- surrénale |
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| ACTH | Antéhypophyse |
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| Hormone de croissance | Antéhypophyse | Antagonise l'insuline |
| Thyroxine | Thyroïde |
|
Organes impliqués dans le stockage ou la libération du glucose
À part le pancréas et le système nerveux par leurs hormones, plusieurs organes sont impliqués dans la régulation de la glycémie.
Rôles du foie
Via la veine porte hépatique, le foie reçoit le glucose issu de l'alimentation et est le principal organe qui régule la glycémie par plusieurs voies métaboliques toutes traitées dans des chapitres spéciaux.
1. Lors d'excès de glucose, i.e. hyperglycémie, la glycogènogenèse, voie de synthèse du glycogène, permet le stockage du glucose.
(Figure : vetopsy.fr d'après a train education)
La lipogenèse permet l'accumulation de graisses dans les adipocytes à partir des triglycérides alimentaires, des acides gras ou des glucides alimentaires.
2. Lors de manque de glucose, i.e. hypoglycémie, la production de glucose dépend de deux processus.
a. Tout d'abord, la glycogénolyse, voie d'hydrolyse du glycogène, libère le glucose et permet son déstockage sous forme de glucose-6-phosphate.
b. Lorsque les réserves de glycogènes sont épuisées, après un jour de jeûne environ chez l'homme, la gluconéogenèse, voie de synthèse du glucose, est enclenchée à partir d'éléments non glucidiques, comme :
- les acides aminés (45 %),
- le lactate (30 %) ,
- le glycérol (25 %).
c. La lipolyse, effectuée par les lipases dans le pancréas, les intestins, le tissu adipeux, produit des acides gras qui sont métabolisés dans le foie via la cétogenèse.
- En période de jeûne, supérieure à dix-huit heures, le cycle de Krebs ne fonctionne plus car il est détourné pour produire du glucose par gluconéogenèse.
- La bêta-oxydation des acides gras, uniques substrats énergétiques du foie, provoque alors l'accumulation d'acétyl-CoA qui est convertie en corps cétoniques et exportés dans le sang pour être utilisés comme substituts au glucose, par exemple par le cœur et les cellules nerveuses.
Rôles du rein
1. La gluconéogenèse peut aussi survenir dans les reins.
Au cours du jeûne, elle est activée par l'acidose métabolique.
2. Normalement, la glycosurie, concentration urinaire du glucose dans l'urine, est nulle par la réabsorption active dans le sang au niveau du tubule proximal jusqu'à 1,8 g/l chez l'homme.
Toutefois, lors de diabètes, au-delà de cette concentration, le glucose est éliminé dans l'urine.
Rôles de l'intestin
1. La gluconéogenèse intestinale serait également activée au cours du jeûne.
Le glucose produit serait détecté par le système nerveux de la veine porte, lequel envoie un signal aux principales régions du cerveau qui contrôlent l'homéostasie énergétique.
2. À l'état nourri, elle constituerait un signal de régulation du métabolisme énergétique.
Dérégulations de la glycémie
Dans vetopsy.fr, nous ne développerons pas ce sujet, reportez-vous aux liens de Wikipedia ou aux nombreux articles sur le Web.
Les diabètes dits sucrés sont des maladies liées à une dérégulation de la glycémie conduisant à une hyperglycémie chronique qui sont principalement de trois types.
(Figure : vetopsy.fr d'après Häggström)
1. Le diabète de type 1 (6% des diabètes), diabète insulino-dépendant ou diabète juvénile, apparaît le plus souvent de manière brutale.
- C'est la cause la plus fréquente de diabète chez l'enfant, mais il peut survenir à tous les âges.
- Sa forme la plus fréquente est la conséquence d'une maladie auto-immune, i.e. destruction de cellules bêta des îlots de Langerhans du pancréas qui synthétisent l'insuline.
2. Le diabète de type 2 (90% des cas), diabète non insulino-dépendant ou diabète de l'âge mûr, survient classiquement chez l'adulte de plus de quarante ans.
- Il est accompagné, dans 80 % des cas, par un excès pondéral ou une obésité, et avec souvent des antécédents familiaux de diabète de type 2.
- Il est aussi appelé syndrome dysmétabolique par risque de stéatose hépatique, i.e. surcharge graisseuse du foie.
3. Le diabète gestationnel est un diabète qui apparaît chez certaines femmes au cours de la grossesse.
Il se caractérise par une intolérance au glucose due à la production d'hormones placentaires, provoquant une insulinorésistance qui entraîne une hyperglycémie.
Remarque : il existe de nombreuses autres causes de diabète sucré, relativement rares ( liste).