Les voies auditives secondaires sont extrêmement complexes, et il est difficile de les décrire avec minutie dans ce site : reportez-vous à la bibliographie
pour en savoir plus.
Particularités des voies auditives secondaires
Les voies auditives secondaires présentent plusieurs caractéristiques essentielles.
Cette hiérarchisation, visible sur la figure, est plus ou moins respectée car certaines voies parallèles ascendantes sautent certains niveaux pour projeter directement sur des centres supérieurs.
Certains niveaux sont incontournables comme le noyau cochléaire bien sûr, mais également le colliculus inférieur (à part quelques rares fibres) et le noyau genouillé médian : le thalamus en général filtre obligatoirement toutes les informations sensorielles pour les transmettre aux cortex récepteurs, ici le cortex auditif.
La figure des voies auditives représente les voies d'un seul côté (ipsilatéral à gauche, controlatéral à droite) et, de plus, il existe des connections descendantes qui compliquent encore le tableau.
3. Une hiérarchisation paraît également exister à un même niveau : dans le noyau cochléaire par exemple, les traitements se complexifient au fur et à mesure que l'on avance du noyau antéro-ventral, postéro-ventral au noyau dorsal.
4. Des fibres commissurales permettent les liaisons entre les deux côtés.
La commissure du colliculus inférieur, comme son nom l'indique, relie les deux colliculi inférieurs.
Voies auditives
(Figure : vetopsy.fr d'après de Cheveigné)La commissure de Von Gudden (ou supraoptique ventrale ou inférieure) connecte les noyaux genouillés médians du thalamus. Les fibres longent le côté médial des tractus optiques et croisent la ligne médiane le long du bord postérieur du chiasma optique.
Le corps calleux relie, entre autres, les deux cortex auditifs.
5. Chaque relais synaptique, quel que soit son emplacement, modifie
le stimulus sonore qui sera de plus en plus différencié
au fur et à mesure de sa progression vers
le cortex.
« L’inhibition se manifeste partout dans le système auditif. On lui attribue souvent un rôle diffus d’ajustement de seuils, de renforcement de contraste spectral ou temporel, de suppression de réponse, bref un rôle de " faire-valoir " d’un signal excitatif. » de Cheveigné
A chaque niveau du système auditif, de la cochlée au cortex auditif, les neurones
sont ordonnés selon la fréquence des ondes sonores du départ
(organisation cochléotopique).
Les
différentes fréquences sonores, grâce aux influx neuronaux
correspondant, se répartissent, de manière fort complexe,
des deux côtés du cerveau. Reportez-vous aux sites de la bibliographie
pour en savoir plus (cf. bibliographie).
6. Enfin, les voies auditives sont reliées à d'autres systèmes cérébraux comme le système moteur ou d'autres systèmes multi-modaux qui interviennent par exemple dans les états de vigilance ( attention)
Les informations auditives, au départ ipsilatérales, vont devenir bilatérales, avec une prédominance controlatérale. On compte plusieurs voies cochléaires, d'importance inégale, issues des organes
de Corti.