Après avoir décrit les phénomènes qui
se déroulent dans l'oreille et dans les voies auditives secondaires, intéressons-nous à l'arrivée des influx
dans le cortex auditif.
Localisation de l'aire visuelle primaire
Le cortex auditif est localisé,
en grande partie, dans le lobe
temporal de l'encéphale, et en particulier dans le gyrus temporal supérieur. Son anatomie est variable selon les espèces.
Les progrès de imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) au cours des dernières décennies ont permis de détailler certaines relations cytoarchiectoniques et fonctionnelles de ces zones, Cependant, cette parcellisation fonctionnelle n'est pas forcément acceptée et systématiquement utilisée par tous les scientifiques.
des aires auditives primaires (noyau) qui reçoivent des projections ascendantes de la partie auditive du thalamus ;
des aires auditives secondaires qui entourent l'aire primaire, appelées ceinture (belt) et parceinture (parabelt).
Chacune de ces aires corticales contient un certain nombre de zones auditives qui peuvent être distinguées en fonction de leurs propriétés micro-anatomiques et fonctionnelles et de leur connectivité avec les structures sous-corticales et d'autres aires corticales (A unified framework for the organization of the primate auditory cortex 2013).
Cortex auditif du singe
(Figure : vetopsy.fr d'après Joly et coll)
2. Cependant, de grandes différences existent entre le singe et le cortex auditif humain, même au niveau macro-anatomique.
Par exemple, dans le cerveau humain, le cortex auditif présente une expansion de la surface corticale, avec un gyrus supplémentaire, le gyrus transversal temporal ou gyrus de Heschl (HG), et une variabilité interindividuelle beaucoup plus importante que le singe.
Même si on retrouve les trois divisions (noyau, ceinture et paraceinture), il existe de grandes différences dans le nombre de zones auditives présumées et leur emplacement.
Variation de la partie supérieure du gyrus temporal supérieur
(Figure : vetopsy.fr d'après Moerel et coll)
Le nombre de gyri, variable (un à trois), dans les hémisphères droit et gauche du cerveau n'est pas lié à l'hémisphère ou à la dominance de l'hémisphère étudié chez les sujets (Heschl’s Transverse Gyri: Anatomy and Morphological Variations 2016).Toutefois, on trouve une asymétrie marquée et le HG est toujours plus grand dans l'hémisphère gauche.
La limite du HG :
médiale est constituée par le cortex insulaire (sillon marginal postérieur de l'insula) ,
latérale par la partie inférieure du gyrus transversal supérieur,
Chez l'homme, la région PT est beaucoup plus étendue que le singe. En outre, elle contient, dans l'hémisphère gauche, l'aire de Wernicke, région importante pour le traitement de la parole.
La couches granulaire externe (II) et surtout la couche granulaire interne (IV) sont riches en cellules et considérablement élargies, reflétant un apport thalamique dense de la partie auditive du thalamus, le noyau genouillé médian.
Comme chez le macaque, certains auteurs ont divisé le noyau en A1 (appelé aussi Te1), R (aire rostrale) et RT (aire rostro-temporale).
Lorsqu'il est constitué de deux ou trois circonvolution, le cortex auditif primaire n'occupe que la première, qui occupe environ la moitié du volume, les autres font partie du cortex auditif associatif.
Aires auditives associatives
Ces aires sont situées dans la région :
de la ceinture, zone entourant immédiatement le noyau (aire auditive secondaire ou A2),
de la paraceinture, aire adjacente au côté latéral de la ceinture (aire auditive tertiaire ou A3).
La zone Tpt, postérieure à ces régions, s'étend vers la jonction temporo-pariétale, au-delà du planum temporale, dans le gyrus temporal supérieur postéro-latéral, des parties de l'opercule pariétal et une partie du gyrus supramarginal.
Cytoarchitectoniquement, il s'agit d'une région de transition entre le cortex sensoriel spécialisé et le cortex plus général.