Neurophysiologie de l'audition : voies auditives secondaires
Colliculus inférieur (ou tubercule quadrijumeau postérieur)
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Les différentes voies auditives secondaires ascendantes, par le lemnisque latéral, aboutissent toutes au colliculus inférieur (ou tubercule quadrijumeau postérieur).
Certaines fibres y vont directement, d'autres font des relais dans les noyaux intermédiaires :
Colliculus inférieur
Le colliculus inférieur (du latin, signifiant mont, colline) ou tubercule quadrijumeau postérieur :
- est situé dans la partie médiane du tectum mésencéphalique,
- reçoit presque toutes les fibres des noyaux auditifs inférieurs bilatéraux, hormis certaines en provenance du noyau cochléaire dorsal qui se rendent directement au noyau genouillé médian ou au colliculus supérieur et de certaines fibres du noyau ventral du lemnisque latéral.
Le colliculus inférieur ( infos) joue un rôle-clef dans les voies auditives, quelles soient ascendantes ou descendantes ! Ehret en parle comme « d'une gare de triage de l'information. »
Noyaux du colliculus inférieur
Le colliculus inférieur comprend plusieurs noyaux.
Noyau central
Le noyau central est le plus volumineux et constitue la voie obligatoire de la très grande partie du lemnisque latéral.
Il reçoit les voies :
- bilatérales des noyaux cochléaires ventraux et du complexe olivaire supérieur : cette convergence de structures identiques, situées de chaque côté de la ligne médiane du corps, permet la localisation des sons dans l'espace ;
- directement du noyau cochléaire dorsal controlatéral (ou passées par les noyaux du lemnisque latéral), qui sautent le complexe olivaire supérieur.
Ce noyau possède une cochléotopie stricte avec une structure laminaire, couches empilées les unes sur les autres.
Le traitement des basses fréquences s'effectue dorsalement et latéralement, les hautes fréquences plutôt ventralement et médialement.
Le colliculus inférieur affine la localisation spatiale et l'intensité des sons déjà esquissés par le complexe olivaire. Il analyse également des sons à signification spécifique (prédateur, cris de reconnaissance, mélodie, langage chez l'homme…)
Certains neurones ne réagissent qu'à une fréquence ou à une durée particulière.
Autres noyaux
Le noyau central est coiffé par :
- le noyau péricentral (ou dorsal)
- le noyau externe
Ces deux noyaux possèdent moins de la moitié de leurs neurones qui répondent aux stimulations auditives. Par contre, ils reçoivent des informations des autres modalités sensorielles (comme les stimulations tactiles) et n'ont pas de cochléotopie fixe.
Les noyaux péricentral et externe sont en rapport avec :
- la substance réticulée ascendante pour l'éveil auditif et la motivation ;
- les noyaux nerfs oculo-moteurs - nerf oculo-moteur commun (III) , nerf trochléaire ou pathétique (IV), nerf oculo-moteur externe ou abducens (VI) - pour les réflexes auditifs qui modifient les réactions d'orientation de la tête et des yeux aux bruits.
Fibres efférentes
1. Le bras du colliculus inférieur (ou bras conjonctival inférieur ou postérieur) est un faisceau de fibres qui part du noyau central du colliculus inférieur pour se terminer dans le noyau genouillé médian, dernier relais sous-cortical des voies auditives.
Le noyau du bras du colliculus inférieur (infos) projette sur les couches profondes du colliculus supérieur qui contiennent des cartes bidimensionnelles auditives.
2. D'autres fibres se dirigent vers les colliculus supérieurs (tubercules quadrijumeaux antérieurs) et le cervelet.
- Les colliculus supérieurs sont des centres intégrateurs recevant des influx visuels, mais également non visuels, auditifs, olfactifs, réticulaires, cérébelleux, nigriques, prétectaux.
- Les cartes visuotopiques restituent le mouvement dans l'espace visuel, les cartes somatotopiques représentent les entrées tactiles et la carte spatiotopique de l'espace auditif répertorie les différences temporelles et d'intensité de stimulations entre les deux oreilles, donc la localisation du son.
- On trouve également des cartes de mouvements pour les yeux, la tête, le cou, les oreilles, le corps. La stimulation d'une certaine région de la carte déclenche un mouvement moteur correspondant.
- Les cartes multisensorielles partagent le même système de coordonnées spatiales : chaque modalité interagit et influence les autres cartes sensorielles (Développement de la sensibilité à la localisation sonore dans le collicule supérieur du rat Long-Evans).