• Comportement du chien et
    du chat
  • Celui qui connait vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme
    • Konrad Lorenz
  • Biologie, neurosciences et
    sciences en général
  •  Le but des sciences n'est pas d'ouvrir une porte à la sagesse infinie,
    mais de poser une limite à l'erreur infinie
    • La vie de Galilée de Bertold Brecht

Neurophysiologie de l'audition
Voies auditives primaires

Sommaire

Après avoir décrit les phénomènes qui se déroulent dans l'oreille, intéressons-nous aux voies auditives.

Les voies nerveuses, transmettant l'information auditive à partir de la cochlée, sont constitués par des neurones qui font relais dans des régions sous-corticales avant d'atteindre le cortex cérébral.

bien

Ces voies auditives présentent deux caractéristiques essentielles :

  • Elles se projettent bilatéralement dès le début de leur trajet dans le tronc cérébral (80% décussent et moins de 20% restent du même côté).
  • Chaque relais synaptique, quel que soit son emplacement, modifie le stimulus sonore qui sera de plus en plus différencié et spécifique au fur et à mesure de sa progression vers le cortex.
Oreille moyenne et interne
Oreille moyenne et interne
(Figure : vetopsy.fr d'après Kolb)
attention

À chaque niveau du système auditif, de la cochlée au cortex auditif, les neurones sont ordonnés selon la fréquence des ondes sonores du départ (organisation cochléotopique).

Les différentes fréquences sonores, grâce aux influx neuronaux correspondant, se répartissent, de manière fort complexe, des deux côtés du cerveau. Reportez-vous aux sites de la bibliographie pour en savoir plus.

La tonotopie (du grec tono, fréquence, et topos, lieu) est l'arrangement spatial des zones dans lesquelles les fréquence sonores différentes sont traités dans le cerveau.

  • Les tons proches les uns des autres en termes de fréquence sont représentés dans les régions topologiquement voisines du cerveau (loupe cartes tonographiques)
  • Les cartes tonotopiques sont un cas particulier d'organisation topographique, similaire à la rétinotopie dans le système visuel.

Nerf cochléaire

Le nerf vestibulo-cochléaire (VIII) est composé de deux parties :

Son rôle est de transmettre aux noyaux vestibulaires du tronc cérébral les informations recueillies par les récepteurs situés dans le vestibule de l'oreille interne (utricule, saccule, canaux semi-circulaires) sur la position et les déplacements de la tête dans l'espace.

L'appareil vestibulaire central intervient ensuite dans l'équilibration, le contrôle de la posture, les réflexes de redressement et le maintien du tonus musculaire, également dans le contrôle de la stabilité du regard (mouvements conjugués des yeux de type réflexe ou nystagmus physiologique).

Noyaux réticulaires bulbaires rostraux
Noyaux réticulaires bulbaires rostraux
chez la souris (114/132)
(Figure : vetopsy.fr d'après braininfo.org)

Les fibres du nerf sont issues des neurones bipolaires du ganglion spiral (de Corti) qui suit l'enroulement spiralé de la cochlée.

Les cellules ciliées externes sont trois fois plus nombreuses que les cellules ciliées internes. Toutefois 95 % du nerf auditif est constitué par les neurones qui communiquent avec les cellules internes (une cellule est en contact avec une dizaine de fibres) contre 5 % pour les cellules externes (plusieurs cellules pour une fibre).

  • Les prolongements centraux constituent le nerf cochléaire.
attention

Le nerf auditif effectue déjà un certain traitement des caractéristiques du message sonore (fréquence et intensité) avant d'aboutir au niveau du noyau cochléaire (messages cochléaire).

Noyau cochléaire

Les noyaux cochléaires (loupeinfos) se situent en surface latérale du bulbe rachidien, à la jonction entre le pont et les pédoncules cérébelleux moyens.

Ils bordent latéralement, le noyau pontobulbaire.

Noyau cochléaire
Noyaux cochléaires
(Figure : vetopsy.fr
d'après Pr Hung Thai-Van)

Cette structure est formée de plusieurs noyaux (ou sous-noyaux, cela dépend des auteurs).

1. Le noyau cochléaire ventral comprend deux parties :

  • le noyau cochléaire antéro-ventral,
  • le noyau cochléaire postéro-ventral.

Le noyau cochléaire ventral, où se situent des cellules modifiant le message sonore, serait un centre intégrateur recodant la durée et l'intensité.

bien

Les fibres qui en sont issues forment la voie cochléaire ventrale ou corps trapézoïde, voie auditive principale.

2. le noyau cochléaire dorsal, par la strie acoustique dorsale, joue le rôle de relais sur la voie réticulée ascendante qui intègre toutes les modalités sensorielles.

  • Voies auditives du tronc cérébral
    Voies auditives du tronc cérébral
    (Figure : vetopsy.fr d'après Nieuwenhuys)
    Elle joue un rôle dans l'éveil et la motivation pour mettre en jeu les informations essentielles à l'organisme.
  • Cette voie, après le passage par le thalamus, se termine dans les voies associatives du cortex.

Le rat et la souris possède, entre le noyau antéro-ventral et le pédoncule cérébelleux moyen, trois autres parties identifiées par Nissl : la région granulaire subpédonculaire, la lame granulaire (entre le noyau dorsal et le noyau ventral), le noyau interstitiel du nerf auditif (partie du nerf vestibulo-cochléaire, près de sa jonction avec le noyau cochléaire antéro-ventral).

Le nerf cochléaire (qui transporte le message des cellules ciliées internes) se divise en deux branches dans le noyau cochléaire ipsilatéral pour faire relais :

  • la branche ascendante antérieure, dans la partie antéro-ventrale,
  • la branche descendante postérieure dans la partie postéro-ventrale dorsale et la partie dorsale.

La cochléotopie persistent dans les trois fibres.

Ces noyaux possèdent un grand nombre de cellules neuronales particulières (jusqu'à une cinquantaine) selon leur morphologie, leur taille, leur connectivité…

Voies auditives secondaires