Communication visuelle du chien et du chat
Mouvements expressifs : mimiques faciales
Regard (2) : mobilité du regard et diamètre pupillaire
- Généralités sur la communication
- Les quatre types de communication
- Communication chez l'homme
Chez le chien et le chat, la mobilité du regard et le diamètre pupillaire contribue aux mimiques faciales utilisées dans la communication sociale qui diffèrent selon les attitudes et les émotions.
Pour nous, qui ne pourrons jamais savoir ce que pensent verbalement nos animaux domestiques, il faut définir les composantes du regard pour essayer de le déchiffrer correctement :
- la direction,
- la mobilité,
-
Regard fixe et direct d'un chien assertif
(Photo : Marianne Perdomo)
Mobilité du regard
Fixité du regard
1. Dans les cas de menaces, d'intimidation et de proche passage à l'attaque, le regard est fixe.
- Chez le chien, le corps est souvent immobile, comme figé.
- Chez le chat, le corps est en mouvement, comme au ralenti.
2. Dans la prédation, l'animal est polarisé sur la proie comme :
- lors d'arrêt chez le chien de chasse (
proie de petite taille). - lors d'affût
chez le chat (capture de la proie).
3. Lors de l'apprentissage ou lors de compétition de danse par exemple, le regard du chien est constamment fixé sur son maître.
(Photo : ansik)
4. Quelquefois, l'animal peut rester comme nous, le regard dans le vague.
a. Si l'animal est " normal " par ailleurs, pense-t-il à quelque chose ?
b. Toutefois, l'animal peut également :
- être atteint de troubles neurologiques,
- éprouver de la souffrance,
- souffrir d'une dépression.
Mobilité du regard
Un regard très mobile, virevoltant est le signe d'un animal en alerte, tout simplement.
Ce peut être aussi le signe d'un animal en hypervigilance :
- lors de troubles du développement,
- lors de peur ou d'anxiétés.
Diamètre pupillaire
Le diamètre pupillaire st un signe majeur des émotions que peuvent ressentir les animaux, homme y compris.
C'est chez le chat que les différences de diamètre pupillaire
sont les plus flagrantes (
pupille du chat), allant :
- de la simple fente (myosis),
- jusqu'à ne plus voir l'iris (mydriase).
(Figure : vetopsy.fr)
L'anatomie de la pupille est étudiée dans un chapitre spécial.
Pupille étroite ou myosis
Le myosis, i.e. pupille rétrécie, est due à la constriction de l'iris par le système parasympathique.
Dans les cas de menaces ou d'intimidation et de proche passage à l'acte, que ce soit une attaque ou autre, la pupille est en myosis.
(Photo : Emuishere Peliculas)
1. Chez le chien, c'est le cas lors des :
2. Chez le chat, c'est le cas, dans les postures offensives, lors des :
Pupille dilatée ou mydriase
La mydriase, i.e. pupille dilatée, est due à la dilatation de l'iris par le système sympathique.
La pupille est en mydriase dans les cas d'émotion intense, en règle générale lors de stress, de crainte ou de peur.
Ces émotions sont sous le contrôle de l'adrénaline.
1. Dans les agressions défensives par peur, les pupilles sont dilatées et ces agressions surviennent dans des situations fermées.
(Photo : Petteri Sulonen)
L'animal ne peut s'échapper et a recours, en pensant à sauver sa vie, à des agressions violentes gravissimes, car multiples et sans contrôle,
2. Les agressions par irritation sont soulignées le plus souvent par une mydriase.
- Chez le chien, la mydriase est présente dans les agressions par irritation d'un dominé
- Chez le chat, toutes les postures défensives, ainsi que les agressions par irritation sont soulignées par une mydriase plus ou moins intense.
Le chat est un champion pour ce qui est de la soudaineté de la variation du diamètre pupillaire qui signe le passage d'une émotion à une autre.
Le cas le plus caricatural est celui du chat caressé-mordeur.
(Figure : vetopsy.fr)
3. La mydriase peut signer également un trouble comportemental que nous nommons dysthymie ou troubles de l'humeur.
a. Un des symptômes majeur est que l'animal attaque de manière soudaine et incontrôlée.
- les propriétaires nous un regard " noir " ou " vert ", on voit le tapetum, ou alors un regard de " fou ".
- L'animal disjoncte comme si on avait appuyé sur un interrupteur.
b. Ces symptômes sont identiques à ceux que l'on retrouve lors de trouble bipolaire ou maladie maniaco-dépressive chez l'homme.