Formation de l'image dans l'oeil
Diaphragme oculaire : iris et pupille

L'iris est le diaphragme de l'oeil, centré sur une ouverture circulaire, la pupille. Il fait partie de la tunique vasculaire du bulbe de l'oeil ( infos).

La rétine est très fragile. La couche pigmentée de l'iris et les variations de diamètre de la pupille adaptent l'oeil aux variations d'intensité de la lumière !

On pourrait facilement la détruire sans ses deux protections complémentaires.

C'est pour cela que l'on met des lunettes spéciales lors des éclipses de soleil par exemple.

La pupille joue également un rôle dans la netteté de l'image rétinienne et la profondeur de champ et réduit les défauts d'aberrations chromatique et sphérique du cristallin.

Si on regarde en même temps un objet lointain et un objet proche, l'objet lointain sera flou. En diminuant le diamètre pupillaire, l'objet lointain devient plus net par réduction de sa taille sur la rétine.

Anatomie de l'iris ( infos)

Conformation générale de l'iris

L'iris est composé histologiquement du stroma et de l'épithélium :

• La face antérieure de l'iris est composé de fibroblastes et de mélanocytes sous-jacents qui font partie du stroma qui n'a pas de limite nette antérieure.

Les mélanocytes donnent à l'iris sa couleur (d'origine génétique). S'ils sont nombreux, l'iris est foncé. L'iris, sans mélanocytes, apparaît bleu car on voit la rétine pigmentaire située au dessous.

Sa couche non vasculaire contient des fibres collagènes et élastiques et sa couche vasculaire abrite le grand cercle artériel de l'iris, alimenté par les artères ciliaires postérieures longues, qui ne s'anastomosent pas (le cercle n'est pas fermé). Le petit cercle artériel n'est pas présent chez le chien.

• L'épithélium est et en continuité avec l'épithélium non-pigmenté du corps ciliaire et est le prolongement théorique de l'endothélium cornéen, dont il est séparé par le ligament pectiné au niveau de l'angle irido-cornéen.
  • la couche antérieure contient une couche épithéliale et musculaire (muscle dilatateur de l'iris),
  • la couche postérieure est très riche en mélanosomes (appelée épithélium pigmenté).

L'angle irido-cornéen forme des espaces par lesquels l'humeur aqueuse s'évacue dans le plexus veineux de la sclère ( infos).

La couleur de l'iris dépend de la couleur de la robe de l'animal.

Muscles de l'iris

1. Le muscle sphincter de la pupille est un anneau de muscle lisse situé au bord pupillaire de l'iris, sphérique chez le chien, ovalaire chez le chat.

Ce muscle ferme le diaphragme irien (myosis) sous l'influence du parasympathique (nerfs ciliaires courts issus du ganglion ciliaire).

2. Le muscle dilatateur de la pupille est formé par le prolongement des cellules pigmentées de la couche antérieure qui se terminent en fibres musculaires lisses.

Ce muscle ouvre le diaphragme irien (mydriase) sous l'influence de l'orthosympathique (nerfs ciliaires longs issus du ganglion cervical crânial).

Dans tous les stress, que ce soit lors de peur, d'agressivité ou de douleur, la mydriase est présente : ce sont les réflexes sympathiques qui sont sollicités ( infos).

Les mouvements pupillaires dépendent de l'antagonisme de ces deux muscles.

Le sphincter pupillaire est le plus puissant des deux muscles (en particulier chez les carnivores où il est très développé).

Adaptation de la pupille chez les animaux diurnes et nocturnes

Réflexes pupillaires ou photomoteurs

Mise en oeuvre

La mise en évidence de ces réflexes sont essentiels pour nous, vétérinaires, lors de troubles neurologiques.

L'éclairement d'un oeil, à l'aide d'une source lumineuse ponctuelle très vive, provoque :

• un myosis de cet oeil : la pupille se contracte ;

C'est le réflexe pupillaire photomoteur direct.

• un myosis de l'autre oeil.

C'est le réflexe pupillaire photomoteur croisé ou consensuel.

Chaque oeil possède normalement un réflexe photomoteur direct et croisé.

Motricité pupillaires : voies réflexes

Les voies réflexes suivent les voies :

• rétino-corticale (peur, agressivité et douleur),
• rétino-prétectale (lumière).

Puis, les neurones empruntent les voies :

• parasympathique (myosis : diminution du diamètre pupillaire) le plus important ;
• orthosympathique (mydriase : augmentation du diamètre pupillaire).

La disparition de ces réflexes peut résulter soit d'une interruption des voies sensitives soit d'une lésion des voies motrices.

Muscles et mouvements oculaires

VisionStructure oculaireCornéeCristallinIris et pupilleTuniques oculaires
Muscles oculairesAnnexesPerception visuelleVision du chienVision du chat
Neurophysiologie de la visionPropriétés de la lumière
Formation de l'image dans l'oeilTraitement rétinien de l'image
Voies optiquesCommunication visuelle
Communication visuelle du chienCommunication visuelle du chat