Agressions chez le chat
Champ dit d'agression
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Chez le chat, le champ dit d'agression ne peut pas être considéré comme un vrai champ territorial.
Champ d'agression : champ territorial ?
Le champ d'agression ne peut pas être considéré comme un vrai champ territorial, mais on retrouve ici la notion de proxémie chère à Edward T. Hall.
1. Chez le chat, ce champ d'agression est représenté par une " bulle " centrée sur l'individu : toute intrusion sera sanctionnée par une agression.
On peut le représenter comme une " bulle " centrée sur l'individu : toute intrusion sera sanctionnée par une agression.
Toutefois, le concept de proxémie qu'on peut bien expliquer chez le chien, est bien moins évidente à appréhender chez le chat.
2. En ce qui concerne le champ d'agression du chat, on pourrait le considérer comme le volume autour du chat délimité par la distance de fuite ou de sécurité.
a. Cette distance de sécurité dans un milieu ouvert une fois franchie, l'animal éprouve de la crainte et a recours soit à la fuite, soit à des agressions.
b. Si on franchit la distance critique, en milieu fermé, l'animal éprouve de la peur et agresse violemment, en position défensive, comme si sa vie était en danger (agressions par peur).
c. L'agression territoriale est invoquée lors d'une intrusion dans un champ d'isolement et le chat présente une posture offensive.
Or, le volume du champ d'agression est fluctuant selon la socialisation et l'état physiologique ou émotionnel du sujet.
4. Dans certaines situations, la différenciation n'est pas facile entre les trois agressions précédentes, surtout lors de postures mosaïques, i.e. mélange de posture offensive et défensives.
Chez le chien, la différenciation est bien plus facile (agressions chez le chien).
5. Le chat est souvent considéré par certains auteurs comme possédant un double statut.
a. Il reste un prédateur, même s'il n'a pas accès à des proies et c'est une proie, même s'il n'est pas chassé.
b. Ce double statut explique que le chat est un animal facilement sujet à l'anxiété (anxiétés du chat).
- Une proie doit être très prudente, le plus souvent hypervigilante, tiraillée entre peur et anxiété. Une proie doit apprendre très vite et doit retenir l'expérience dangereuse dès la première fois ( sensibilisation).
Cette sensibilisation est un processus pathologique élémentaire à l'origine des phobies et des anxiétés
- Le prédateurs, eux, sont sujet à l'habituation.
- Or, ces deux processus sont le plus souvent antagonistes.
c. Le chat est donc capable de changer très rapidement d'état émotionnel et de passer d'une attitude confiante à une réaction de fuite ou d'agression.
Ces changements d'humeur peuvent entraîner des réactions violentes quand le chat se sent contraint et potentiellement en danger : cela expliquerait les changements émotionnels rapides entre confiance béate et agression violente.
Exemple du syndrome du chat caressé-mordeur
La conséquence la plus classique et la moins comprise par le propriétaire du chat de ces changements émotionnels est celle du syndrome du chat caressé-mordeur.
1. Le chat sollicite son maître pour se faire caresser ou le maître prend cette initiative.
Le volume du champ d'agression est alors inférieur au volume du chat.
2. Au fur à mesure que le maître caresse son chat, ce dernier commence à s'irriter.
- Les pupilles se dilatent, la queue est agitée de va-et-vient saccadés.
- Le volume du champ d'agression augmente progressivement.
3. Lorsque le volume du champ d'agression devient supérieur à celui volume du chat, la sanction est immédiate puisque la main pénètre dans le champ d'agression.
Ne supportant plus le contact, le chat mord ou griffe comme s'il devait se défendre.