Citation
« ... des yeux dont on eût dit que la pupille
respirait. »
Sacha Guitry
Documentation web
L'iris est le diaphragme de l'oeil, centré sur une ouverture circulaire, la pupille. Il fait partie de la tunique vasculaire du bulbe de l'oeil.
La motricité de la pupille est réflexe (non soumis à
la volonté) et dépend de la voie
rétino-prétectale : ces réflexes sont appelés
réflexes pupillaires ou photomoteurs (
infos).
La mise en évidence des réflexes photomoteurs sont essentiels
pour nous, vétérinaires, lors de troubles neurologiques.
Après avoir étudié la voie afférente (voie rétino-prétectale) et la voie efférente parasympathique iridoconstrictrice (la plus importante), intéressons-nous à la voie sympathique iridodilatatrice.
Dans tous les stress, que ce soit lors de peur, d'agressivité ou
de douleur, la mydriase
est présente : ce sont les réflexes sympathiques qui sont
sollicités.
Les voies sympathiques sont sous la dépendance du centre hypothalamique de Karpus et Kreidel .
1. Le premier neurone sympathique passe dans la substance réticulée, puis dans le faisceau hypothalamo-spinal situé dans le cordon dorso-latéral, pour atteindre le centre cilio-spinal de Budge dans la moelle cervico-dorsale dans lequel il synapse.
2. Le deuxième neurone (pré-ganglionnaire) émerge de la moelle par les racines antérieures de C8 à Th2 qu'elles quittent pour atteindre le ganglion cervical supérieur dans lequel les axones synapsent.
Le ganglion cervical supérieur reçoit des projections du noyau suprachiasmatique par l’intermédiaire des neurones préganglionnaires de la colonne cervico-thoracique. Par ailleurs, le ganglion cervical supérieur recoit des fibres parasympathiques préganglionnaires du noyau d'Edinger-Westphal, qui est lui-même sous contrôle du noyau suprachiasmatique.
Tout ceci explique la régulation circadienne qu'exercent le noyaux suprachiasmatiques sur les fonctions végétatives et hormonales.
2. Le troisième neurone (post-ganglionnaire), après son passage à travers le plexus carotidien duquel émerge deux voies sympathiques distinctes :
Il existe des différences entre le chien et le chat.
Chez le chat, quatre voies de conductions activatrices et inhibitrices ont été mises en évidence dans le réflexe de mydriase :
La voie efférente passerait par les noyaux suprachiasmatiques et paraventriculaires qui projettent indirectement sur le ganglion cervical supérieur.
Une stimulation forte sur de larges zones de l'aire sensomotrice du cerveau provoque ainsi une mydriase même si la chaîne sympathique a été sectionnée.
Il existe d’autres réflexes pupillaires importants :
Les deux systèmes
orthosympathique et parasympathique assurent un équilibre entre les
muscles antagonistes dans les conditions normales.
On retrouve ici encore la loi de Sherrington ( infos) : quand les muscles agonistes se contractent, les muscles antagonistes se relâchent.
Par contre, des troubles de la statique oculaire peuvent étre mis en évidence lorsqu'une pupille est d'une taille différente de son homologue : ce phénomène s'appelle l'anisocorie.
Le myosis anisocorique est plus fréquent que la mydriase anisocorique
(
infos).
Dans ce cas, deux causes sont possibles :
Ce syndrome ne provoque pas de perte de vision, mais il est associé à une énophtalmie, une diminution de l'ouverture palpébrale (ptosis), la procidence de la 3ème paupière et une hyperhémie de la conjonctive.
Ce syndrome accompagne les lésions sympathiques tout le long de son trajet (par exemple, des tumeurs pulmonaires).
VisionStructure
oculaireCornéeCristallinIris et pupilleTuniques oculaires
Muscles oculairesAnnexesPerception visuelleVision
du chienVision
du chat
Neurophysiologie de la visionPropriétés de la lumière
Formation de l'image dans l'oeilTraitement rétinien de l'image
Voies optiquesCommunication
visuelle
Communication
visuelle du chienCommunication
visuelle du chat