Système génital femelle
Organes génitaux externes : vulve et clitoris
- Reproduction
- Anatomie
du système génital
- Vue d'ensemble du système génital
- Embryologie du système génital
- Anatomie du système génital mâle
- Anatomie
du système génital femelle
- Ovaires ou gonades femelles : section glandulaire
- Voies génitales internes
- Trompes utérines
- Utérus
- Vagin
- Organes génitaux externes
Chez les mammifères, le système génital femelle est l'ensemble des organes qui élabore les ovules et produit les hormones sexuelles (oestrogènes, progestérone), mais encore qui est le siège, chez les mammifères, de la fécondation et de la gestation.
Le système génital femelle est formé de quatre parties.
- 1. Les ovaires (gonade - du grec gonê : semence - femelle) forment la section glandulaire dont l'activité varie suivant les cycles ovariens.
- 2. Les voies génitales internes sont constituées par :
- les trompes utérines (qui captent les ovocytes II et sont le siège de la fécondation),
- l'utérus (organe d'implantation de l'oeuf fécondé, qui protège et nourrit l'embryon lors de la gestation et dont les contractions provoquent la parturition),
- le vagin jusqu'au sinus uro-génital (section tubulaire).
- 3. La portion inférieure des voies génitales internes est la section uro-génitale, plus courte et plus large que chez le mâle, est formée par le vestibule du vagin et les glandes vestibulaires ;
4. Les organes génitaux externes sont formés par la vulve (mont du pubis, lèvres, clitoris).
La vulve constitue les organes génitaux externes femelles. À sa commissure ventrale se trouve le clitoris.
- La vulve est le correspondant de la partie pénienne de l'urètre et du scrotum du mâle. Elle provient des plis urogénitaux et labioscrotaux.
- Le clitoris, érectile, est celui des corps caverneux et du corps spongieux du gland. Il a comme origine le tubercule génital.
Vulve
Morphologie
La vulve est située à la partie ventrale du périnée.
1. La fente de la vulve ou fente vulvaire permet au vestibule du vagin de s'ouvrir vers l'extérieur.
Dans la plupart des espèces, la vulve est constituée par deux lèvres épaisses (ou grandes lèvres) provenant, en majorité, des bords de plis urogénitaux et labioscrotaux embryonnaires.
Chez la femme et la lapine, on trouve les petites lèvres, jouxtant le vestibule du vagin, qui proviennent des bords du sinus uro-génital qui ne se soudent pas aux tubercules labio-scrotaux.
Chez la chienne et la chatte, les lèvres sont jouxtées par un relief cutané qui correspond aux grandes lèvres de la femme.
2. Les deux lèvres se rejoignent aux commissures.
- La commissure dorsale est proche de l'anus et est qualifiée de périnée gynécologique (le périnée étant beaucoup plus étendu) : il est sous-tendu par le centre tendineux du périnée ou corps périnéal, formé de tissu fibreux.
- La commissure ventrale est située sur le mont du pubis (mont de Vénus de la femme). Ouverte, elle laisse voir un repli muqueux, le prépuce du clitoris dans lequel se trouve la partie libre du clitoris, le gland du clitoris.
Chez la chienne, les lèvres de la vulve s'oedématient lors de l'oestrus et la vulve peut multiplier jusqu'à deux fois son volume.
Structure
1. La peau de la vulve ressemble à celle qui recouvre le scrotum. Elle est tapissée de poils très serrés chez les carnivores domestiques, et en particulier chez la chatte.
- Elle est riche en glandes sébacées et en glandes apocrines.
- Son conjonctif, riche en fibres élastiques et musculaires lisses, correspond au dartos du mâle.
Chez la femme, le dartos, contrairement à celui des hommes, contient moins de fibres musculaires.
- Il est situé sous les grandes lèvres.
- Il est innervé par des fibres nerveuses sympathiques postganglionnaires arrivant via le nerf ilio-inguinal et les nerfs labiaux postérieurs., issu du nerf périnéal superficiel ( nerf pudental).
2. Sa muqueuse est celle du vestibule du vagin, mais possède encore plus de nodules lymphatiques.
3. Le muscle constricteur de la vulve, muscle strié homologue du muscle bulbo-spongieux (ou bulbo-caverneux) du mâle, se différencie peu du muscle constricteur du vestibule.
Ses parties latérales, dans les lèvres de la vulve, se rejoignent aux commissures. Il rejoint le sphincter anal dans sa partie dorsale et envoient, dans sa partie ventrale, des fibres au clitoris, à l'intérieur de la cuisse et à la partie opposée de la commissure ventrale.
Le muscle constricteur de la vulve ferme la fente vulvaire et enserre le pénis pendant la copulation. En outre, il fait saillir le gland du clitoris et tire sur la commissure ventrale.
Il existe un muscle rétracteur du clitoris, homologue en tout point au muscle rétracteur du pénis, mais qui atteint les lèvres et jamais le clitoris. Il est inexistant chez la femme et la chienne.
Clitoris
Le clitoris est un " petit pénis ".
Son érection est visible seulement chez quelques espèces (femme, chienne et jument) contrairement au pénis.
1. La morphologie du clitoris est identique à celle du pénis avec :
- deux piliers (crus clitoris, attachés à l'arcade ischiatique, recouverts par de grêles muscles ischio-caverneux ;
- le corps du clitoris, en partie médiane et ventrale du vestibule vaginal, formé par la réunion des deux corps caverneux érectiles, reliés par un septum incomplet ;
- le gland du clitoris, dans la commissure ventrale de la vulve, qui représente sa partie libre, logé dans la fosse du clitoris, petite dépression dont les parois forment le prépuce du clitoris.
Chez la chienne, le clitoris est très développé : 3 cm pour les piliers, 4 cm pour le corps, le volumineux gland, riche en tissu érectile, se trouve au fond d'une fosse profonde.
Chez la chatte, les piliers et le corps mesurent 1 cm environ. On repère, dans l'épaisseur septale, un noyau cartilagineux homologue de l'os pénien du mâle. Le gland est peu visible.
2. Pendant l'excitation sexuelle, la stimulation parasympathique provoque l'érection du clitoris par la dilatation de ses vaisseaux ( érection).
- Les corps caverneux, comme ceux du pénis, se remplissent de sang, ce qui provoque la fermeture des veines qui assurent en temps normal l’évacuation du sang, ce qui se traduit par une érection.
- Les glandes vestibulaires, les petites lèvres et le corps spongieux situé dans l’urètre gonflent également.