• Comportement du chien et
    du chat
  • Celui qui connait vraiment les animaux est par là même capable de comprendre pleinement le caractère unique de l'homme
    • Konrad Lorenz
  • Biologie, neurosciences et
    sciences en général
  •  Le but des sciences n'est pas d'ouvrir une porte à la sagesse infinie,
    mais de poser une limite à l'erreur infinie
    • La vie de Galilée de Bertold Brecht

Système nerveux périphérique
Nerfs spinaux (ou rachidiens) : racines et ganglion

Sommaire
définition

Les nerfs spinaux (ou nerfs rachidiens) sont les nerfs qui émergent de la moelle épinière.

Chaque nerf rachidien comprend :

  • une partie proximale reliée à la moelle épinière qui est composée d'une racine ventrale (ou antérieure) et d'une racine dorsale (ou postérieure),
  • Trajet sympathique vers des artères
    Trajet sympathique vers des artères
    (Figure : vetopsy.fr)
    une partie distale qui rejoint un organe-cible en sortant de la colonne vertébrale.

Chaque racine est composée d'axones de neurones qui se rattachent sur toute sa longueur au segment analogue de la moelle épinière.

Sortie de la moelle épinière

Racines ventrales

Les racines ventrales (ou antérieures) renferment des fibres motrices somatiques et viscérales (efférentes).

1. Les motoneurones du système nerveux somatique (SNP), dont les corps cellulaires sont localisés dans la corne ventrale (ou antérieure) de la moelle épinière, innervent les muscles squelettiques.

Morphologie des nerfs spinaux
Morphologie des nerfs spinaux
(Figure : vetopsy.fr d'après Saladin)

2. Les neurones du système nerveux sympathique, i.e. neurones dont les corps cellulaires se trouvent dans les ganglions sympathiques situés hors de la moelle, rejoignent les autres muscles (muscle cardiaque, muscles lisses) et les glandes (fibres viscéromotrices).

livre

Les ganglions sympathiques et les voies d'arrivée des neurones sur leurs organes-cibles sont traités dans un chapitre spécial.

Racines dorsales

Les racines dorsales (ou postérieures) sont plus volumineuses que les racines ventrales.

Ganglion spinal et racine dorsale
Ganglion spinal et racine dorsale
(Figure : vetopsy.fr d'après yale.edu et
histology.be)

1. Les racines dorsales (ou postérieures) comprennent des fibres sensitives aussi bien somatiques qu'autonomes (afférentes) dont les corps cellulaires sont situés hors de la moelle (cf. plus bas).

2. Ces racines contiennent plusieurs catégories de fibres.

Zone de Redlich-Obersteiner
Zone de Redlich-Obersteiner
(Figure : vetopsy.fr d'après Tetsuji et coll)

3. La zone de Redlich-Obersteiner, du nom de deux neurologistes autrichiens, est considérée comme la limite entre système nerveux central et périphérique.

  • Dans cette zone, les fibres myélinisées semblent perdre leur gaine de myéline, i.e. la zone est bien visible.
  • Cependant, la myéline ne provient plus des oligodendrocytes, mais des cellules de Schwann et au delà de cette zone de transition, la gaine de myéline ne comporte pas de membrane basale.

C'est à ce niveau que se manifestent précocement les maladies auto-immunes comme le sclérose en plaque (SEP). Les vaisseaux sanguins sont plus nombreux au niveau périphérique que qu'au niveau central.

Ganglion spinal (ou de la racine dorsale)

Les ganglions de la racine dorsale (DRG, dorsal root ganglion), spinaux ou rachidiens (Unique Characteristics of the Dorsal Root Ganglion as a Target for Neuromodulation 2019) :

  • sont associés à chaque nerf spinal, excepté C1, purement moteur, qui en possèderait un atrophié ou même pas du tout,
  • proviennent des crêtes neurales.
bien

Les ganglions sont de la substance grise médullaire qui s'est séparée du système nerveux central, et qui peuvent se retrouver loin de leur vertèbre d'origine (loupecroissance différentielle de la moelle épinière pendant le développement).

1. Les ganglions de la racine dorsale, ganglions spinaux ou rachidiens (DRG) sont formés par environ 15000 corps cellulaires de neurones pseudo-unipolaires (cellules en T), i.e. à deux branches (loupe neurones sensitifs) :

  • la longue branche afférente (distale) proprement dite se projette vers la périphérie, i.e. vers l'organe sensoriel,
  • la branche courte (proximale) dans la racine dorsale se projette vers la moelle épinière.
Structure d'un ganglion spinal
Structure d'un ganglion spinal
(Figure : vetopsy.fr d'après mcgill.ca)

2. Dans les DRG, on trouve :

  • des grandes cellules myélinisées, appelés neurones type I de Dogiel, qui représentent environ 70 à 80% des neurones et dont le corps cellulaire mesure entre 60 et 120 µm,
  • des cellules de plus petites taille amyéliniques, appelés neurones type II de Dogiel, qui représentent environ 10 à 20% des neurones et dont le corps cellulaire mesure 30 µm,
  • quelques rares neurones multipolaires qui sont des neurones viscéromoteurs.
 Jonction en T des nerfs sensitifs
Jonction en T des nerfs sensitifs
(Figure : vetopsy.fr d'après Krames)

3. Les ganglions spinaux sont entourés d'une capsule qui se continue dans le périnèvre du nerf rachidien.

4. Les DRG sont maintenant considérés comme des structures actives dans les processus de signalisation (cf. dessin ci-contre).

  • Ils détectent des molécules spécifiques et produisent des molécules nécessaires pour réguler le processus, en particulier dans la nociception (The Role of the Dorsal Root Ganglion in the Development of Neuropathic Pain 2014).
  • Les potentiels d'action générés par les impulsions de la périphérie peuvent aussi contourner le ganglion pour atteindre directement le processus proximal et la moelle épinière, caractéristique du à son origine embryologique (bipolaire, puis pseudo-unipolaire).

Sortie de la colonne vertébrale