Les spermatozoïdes qui n'ont
pas été en contact avec la muqueuse utérine ne sont pas
fécondants : ils doivent subir une maturation (capacitation) par l'élimination
de toutes les sécrétions séminales qui recouvrent leur surface.
1. d'activer sa motricité, par accroissement de la fluidité membranaire (mouvements des spermatozoïdes), ce qu'on appelle le mouvement hyperactivé (augmentation de la fréquence et de l'amplitude de l'onde flagellaire) ;
De plus, on pense que la PH-20 possède une action hyaluronidase et que son action, essentielle après la réaction acrosomique, est déjà présente, en faible quantité avant celle-ci.
1. Tout d'abord, la capacitation commence par l'enlèvement de toutes les protéines superficielles qui couvrent la surface de la membrane cellulaire des spermatozoïdes et qui permettent sa stabilisation : elles proviennent de l'épididyme et du liquide séminal (maturation des spermatozoïdes).
Cette élimination a lieu dans l'utérus et les trompes, dès le passage du col ou dans le cavum utérin chez les femelles où le sperme y est directement éjaculé. Cette étape est non-spécifique contrairement à la liaison du spermatozoïde à la zone pellucide.
Capacitation : enlèvement des protéines de surface
(Figure : vetopsy.fr)
Les glycosaminoglycanes (héparine, chondroïtine sulfate) des voies génitales femelles fixent les protéines de revêtement des sécrétions génitales mâles liées à la membrane plasmique qui possèdent des récepteurs aux glycanes.
En général, les protéines ou les glycoprotéines sont fixées sur la membrane plasmique spermatique. Une des principales est l'acrostatine, protéine épididymaire, inhibant l'acrosine.
L'albumine, favorisée par le pH acide de l'utérus, élimine celles qui ne sont pas fixées. En laboratoire, lors de fécondation in vitro, sans albumine, la capacitation ne se fait pas.
2. La capacitation élimine le cholestérol inséré dans la bicouche lipidique de la membrane des spermatozoïdes par fixation à l'albumine et la lipoprotéine HDL. Ce phénomène provoque une modification de la fluidité membranaire.
La mobilité des phospholipides membranaires (composition de la membrane plasmique) obtenue permet l'ouverture des canaux ioniques, et en particulier, l'entrée des ions Ca++ qui :
augmente le métabolisme cellulaire de base (activation de la PKA), ce qui active la motilité des spermatozoïdes (mouvement hyperactivé), dépendant également de la phosphorylation des protéines et de l'augmentation de l'AMPc.
Résumé biochimique de la capacitation
(Figure : vetopsy.fr)
3. Le démasquage des récepteurs spermatiques est du à la redistribution des phospholipides et l'entrée des ions Ca++ qui modifient les chaînes oligosaccharidiques des protéines de surface, les rendant ainsi visibles : par ces récepteurs spermatiques, les spermatozoïdes se fixeront à la zone pellucide (ZP3).
La liaison du spermatozoïde à la zone pellucide est spécifique de l'espèce, la liaison à l'ovule ne l'est pas.
Composition de la zone pellucide
(Figure : vetopsy.fr)
Reconnaissance et fixation primaire du spermatozoïde à la zone pellucide
La zone pellucide(infos) est composée de nombreuses couches et
son épaisseur varie avec l'espèce. Elle est formée
de glycoprotéines fortement glycosylées, les ZP (zona protein 1, 2 , 3 et 4)
Les protéines ZP2
et ZP3 alternent pour constituer des filaments (hétéropolymères liés par des liaisons covalentes) reliés entre eux par
la protéine ZP1 (dimères associés). ZP1, riche en cystéine, établit des ponts disulfures au sein du dimère et avec les hétéropolymères.
Fixation primaire du spermatozoïde à la zone pellucide
(Figure : vetopsy.fr)
La protéine ZP3 (400 aa) est le récepteur du spermatozoïde qui permet sa fixation à la zone pellucide.
Les chercheurs ont mis en évidence un certain nombre de récepteurs sur la membrane du spermatozoïde d'une même espèce, et qui sont différents d'une espèce à l'autre.
Chez la souris, la membrane du spermatozoïde contient une galactosyltransférase (GalT) qui fixe ses galactoses à la chaîne des N-acétyl-D-galactosamines de la protéine (ZP3-COS). Chez l'homme, c'est la D-mannosidase.
Chez la souris et l'homme, les spermatozoïdes possèdent d'autres récepteurs, cette fois protéiques comme la SP95, suite à la fixation de la GalT sur la ZP3, qui s'activent par phosphorylation pour se fixer à une partie protéique de la ZP3 (ZP3-Pr).
C'est au niveau de l'apex de la tête du spermatozoïde que commence la fixation qui, de proche en proche, l'aplatît la sur la zone pellucide.
Cette fixation primaire provoque la réaction acrosomique.