Un renforcement négatif est un stimulus
aversif qui disparaît ou qui n'apparaît pas suite à une
réponse conditionnée et qui augmente la probabilité
de réapparition de cette réponse
Vue d'ensemble
1. Lors de renforcement négatif, le sujet apprend à échapper ou à éviter une situation qui a pour lui des conséquences défavorables.
Remarque : rappelons
qu'un stimulus aversif est un stimulus
dont l'animal veut s'éloigner ou qui provoque des sensations et des réponses de mal-être, de douleur ou de peur.
2. Dans le renforcement négatif, la production de la satisfaction est indirecte
(loi de l'effet).
C'est ce qui se passe quand on apprend au chien à
accepter un lieu pour dormir en l'agressant chaque fois qu'il se couche
ailleurs et en le laissant en paix lorsqu'il choisit le lieu qui lui a été
assigné.
Le terme négatif, valable pour les renforcements et les punitions, indique le retrait du stimulus (le terme positif l'apport) et n'a donc rien à voir avec son action agréable ou désagréable sur l'animal.
Le renforcement négatif, comme le renforcement positif, peut être :
secondaire, i.e. réprimander, dire « Non ! »...
permet acquérir, par conditionnement
classique, des qualités aversives après avoir été
associés, par exemple à la douleur.
s'engager dans une combinaison de tels comportements.
2. Le renforcement positif produit généralement une approche qui permet des réponses purement appétitives ou consommatrices pour poursuivre un résultat gratifiant.
Réponse d'échappement
Le stimulus aversif est présent et la réponse d'échappement permet à l'animal de s'y soustraire, en général par la fuite.
Prenons deux exemples.
a. Il commence à pleuvoir : le chien qui se réfugie
dans sa niche effectue une réponse d'échappement.
b. Un chien est muni d'un collier étrangleur.
Lorsqu'il
marche en laisse à la même allure que son maître et à
la hauteur du genou de ce dernier la sensation désagréable
que produit le collier disparaît.
Réponse d'évitement
Le stimulus aversif n'est pas présent
mais l'animal, suite à un stimulus particulier, effectue une réponse d'évitement
qui permet d'empêcher qu'il ne survienne.
Évitement
(Figure : vetopsy.fr avec l'aimable
autorisation de Christophe Le Sueur)
Le troupeau de bovins gagne le couvert des arbres
et évite ainsi d'être mouillé.
b. Un oiseau, qui aperçoit un chat qui s'approche de
l'arbre où il est perché, s'envole.
3. L'évitement de Sidman est une forme particulière d'évitement où aucun stimulus
discriminatif n'est présenté qui annoncerait l'apparition
du stimulus aversif.
Un rat est dans une cage de Skinner dans laquelle une poussée sur un levier permet d'empêcher
que des chocs électriques lui soient appliqués.
Quand il ne pousse pas sur le levier, des chocs surviennent
toutes les 5 secondes. L'intervalle entre deux stimuli aversifs est de
5 secondes.
Quand il effectue une poussée, un choc survient
après 10 secondes. L'intervalle entre une réponse et un
stimulus aversif est de 10 secondes.
Chaque fois que le rat répond trop tard, il
reçoit un choc et le choc suivant lui est donné 5 secondes
après. S'il répond correctement, le délai avant le
choc suivant est de 10 secondes.
La tendance actuelle est de déterminer la hiérarchie
sur la base des mouvements d'évitement de la même manière
que chez les animaux de rente.
Cette méthode semble révéler
des différences de position entre chaque individu s'avérant
stables et indépendantes des circonstances.