La punition positive est un stimulus aversif survenant après une réponse (innée ou apprise)
qui diminue la probabilité de réapparition, l'intensité,
la fréquence ou le taux ultérieur de cette réponse.
Pour nous, vétérinaires comportementalistes, la punition est loin d'être la panacée car vous devez observer les lois de l'apprentissage qui sont très rarement respectées.
Autrement dit, le renforcement permet d'installer tout de suite la bonne réponse.
La méthode consiste à présenter le stimulus aversif lorsque l'animal produit la réponse non souhaitable.
Un dalmatien accueille les personnes qui entrent dans la maison en leur sautant sur le torse, ce qui peut présenter un danger vu la taille du chien.
Edward
Thorndike (1874-1949) a démontré que la punition n'a qu'un
effet irrégulier, temporaire et parfois inexistant sur le comportement,
contrairement au renforcement.
La punition doit être appliquée systématiquement !
En d'autres termes, la punition est plus efficace en programme continu qu'en programme intermittent pour être plus résistante à l'extinction.
La punition est plus efficace sur les réponses qui se produisent
fréquemment et, inversement, moins efficace sur les réponses
dont la fréquence est faible.
De là provient le doute de certains concernant l'utilité de punir les criminels. En effet, même chez les truands, le crime est loin d'être une activité quotidienne.
L'expérimentation a démontré que - dans les
cas où une punition est une méthode efficace et si la procédure
est mise en oeuvre de manière correcte - le résultat est obtenu
rapidement : deux ou trois présentations du stimulus aversif sont
suffisantes.
Le stimulus aversif doit être administré
sans délai après la production du comportement qu'on désire
supprimer : elle peut aussi être présentée en cours
d'exécution.
Si le comportement à éliminer est constitué par plusieurs unités comportementales successives, l'effet de la punition est plus rapide si elle est appliquée à la première des unités constituant la séquence.
Plus la punition est appliquée tôt lors du déroulement
du comportement répréhensible, mieux elle marche !
En d'autres termes, il faut l'appliquer dès la phase appétitive du comportement, c'est-à-dire au tout début de la séquence comportementale.
On présente à des chiens deux gamelles différentes : la gamelle A est remplie d'une nourriture très appétissante, tandis que la gamelle B contient une nourriture beaucoup moins appétissante. Un expérimentateur est assis entre les deux gamelles : il donne une punition (coup de journal roulé) aux animaux s'ils s'approchent de la gamelle A.
Si le stimulus aversif est appliqué a posteriori
(même de quelques secondes !), il ne sera pas associé à
la réponse à supprimer.
La punition est efficace si le délai est inférieur ou égal à une seconde.
Vous comprenez maintenant pourquoi une punition positive est rarement appliquée correctement et qu'elle puisse engendrer des troubles de la communication entre l'animal et le maître.
Chez les animaux de compagnie, la punition administrée maladroitement, installe rapidement une association entre la personne et le stimulus aversif. C'est ainsi que certains chiens se retrouvent qualifiés à tort de stupides, têtus ou impossibles à éduquer...
Le port d'un collier factice durant trois à quatre semaines évite l'établissement de la liaison entre le fait de porter un collier et la possibilité d'être confronté à un jet de citronnelle (89 % de résultats).
Un chien présentant de l'anxiété de séparation défèque sur le sol pendant l'absence de son maître.
La punition est inefficace et peut même augmenter la réponse qu'on désire supprimer si elle annonce un renforcement positif.
On apprend à un chien à s'asseoir et à conserver cette attitude durant un certain temps.
On perçoit donc l'avantage de la punition automatique, commandée
ou administrée à distance sur la punition interactive.
Pour empêcher un chien de voler les objets se trouvant sur les meubles, la punition peut être :
De même, le pistolet à eau ou le pulvérisateur pour plantes peuvent être utilisés chez le chat (spray-thérapie). Il existe également des systèmes commandés à distance qui allient stimulus disruptif et stimulus aversif.
L'administration du stimulus est immédiate
et elle ne peut être associée à une personne. L'utilisation de miroirs ou d'un circuit vidéo fermé
permet de faire surgir le stimulus aversif au moment opportun.
La punition doit être
administrée chaque fois que la réponse est produite (punition systématique), sinon
le phénomène d'extinction peut apparaître !
En d'autres termes, la punition est plus efficace en programme continu qu'en programme intermittent pour être plus résistante à l'extinction.
L'exemple le plus classique de ce qui précède est donné par les colliers électriques anti-aboiement. Ces dispositifs encombrants et coûteux peuvent supprimer certaines vocalises. Ils sont rapidement associés par l'animal à la punition reçue lors d'aboiements (application d'un stimulus aversif contrairement au stimulus disruptif des colliers spray éducatifs).
Un chien qui saute sur les visiteurs doit être puni chaque fois qu'il le fait et par toutes les personnes qui en sont l'objet. S'il est puni seulement en semaine (quand on est bien habillé) et pas le week-end (quand on porte une tenue sportive) ou seulement par les adultes et pas par les enfants, la punition ne sera pas efficace.
De nombreuses personnes considèrent, par anthropomorphisme, la punition
comme le traitement le plus facile et le plus logique.
Cependant les exigences à respecter
lors de la mise en oeuvre en montrent bien les limites.
Récompenser un acte correctement exécuté est profitable à plus d'un titre.
Si toutes les conditions sont remplies, une punition supprime un comportement après deux à trois présentations du stimulus aversif.
Quand la punition marche, elle marche vite !
Si une punition mise en oeuvre en tant que thérapie de comportement n'a pas atteint son objectif après une dizaine de présentations, cela veut dire qu'un ou plusieurs aspects de la procédure n'ont pas été respectés.
Un certain nombre de comportements qui sont fréquemment produits peuvent être supprimés par la punition administrée directement par une personne :
La punition automatique qui a recours à des systèmes mécaniques plus ou moins ingénieux, permet de supprimer les comportements tels que :
ApprentissageDifférentes
formes d'apprentissageConditionnement
classique
Conditionnement
opérantLois du CORenforcements
PunitionsPunitions positivesPunitions négativesDangers
HabituationSensibilisationImprégnationApprentissage par imitation
Apprentissage par observationApprentissage
latentApprentissage
par intuition
Apprentissages complexes