Système somatosensoriel (somesthésie)
Cortex somatosensoriel secondaire (SII)

Les fibres thalamo-corticales du noyau ventral postérieur du thalamus (thalamus somesthésique ou VP) aboutissent :

• essentiellement au niveau du cortex somesthésique primaire (SI), au niveau de la couche IV corticale. Il comporte quatre aires de Brodmann : 3a, 3b, 1 et 2.

• 

  accessoirement au cortex somesthésique secondaire (SII) adjacent au précédent, sur la lèvre supérieure du sillon latéral (ou scissure de Sylvius).

Anatomie du SII
et connections

Le cortex somatosensoriel secondaire (SII) est situé sur la lèvre supérieure de la sillon latéral (ou scissure de Sylvius), dans la région operculaire : il correspond à des aires associatives du cortex pariétal postérieur (aires de Brodmann : 40 et 43).

SII reçoit des afférences :

• du thalamus directement,
• de SI (infos),
• du cortex visuel associatif (aires de Brodmann : 18 à 21 et 37),
• des régions précentrales motrices (aires de Brodmann : 4 et 6).

En outre, les deux aires SII sont intimement liées, contrairement aux aires SI, ce qui explique la coordination bilatérale des mouvements et l'apprentissage tactile d'une main vers l'autre.

Fonctions du SII

1. SII participe à l'intégration sensori-motrice. Elle permettrait de situer en 3D notre corps dans l'environnement suivant des informations visuelles et somesthésiques.

• Le cortex pariétal postérieur joue un rôle dans le mouvement volontaire en évaluant le contexte (position corporelle, position de la cible grâce à la vision) qui pourrait former un modèle de mouvement avant de l'effectuer.
• Il permet également une identification rapide d'un objet (forme, taille, contour, surface, poids…), ainsi que la capacité de pouvoir identifier des formes tracées sur la peau (chiffres, lettres…) appelée graphestésie.

Ces neurones se projettent sur le cortex insulaire et, par là-même, sur l'amygdale et l'hippocampe.

2. SII participerait à l'apprentissage et au souvenir tactile (texture, caractéristiques des objets manipulés et émotions qui leur sont liées).

Des expériences chez le singe ont montré que certaines lésions du cortex diminuaient la capacité de distinguer des textures, des angles, des formes, et même certaines cellules ne semblaient être sensibles qu'à des barres et non des sphères ou inversement… D'autres ne réagissaient qu'aux mouvements des articulations.

La perception qui en découle ne peut être que le fait de champs récepteurs très complexes comme il en existe dans le cortex visuel (infos) ou auditif (infos).