Reproduction : accouplement (copulation ou coït) chez le chien
Saillie et comportement postcopulatoire

Le comportement sexuel comporte plusieurs phases :

• la recherche du partenaire,
• le comportement précopulatoire ou comportement de cour ou de parade nuptiale,
• l'accouplement proprement dit, appelé également saillie ou copulation,
• le comportement postcopulatoire.

L'accouplement nécessite, chez nos carnivores domestiques (chien et chat), que la femelle soit en oestrus et réceptive.

Saillie ou copulation chez le chien

L'oestrus (rut, femelle en chaleur, en chasse ou même en folie) est caractérisé par l'acceptation active du mâle correspondant au pic de LH.

• le volume de la vulve est multiplié par 2 ;
• les écoulements vulvaires sanguinolents ont fait place à des pertes claires plus discrètes (cycle vaginal et vulvaire).
• C'est la période de maturation folliculaire suivie de l'ovulation.

La chienne se laisse alors saillir.

• La chienne s'immobilise.
• Elle étend le rachis (position de lordose), ce qui a pour effet de relever la croupe.
• Elle porte la queue sur le côté (réflexe d'Amanthéa ou signe de Liebenberger, à ne pas confondre avec celui des prodromes de la gestation) et présente sa vulve oedématiée, les lèvres vulvaire ouvertes.

Ce comportement est lié à la chute du taux d’oestrogènes plasmatique et à l’augmentation de la concentration en progestérone dans le sang.

• Elle accepte le chevauchement.

Le mâle entre alors en érection et effectue des tentatives de monte pour introduire son pénis dans le vagin de la femelle.

• S'il est expérimenté, il saisit les flancs de la femelle entre ses antérieurs et éventuellement lui agrippe la peau du cou avec les dents, puis monte par l'arrière. La pénétration se fait alors en moins d'une minute.
• S'il est novice, les premières montes ont lieu au hasard par devant, sur le côté ou par derrière et ses tentatives peuvent durer des heures.

L'accouplement est accompagné de mouvements saccadés du bassin du mâle et, quelquefois, de la femelle.

Le mâle a une complète érection que lorsque le pénis est introduit dans les voies génitales femelles.

Le début de la pénétration est facilité par la présence de l'os pénien.

• Puis, le bulbe du gland entre en érection (corps spongieux du gland) après l'intromission: il peut se dilater jusqu'à 8 cm environ et est, en grande partie, à l'origine du " nouage " du mâle à la femelle pendant l'accouplement.
• Cette érection " complète " provoque une contraction des muscles vaginaux (constricteur du vagin, constricteur du vestibule), ce qui empêche toute séparation des deux animaux accouplés (" nouage " du mâle à la femelle).

Le phénomène de " nouage " dure entre 5 et 30 minutes (14 minutes en moyenne).

• Le mâle peut rester dans la position de monte ou descendre en plaçant les antérieurs au sol et un des postérieurs sur le dos de la femelle.
• Il peut aussi faire demi-tour de telle sorte les chiens se retrouvent alors dos à dos (possible par la flexion du corps du pénis à 180°), peut-être pour pouvoir se défendre des prédateurs dans cette situation plutôt dangereuse pour eux.

La chienne cherche parfois à s'éloigner du chien lorsqu'ils sont " noués " ; celui-ci est alors traîné ou jeté sur le sol.

La stimulation tactile du pénis dans le vagin de la femelle provoque des contractions des voies génitales permettant la progression plus rapide des spermatozoïdes (voyage vers l'ovule).

N'essayez surtout pas de les " dénouer " !

Vous pourriez provoquer une déchirure vaginale accompagnée de graves hémorragies ou une fracture de l'os pénien. Leur jeter un seau d'eau (?) ne sert à rien !

L'éjaculation, de type vaginale, commence dès la pénétration. Cet éjaculat est émis en trois phases espacées de plusieurs minutes :

• la fraction urétrale (glandes urétrales de littré), émise en quelques secondes, de couleur claire, ne contient pratiquement pas de spermatozoïdes et sert surtout de lubrifiant ;
• la fraction spermatique (spermatozoïdes et sécrétion épididymaire), de couleur blanche, apparaît ensuite en moins d'une minute ;
• la fraction prostatique enfin, la plus abondante (10 à 20 ml, environ 90% de l'éjaculat), s'écoule durant 5 à 30 minutes, pendant la phase de " nouage ".

Quand l'érection du mâle s'achève, le spasme vaginal de la femelle disparaît et les animaux se détachent.

Le fait que les animaux ne restent pas " collés " n'est pas forcément le signe que la saillie a échouée puisque le " nouage " ne concerne que la partie prostatique de l'éjaculat : toutefois, la portée sera moins nombreuse.

Comportement postcopulatoire chez le chien

Les animaux se lèchent brièvement les régions génitales.

Le mâle se recalotte et reste réfractaire à tout comportement sexuel pendant un certain temps.

Attention au chien qui se recalotte difficilement - paraphimosis - dont la cause la plus fréquente est la présence de poils du fourreau qui restent collés au pénis, surtout chez les races à poils longs.

On peut observer jusqu'à cinq accouplements par jour.

La chienne doit être laissée au calme les jours suivants en l'absence d'autres mâles.

En effet, il peut y avoir une fécondation par plusieurs mâles différents (appelée superfécondation), expliquée par la survie des spermatozoïdes et des ovules.

La superfétation n'existe pas chez la chienne, contrairement à la chatte.

Facteurs influençant la copulation chez le chien

ReproductionAnatomie du système génitalReproduction du chienPuberté du chien
Cycle oestral de la chienneComportement reproducteur du chien : coït ou copulation
Comportement sexuelGestationParturitionLactationReproduction du chat
Que faire devant un problème de reproduction ?