Mémoire à long terme non-déclarative (2)
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- Différentes
mémoires
- Bases
neurobiologiques de la mémoire
- Bases neurobiologiques générales de la mémoire
- Bases neurobiologiques de la mémoire à court terme
- Bases neurobiologiques de la mémoire de travail
- Bases neurobiologiques de la mémoire à long
terme
- Bases anatomiques de la mémoire à long terme non-déclarative
- Bases anatomiques de la mémoire
à long terme déclarative
- Bases anatomiques de la mémoire à long terme déclarative : découvertes
- Bases anatomiques de la mémoire à long terme déclarative : lobes temporaux
- Bases anatomiques de la mémoire à long terme déclarative : diencéphale
- Bases anatomiques de la mémoire à long terme déclarative : lobes frontaux
- Bases anatomiques de la mémoire émotionnelle : système limbique
- Bases moléculaires de la mémoire à long terme
La mémoire non-déclarative est une mémoire inconsciente (infos) qui comprend :
- les apprentissages non-associatifs (habituation ou sensibilisation - infos -),
- la mémoire procédurale, c'est-à-dire les habiletés (perceptives, motrices, cognitives) et les habitudes (infos),
- les effets d'amorçage ou mémoire associative (infos),
- les conditionnements simples (infos).
Mémoire associative : effets d'amorçage
L'amorçage est une méthode ou processus cognitif permettant de montrer l'influence d'une tâche sur la performance d'une tâche ultérieure (amorçarges perceptifs).
On présente à des volontaires une liste de mots avec une consigne fantaisiste (compter les voyelles, reconnaître les verbes…).
Plus tard, on leur propose une tâche de complétion (on donne la lettre du début et de la fin du mot) dans laquelle ils peuvent insérer le mot de leur choix. Ils rappellerons significativement les mots utilisés dans l'exercice précédent, même s'ils ne sont pas conscients d'en avoir gardé le souvenir.
L'amorçage perceptif permet d'améliorer la perception de stimuli déjà rencontrés pour l'accélérer et la rendre plus efficace.
Les animaux vivent dans des milieux où les stimuli ont de grandes chances d'être identiques. La vitesse de réaction est primordiale.
On propose des dessins d'objets à des volontaires qui doivent les nommer le plus rapidement possible (balai, chien, avion…).
- Dans un exercice suivant, ces dessins sont mélangés à des nouveaux : les personnes nomment plus rapidement les objets déjà vus que les nouveaux.
- Un effet est identique avec des mots lus ou prononcés.
La persistance de l'amorçage peut être très longue (jusqu'à une année chez l'homme), uniquement après une seule présentation.
Chez l'homme, on parle également d'amorçage sémantique quand deux concepts sont reliés sémantiquement (infos).
Dans une liste, on retient plus facilement café-lait que café-cimetière par exemple : on parle de diffusion d'activation. Si on identifie café par exemple, on le relie inconsciemment à d'autres concepts comme tasse, noir, lait…
Toutefois, nous savons que cette mémoire n'est pas infaillible (infos). On présente une liste de mot ayant tous un rapport avec des animaux (chien, chat, rat… - le mot souris n'y figure pas -). Lorsqu'on leur demande si le mot souris est présent dans la liste, ils affirment que oui.
Ces amorçages ne sont pas dépendants du lobe temporal interne, mais des cortex perceptifs (infos).
Ce phénomène est également probable dans l'apprentissage catégoriel qui ne dépend pas que de la mémoire déclarative. Cet apprentissage repose sur la catégorisation par exemple d'objets (différentes chaises ou de chiens ou de points) qui sont reconnus comme tels, même par des amnésiques comme dans le syndrome de Korsakoff (infos).
La théorie du fonctionnement cognitif automatisé de R. K. Wagner lors d'habituation fait appel à différents processus d'amorçages.
Conditionnements simples
Conditionnement classique
De nombreux apprentissages par conditionnement classique dépendent d'une mémoire non-déclarative.
C'est le cas du réflexe palpébral qui a été étudié chez le lapin qui engage le cervelet, connu pour coordonner les actions motrices, c'est-à-dire pour organiser une séquence temporelle motrice correcte (infos).
Dans le conditionnement classique, l'arrivée des SN et SI doit être de l'ordre de la demi-seconde sinon le conditionnement ne se réalise pas.
Toutefois, la mémoire déclarative peut également jouer un rôle dans d'autres formes de conditionnement classique.
L'hippocampe se surajoutera aux aires cérébrales incriminées (infos).
Apprentissage émotionnel (infos)
Dans les situations les plus courantes, nous évaluons les situations avec des sentiments plus ou moins forts qui sont liés à notre " carte du monde ", chère à la PNL (infos).
En effet, nos expériences passées modulent la manière dont nous allons nous comporter selon que la situation vécue a été agréable ou pas, selon que nos réactions ont été positives ou non.
Il est en effet difficile de prédire quel apprentissage et quelle mémoire est alors mise en œuvre !
- Par exemple, la nourriture ingérée par la mère pendant sa grossesse influe sur les préférences alimentaires du nouveau-né (mémoire non-déclarative)
- On peut également se souvenir d'avoir mangé un plat qui nous a dégoûté et que nous ne commanderons plus (mémoire déclarative).
Cet apprentissage peut être inconscient !
Rappelez-vous la polémique liée à l'insertion d'images subliminales (c'est-à-dire si brèves qu'elles ne sont pas perçues par l'observateur), mais qui font quand même l'objet d'un apprentissage inconscient (infos).
Nous parlons là des émotions et des réactions émotionnelles (infos).
Les réactions émotionnelles (en particulier de peur) dépendent de la mémoire non-déclarative. Ces réponses sont un des exemples les plus frappants du conditionnement classique (infos).
Bases neurobiologiques de la mémoire non-déclarative
La mémoire déclarative et la mémoire non-déclarative sont sous-tendues par des régions cérébrales différentes. Mais, un même souvenir peut être présent dans les différentes mémoires.
Si un homme a entendu un bruit violent dans la rue, il peut décrire l'événement plus ou moins précisément. Toutefois, il peut garder également un souvenir en mémoire non-déclarative. S'il a eu peur par exemple, une situation similaire pourrait provoquer une sensibilisation débouchant sur une phobie des bruits.
Ces différentes mémoires (procédurale, sémantique et épisodique) apparaissent dans cet ordre dans l'évolution des espèces et dans le développement de l'enfant (infos) et disparaissent en sens inverse lors d'involution chez les personnes âgées (infos).