L'amorçage est une méthode ou processus cognitif
permettant de montrer l'influence d'une tâche sur la performance d'une
tâche ultérieure (amorçarges perceptifs).
On présente à des volontaires une liste de
mots avec une consigne fantaisiste (compter les voyelles, reconnaître
les verbes…).
Plus tard, on leur propose une tâche de complétion
(on donne la lettre du début et de la fin du mot) dans laquelle ils
peuvent insérer le mot de leur choix. Ils rappellerons significativement
les mots utilisés dans l'exercice précédent, même
s'ils ne sont pas conscients d'en avoir gardé le souvenir.
L'amorçage perceptif permet d'améliorer
la perception
de stimuli déjà rencontrés pour l'accélérer
et la rendre plus efficace.
Les animaux vivent dans des milieux où les stimuli
ont de grandes chances d'être identiques. La vitesse de réaction
est primordiale.
On propose des dessins d'objets à des volontaires
qui doivent les nommer le plus rapidement possible (balai, chien, avion…).
Perception main et apprentiossage
Dans un exercice suivant, ces dessins sont mélangés à
des nouveaux : les personnes nomment plus rapidement les objets déjà
vus que les nouveaux.
Un
effet est identique avec des mots lus ou prononcés.
La persistance de l'amorçage peut être très longue (jusqu'à
une année chez l'homme), uniquement après une seule présentation.
Chez l'homme, on
parle également d'amorçage sémantique quand deux concepts
sont reliés sémantiquement (infos).
Dans une liste, on retient plus facilement café-lait
que café-cimetière par exemple : on parle de diffusion
d'activation. Si on identifie café par exemple, on le relie
inconsciemment à d'autres concepts comme tasse, noir, lait…
Toutefois, nous savons que cette mémoire n'est pas
infaillible (infos). On présente une liste de mot ayant tous un rapport avec
des animaux (chien, chat, rat… - le mot souris n'y figure pas -).
Lorsqu'on leur demande si le mot souris est présent dans la liste,
ils affirment que oui.
Tableau de Magritte
Ces amorçages ne sont pas dépendants du lobe temporal
interne, mais des cortex perceptifs (infos).
Ce phénomène est également probable
dans l'apprentissage catégoriel qui ne dépend pas que de la
mémoire déclarative. Cet apprentissage repose sur la catégorisation
par exemple d'objets (différentes chaises ou de chiens ou de points)
qui sont reconnus comme tels, même par des amnésiques comme
dans le syndrome de Korsakoff (infos).
De nombreux apprentissages par conditionnement
classique dépendent d'une mémoire non-déclarative.
C'est le cas du réflexe palpébral qui a été
étudié chez le lapin qui engage le cervelet, connu pour coordonner
les actions motrices, c'est-à-dire pour organiser une séquence
temporelle motrice correcte (infos).
Dans le conditionnement classique, l'arrivée des
SN et SI doit être de l'ordre de la demi-seconde sinon le conditionnement
ne se réalise pas.
Toutefois, la mémoire déclarative peut également
jouer un rôle dans d'autres formes de conditionnement classique.
L'hippocampe se surajoutera aux aires cérébrales
incriminées (infos).
Dans les situations les plus courantes,
nous évaluons les situations avec des sentiments plus ou moins forts
qui sont liés à notre " carte du monde ",
chère à la PNL (infos).
En
effet, nos expériences passées modulent la manière
dont nous allons nous comporter selon que la situation vécue a été
agréable ou pas, selon que nos réactions ont été
positives ou non.
Il est en effet difficile de prédire quel apprentissage
et quelle mémoire est alors mise en œuvre !
Par exemple, la nourriture ingérée
par la mère pendant sa grossesse influe sur les préférences
alimentaires du nouveau-né (mémoire non-déclarative)
On peut également se souvenir d'avoir mangé
un plat qui nous a dégoûté et que nous ne commanderons
plus (mémoire déclarative).
Cet apprentissage peut être inconscient !
Rappelez-vous la polémique liée à l'insertion
d'images subliminales (c'est-à-dire si brèves qu'elles ne
sont pas perçues par l'observateur), mais qui font quand même
l'objet d'un apprentissage inconscient
(infos).
Nous parlons là des émotions et des réactions
émotionnelles (infos).
Les réactions émotionnelles
(en particulier de peur) dépendent de la mémoire non-déclarative.
Ces réponses sont un des exemples les plus frappants du conditionnement
classique (infos).
La mémoire déclarative et la mémoire non-déclarative
sont sous-tendues par des régions cérébrales différentes.
Mais, un même souvenir peut être présent dans les différentes
mémoires.
Si un homme a entendu un bruit violent dans la rue, il peut
décrire l'événement plus ou moins précisément.
Toutefois, il peut garder également un souvenir en mémoire
non-déclarative. S'il a eu peur par exemple, une situation similaire
pourrait provoquer une sensibilisation débouchant sur une phobie
des bruits.
Ces différentes mémoires (procédurale, sémantique
et épisodique) apparaissent dans cet ordre dans l'évolution
des espèces et dans le développement de l'enfant (infos) et disparaissent en sens inverse lors d'involution chez les personnes
âgées (infos).