Citation
« Mnémosyne ! s'écria-t-il, déesse
de la mémoire, mère des chastes muses, inspire ton fidèle
et fervent adorateur ! »
Jules Verne
Documentation web
Le système cognitif peut être considéré de manière globale comme un système de traitement des informations : il traite des données sensorielles (visuelles, auditives, olfactives, tactiles et gustatives) et somesthésiques (sensations, émotions), les sélectionne, les code sous différentes formes, les intègre en les organisant et les restitue quand il le faut.
La mémoire, au sens commun du terme, peut être, dans cette optique, considérée comme une base d'informations, somme toute comme le disque dur d'un ordinateur.
Les modèles
computo-symboliques découlent de l'étude de l'intelligence
artificielle et prennent leurs sources dans la psychologie cognitive (
infos). On peut les définir également
comme spatio-temporels.
Le computationnisme (de l'anglais compute - calculer -) estime que la cognition manipule des symboles et résout les problèmes logiquement comme un ordinateur (computer en anglais).
Atkinson et Shiffrin (1968) pensent que l'information
passe par trois stades successifs (
infos) :
Alan Baddeley et Hitch (1974) ont modifié ce modèle
en introduisant la mémoire de travail (
infos).
En
outre, d'autres modèles comme les modèles d'activation (comme
celui de Cowan -
infos -) sont apparus pour expliquer des phénomènes
difficilement concevables avec les modèles précédents.
Le modèle de Nelson Cowan (
infos) considère que la mémoire à court terme et
la mémoire à long terme font partie d'un même système,
et non pas de plusieurs modules différents. Les stimuli sensoriels
entrent dans le régistre sensoriel et activent directement la mémoire
à long terme.
Dans le modèle de Cowan, la mémoire à court terme n'est
que la partie activée de la mémoire à long terme.
Il faudra bien un jour unifier ces deux courants de pensée !
D'après les dictionnaires courants, l'amnésie peut être considérée comme une perte partielle ou totale de la mémoire.
Nous verrons que, si nous perdons souvent la mémoire, nous perdons rarement toutes les sortes de mémoire.
L'amnésie
désigne les troubles de la mémoire.
Ils peuvent être classés :
L'amnésique le plus connu est le malheureux H.M. (
infos) à qui William
Scoville (1906-1984) a excisé une bonne partie des lobes temporaux
internes et qui a été étudié par Brenda
Milner pendant 40 ans, ce qui a permis des découvertes majeures
sur la mémorisation.
Le rappel est un terme général
pour désigner les situations où le sujet doit récupérer
des informations stockées en mémoire.
1. Le rappel libre
Des
volontaires écoutent une liste de mots qu'ils doivent répéter
immédiatement après la fin de la lecture dans n'importe quel
ordre.
L'individu cherche dans sa mémoire les mots ou les phrases. Puis, il sélectionne les informations qu'il pense être correctes. Il peut alors :
Ce procesus peut être biaiser par différents processus. Il est plus facile de mémoriser des mots fréquemment utilisés dans le langage, des mots qui cumulent plusieurs particularités (orange par exemple qui est un fruit et une couleur), des mots familiers (pour moi par exemple, des mots médicaux)…
2. Le rappel sériel
Les volontaires doivent rappeler les mots dans l'ordre de leur présentation.
3. Le rappel indicé
On donne un indice à des volontaires sur les mots mémorisés ou à mémoriser.
L'indice
est une information de l'environnement externe ou interne (mental) que le
sujet utilise pour coder ou récupérer une information cible.
Généralement, il améliore l'apprentissage.
L'indiçage partiel le détériore (
infos).
Lors de l'apprentissage, Il peut être présent (indice intra-liste) ou absent (indice hors-liste).
Par exemple, l'individu apprend des listes de deux mots (chien, chat ; fraise, framboise) et lors du rappel, l'observateur dit chien, fraise et la personne doit fournir l'autre terme.
Les différents rappels ont démontré la spécificité
de l'encodage (
infos).
4. La tache de complétion
Elle consiste souvent à donner le début ou un fragment de mot, de phrase ou d'une image.
C....N pour chien par exemple. Cette tâche de complétion
fait partie des amorçages (
infos).
Lors de la restitution des phrases apprises par exemple, on inclut des mots qui ne s'y trouvaient pas. Le sujet doit reconnaître uniquement les mots qui étaient présents au départ.
L'individu doit uniquement sélectionner les informations adéquates. Il peut se tromper :
Comme
son nom l'indique, on refait les mêmes exercices que ceux fait précédemment.
Nous savons, d'après la courbe de l'oubli, que ce réapprentissage sera beaucoup plus rapide que le premier.
Les interférences sont des activités ou exercices (laboratoire) qui surviennent entre l'apprentissage et la restitution des informations. Elles ont un effet négatif sur l'apprentissage.
On utilise un exercice de rappel indicé.
Les transferts, contrairement aux interférences, ont un effet positif sur l'apprentissage.
Les transferts et les interférences peuvent être :
MémoireMémoire
sensorielle
Mémoire
à court terme
Mémoire de travail
Mémoire Ã
long terme
Mémoire à long terme non-déclarative
Mémoire à long terme déclarative
Bases neurobiologiques de la mémoire