Citation
« En vérité, nous soupçonnons
parfois notre mémoire d'enchanter faussement le passé, alors
qu'elle est fidèle à ce qui fut, et que seules sont trompeuses
les mélancolies qui nous font douter d'elle. »
Henri Gougaud
Documentation web
Les processus des mémoires à long terme ( infos) sont communs (ce qui ne veut pas dire identiques) et il nous faut considérer :
La récupération doit rechercher tous les sous-ensembles du souvenir pour pouvoir le restituer dans sa globalité.
Toutefois, il est rare que cette réactivation se fasse de nihilo. La plupart du temps, un indice amorcera le souvenir. On appelle ce processus un amorçage ( infos). Par exemple, dans un amorçage sémantique, le mot " lait “ sera associé à la vache plus qu'à la chienne.
La Gestalt ( infos) nous montre que les éléments mémorisés sont restructurés en fonction de nombreux critères et selon notre manière de voir le monde qui nous entoure. Le souvenir doit forcément avoir une signification.
Cette idée est très proche de celle de la PNL avec ses généralisations, ses distorsions et ses omissions ( infos).
La représentation est alors structurée, " travaillée ",
quelquefois déformée : elle est complètement reconstruite
en fonction de nombreux paramètres, dont une partie, sont inconscients.
Quand on interroge plusieurs témoins d'un accident de voiture, aucun n'a vu la même scène :
La mémoire n'est pas infaillible !
La récupération des souvenirs est souvent infidèle et il faut faire attention à la manière dont on les récupère.
De nombreuses expériences ont montré que, suivant les questions qu'on posait à des témoins d'accidents ou malheureusement dans des affaires de pédophilie (comme l'affaire d'Outreau), on peut faire dire ce que l'on veut à des personnes, et en particulier à des enfants qui peuvent être ainsi manipulés.
Les études de Stephen Ceci sur des enfants de 3 à 6 ans en sont la preuve ( infos).
Cette récupération dépend donc de nombreux critères et surtout dépend du contexte dans lequel nous avons encodé le souvenir.
La mémoire épisodique est plus fragile que la mémoire sémantique car elle doit retrouver le contexte de la situation avant de récupérer les informations.
Par exemple, lors de reconnaissance pure (se rappeler un mot qui fait appel à la mémoire épisodique) ou de complétion (donner la ou les premières et les dernières lettres d'un mot - par exemple C...N pour chien - qui fait appel à la mémoire sémantique), la complétion est stable dans le temps contrairement à la reconnaissance qui diminue avec le temps.
Une expérience originale a été utilisée chez plusieurs groupes de plongeurs qui apprenaient une liste de mots sur terre et sous l'eau. Les groupes retenaient d'autant mieux que leurs conditions d'encodage et de récupération étaient identiques. Par exemple, les plongeurs ayant appris la liste dans l'eau la restituaient mieux sous l'eau que sur terre.
On peut ainsi expliquer qu'une situation ayant provoqué une peur
intense sera plus facilement récupérée dans la mémoire
quand les contextes d'encodage et de récupération sont identiques.
Chez l'homme, en mémoire sémantique, le rôle des images mentales est déterminant car elles permettent une facilitation du processus de mémorisation pour les mots concrets.
En PNL, nous agissons sur les images mentales pour changer la perception qu'a un individu d'une situation. C'est le cas par exemple des phobies où la personne, par exemple, voit une araignée " énorme " sur un mur. Il suffit de changer une des caractéristiques de l'image comme on le ferait dans un logiciel de retouche de photo pour en changer la signification.
Pour les mots abstraits où la représentation imagée est plus difficile, il semble que le système acoustique donne de meilleurs résultats.
On parle de double codage lorsqu'un mot peut être codé dans le système visuel et acoustique : sa mémorisation en sera facilitée.
MémoireMémoire
sensorielleMémoire
à court termeMémoire de travail
Mémoire Ã
long termeMémoire à long terme non-déclarative
Mémoire à long terme déclarativeBases neurobiologiques de la mémoire