Il est très difficile d'associer la sécrétion phéromonale
d'une glande à une réponse comportementale d'un congénère
: tous les composants (sécrétés, synthétisés
ou dégradés) se mélangent.
Organe voméronasal (VNO) du loup
(Figure : vetopsy.fr avec l'aimable autorisation
de
Ortiz-leal et coll)
a. Bon nombre des chimiosignaux sociaux qui activent le VNO ne sont pas des composés uniques, mais plutôt des combinaisons de molécules spécifiques à une espèce ou à un individu dans des proportions précises.
Par exemple, chez les femelles, les mouvements de la queue mélangent
les sécrétions des glandes anales, les phéromones urinaires et celles des sécrétions vaginales pour produire un " parfum "
complexe excitant les mâles.
b. En outre, l'activité de certaines glandes présente
des variations saisonnières, en particulier pendant la période
de reproduction.
Il ne faudra jamais oublier que si les substances sémiochimiques sont en général des phéromones, ce peut être aussi des odeurs. Dans vetopsy.fr, on emploiera le plus souvent le terme phéromone au sens large.
Voies de projection simplifiées de l'épithélium olfactif principal (MOE)
et de l’organe voméronasal (VNO)
(Figure : vetopsy.fr d'après Spehr et coll)
a. En fait, les expérimentations actuelles ont montré que les stimuli volatils et phéromonaux détectés respectivement par le bulbe olfactif principal (MOB) et le bulbe olfactif accessoire (AOB) provoquent des réponses qui se chevauchent fonctionnellement et comportementalement dans ces systèmes ( chevauchement).
b. Chez la souris par exemple, le système olfactif principal est plus adapté aux stimuli volatils portés par l'air, alors que le système olfactif voméronasal convient à la détection de ligands non volatils, solubles, mais plus gros.
Marquage facial du chat
(Photo : Unsplasch)
Il ne s'agit en aucun cas d'une division stricte du travail, car certains stimuli sont clairement détectés par les deux systèmes.
3. L'espèce la plus étudiée est sans conteste la souris dont le nombre important de phéromones est impliqué dans les comportements d’investigation sociale, qui chez elle, implique principalement des périodes de léchage et de reniflement intenses des régions faciales et anogénitales ( perception des phéromones).
Toutefois, l'extrapolation à tous les mammifères est de loin évidente : prenons deux exemples parmi d'autres.
Marquage facial du chat
(Photo : psmithson)
aux sécrétions, liquides émanant de la région cutanée ou de ses glandes spécialisées, i.e. jugales, anales, vaginales, salivaires, lacrymales…
aux excrétions, i.e. urine et selles.
1. La sécrétion
des phéromones peut être active dans :