Sécrétions ou excrétions contenant des phéromones
Vue d'ensemble et problématiques
- Sens chimiques
- Olfaction
- Vue d'ensemble du système olfactif accessoire (VNS) et des phéromones
- Généralités sur les phéromones
- Perception des phéromones
- Neurophysiologie phéromonale
- Sécrétions
et excrétions contenant des phéromones
- Régions
cutanées sécrétrices des phéromones
- Glandes anales
- Glandes jugales
- Glandes podales
- Sécrétions maternelles
- Sécrétions ou excrétions non cutanées
contenant des phéromones
- Phéromones urinaires
- Autres excrétions
- Régions
cutanées sécrétrices des phéromones
- Phéromones et communication
- Phéromonothérapie
- Gustation
- Vision
- Système somatosensoriel
Il est très difficile d'associer la sécrétion phéromonale d'une glande à une réponse comportementale d'un congénère : tous les composants (sécrétés, synthétisés ou dégradés) se mélangent.
Vue d'ensemble et problématiques
1. L'organe voméronasal (VNO) joue un rôle central, mais non exclusif, dans la détection sémiochimique, i.e. détection d'une substance chimique émise par un organisme dans l'environnement et qui a valeur de signal entre les êtres vivants et intervient dans la communication sociale (The complexity of protein semiochemistry in mammals 2014).
a. Bon nombre des chimiosignaux sociaux qui activent le VNO ne sont pas des composés uniques, mais plutôt des combinaisons de molécules spécifiques à une espèce ou à un individu dans des proportions précises.
- Il s'agit notamment de mélanges de signatures, qui permettent de reconnaître et de distinguer des individus ou d'autres groupes sociaux, par exemple des familles ou des colonies (Pheromones and animal behavior: chemical signals and signatures 2014).
- Par exemple, chez les femelles, les mouvements de la queue mélangent les sécrétions des glandes anales, les phéromones urinaires et celles des sécrétions vaginales pour produire un " parfum " complexe excitant les mâles.
b. En outre, l'activité de certaines glandes présente des variations saisonnières, en particulier pendant la période de reproduction.
Il ne faudra jamais oublier que si les substances sémiochimiques sont en général des phéromones, ce peut être aussi des odeurs. Dans vetopsy.fr, on emploiera le plus souvent le terme phéromone au sens large.
2. Une question fondamentale concerne la distinction entre l'épithélium olfactif (MOE) et celui du VNO, et plus particulièrement dans ce contexte, la différence entre les stimuli que chacun de ces systèmes peut détecter (The Accessory Olfactory System: Innately Specialized or Microcosm of Mammalian Circuitry? 2018).
a. En fait, les expérimentations actuelles ont montré que les stimuli volatils et phéromonaux détectés respectivement par le bulbe olfactif principal (MOB) et le bulbe olfactif accessoire (AOB) provoquent des réponses qui se chevauchent fonctionnellement et comportementalement dans ces systèmes ( chevauchement).
b. Chez la souris par exemple, le système olfactif principal est plus adapté aux stimuli volatils portés par l'air, alors que le système olfactif voméronasal convient à la détection de ligands non volatils, solubles, mais plus gros.
Il ne s'agit en aucun cas d'une division stricte du travail, car certains stimuli sont clairement détectés par les deux systèmes.
3. L'espèce la plus étudiée est sans conteste la souris dont le nombre important de phéromones est impliqué dans les comportements d’investigation sociale, qui chez elle, implique principalement des périodes de léchage et de reniflement intenses des régions faciales et anogénitales ( perception des phéromones).
Toutefois, l'extrapolation à tous les mammifères est de loin évidente : prenons deux exemples parmi d'autres.
- Les nombreuses phéromones comme les MUP (Major urinary proteins) ou les ESP (Exocrine gland–Secreting Peptide) sont rares, sinon inexistantes chez les autres mammifères.
- Les récepteurs formyl-peptide (FPR) n'ont pas de rôle voméronasal chez les autres espèces.
Glandes et sécrétions phéromonales
Les stimuli efficaces de l'organe voméronasal (VNO) sont souvent associés :
- aux sécrétions, liquides émanant de la région cutanée ou de ses glandes spécialisées, i.e. jugales, anales, vaginales, salivaires, lacrymales…
- aux excrétions, i.e. urine et selles.
1. La sécrétion des phéromones peut être active dans :
a. le marquage des supports :
b. le marquage des êtres vivants :
- l'automarquage,
- l'allomarquage ;
c. la vidange des glandes anales lors de stress (phéromones d'alarme).
2. La sécrétion des phéromones peut être passive dans :
- les traces laissées par les glandes podales lors de la marche (infos)
- l'imprégnation olfactive lors de contacts prolongés par l'odeur globale de l'individu, comme dans le lieu de couchage par exemple (odeur générale).
3. Nous avons résumé les principales glandes, les sécrétions et excrétions dans le tableau ci-dessous.
Régions sources de messages chimiques | ||
---|---|---|
Sacs anaux | + | + |
Glandes supracaudales | + | + |
Glandes jugales et périorales | + | + |
Glandes auriculaires | + | ? |
Glandes podales | + | + |
Glandes maternelles | + | + |
Peau du nouveau-né | ? | ? |
Glandes vaginales | + | + |
Urine | + | + |
Fécès | + | ? |
Glandes salivaires | + | + |
Glandes lacrymales |
Toutes ces glandes, sécrétions et excrétions sont étudiées dans des chapitres spéciaux : certaines dépendent du système tégumentaire.
Sens chimiquesOlfactionCommunication olfactiveVue d'ensemble du système olfactif accessoire (VNS) et des phéromonesPerception phéromonaleOrgane voméronasal (VNO)Transduction voméronasaleBulbe olfactif accessoire (AOB)Voies ascendantesSécrétions et excrétions phéromonalesCommunication phéromonalePhéromones et marquagesPhéromones et organisation socialePhéromones et reproductionPhéromones et alarmePhéromonothérapie